Malgré les six jours de baisse consécutive en Bourse, mieux faire le gros dos. Quitte à saisir des opportunités d’achat sur des titres encore prometteurs.
Ecrit par
Martine DENOUNE
Rentabiliser sa résidence secondaire
Tous ses articles Semaine noire pour les marchés boursiers. A la Bourse de Paris, l’indice CAC 40 a perdu un peu plus de 500 points pour s’inscrire en-dessous du seuil de 3.300, soit un recul de près de 15%. Pour les observateurs il s’agit d’un vent de panique qui ne devrait pas durer et le CAC ne devrait pas forcément renouer son plus bas de 2.459 points atteint le 9 mars 2009.
Les raisons de la débâcle
«Le consensus de la croissance attendu pour l’économie mondiale et les Etats-Unis a été récemment revu à la baisse, explique Dominique Branchu, responsable de la gestion privée chez Cholet Dupont. C e ralentissement économique prévisible déséquilibre les marchés boursiers, qui prennent aussi en compte les problèmes liés à l’endettement des Etats.»
Son de cloche similaire chez Meeschaert. «Certes, la rapidité de ces huit séances consécutives de baisse inquiète sérieusement les investisseurs, constate Marc Favard, président du directoire de Meeschaert Asset Management. Les marchés boursiers sont actuellement survendus car les problèmes macroéconomiques liés aux dettes souveraines font craindre un nouveau ralentissement économique.» Dès mai dernier, cette société de gestion avait émis pour ses clients une opinion plus neutre sur les actions. Un rebond technique est attendu prochainement et nombre d’observateurs estiment que le CAC 40 pourrait se caler autour du seuil de 3.200 points. «Reste à savoir quelle sera la qualité du mouvement de stabilisation ou de rebond des marchés, poursuit Marc Favard. Dans ce contexte troublé, des opportunités d’achat subsistent sur des sociétés n’ayant pas déçu. Par exemple, Royal Dutch avec son 6% de rendement, Unilever avec ses résultats de bonne facture, Bureau Véritas qui profite du mouvement de certification dans le monde.»
Quelle stratégie suivre ?
Dans ce contexte troublé, les particuliers ont intérêt à faire le gros dos. «II est toujours judicieux d’acheter dans la panique et de vendre ses titres dans l’euphorie, poursuit Dominique Branchu. Les particuliers détenant des titres en direct ont intérêt à reconsidérer chaque ligne de leur portefeuille boursier et à profiter des opportunités d’achat sur des titres non cycliques, comme par exemple l’Oréal, Schneider, Essilor.» Et si l’on veut éviter la volatilité de la Bourse française, il peut être opportun de miser, dans une optique de diversification, sur le marché américain plus mature, au travers de fonds spécialisés.
MARTINE DENOUNE