Allocations Conseillées - Alerte Arbitrage - 2 Décembre 2014

Bonjour à tous,

Vous trouvez ci-dessous l’arbitrage sur l’ensemble des profils ainsi que le commentaire qui accompagne ces changements.

L’équipe Morningstar

La récente accalmie nous permet d’augmenter le poids des actifs risqués tout en augmentant la diversification du portefeuille afin de profiter des divergences actuelles entre les classes d’actifs et zones géographiques.

Un bilan qui reste positif malgré les turbulences récentes :

Le mois d’octobre a été très chahuté sur les marchés et la volatilité a fortement augmenté alors que les craintes sur la croissance en Europe et sur les pays émergents ont malmené les marchés. Lors de cette correction, nous avions décidé de ne pas céder à la panique en maintenant notre allocation en actions, ce qui nous a permis de profiter du rebond sur les marchés.

Depuis la fin du mois les marchés ont retrouvé une relative stabilité et nous pensons que le moment est opportun pour revoir les portefeuilles afin de profiter des opportunités que nous voyons sur les prochains mois notamment en augmentant notre exposition aux actions tout en élargissant notre diversification géographique.

Nous augmentons notre exposition aux actions sur les profils prudents et maintenons l’exposition sur les profils plus agressifs. Dans tous les cas, nous diversifions nos expositions géographiques :

Nous sommes relativement optimistes sur les actions pour la fin d’année et le début de l’année 2015. Il nous semble en effet que la situation économique tend à se stabiliser, les banques centrales continuant de veiller à ce que nous retrouvions le chemin de la croissance en atténuant les risques déflationnistes en Europe comme au Japon.

Les niveaux de valorisation sur cette classe d’actifs en particulier au Japon et en Europe restent intéressants. En outre les fondamentaux des entreprises européennes demeurent solides.

Toute chose égale par ailleurs nous restons confiants sur la capacité des Etats-Unis à maintenir un niveau de croissance attractif (3,5 % au troisième trimestre après une hausse de 4,6 % au deuxième) ce qui devrait permettre aux entreprises américaines de continuer à afficher des hausses de chiffre d’affaires et donc de maintenir leurs marges aux niveaux élevés actuels.

En Europe le tableau semble plus morose avec une croissance estimée à 0,2% du PIB au troisième trimestre pour autant la dernière saison des résultats des entreprises était meilleure qu’attendue ce qui constitue un vrai signal positif eu égard à la succession de révisions baissières des estimations de croissance des BPA effectuées par les analystes cette année.

La réussite des Abenomics (politique économique prônée par le premier ministre Japonais Shinzō Abe) n’est pas encore acquise au Japon mais le gouvernement Abe tout comme la Banque du Japon et le plus gros fonds de pension Japonais – le GPIF - ont coordonné leurs actions afin de se donner les moyens de sortir de la spirale déflationniste. Ceci a eu pour effet de propulser les actions japonaises et de déprécier le yen qui atteint son niveau le plus bas depuis 7 ans.

Enfin, les pays émergents constituent une poche très diverse ou certains pays approchent un stade d’avancement économique plus mature, comme la Chine ou le Brésil, alors que d’autres sont encore en phase d’hyper croissance.

Pour toutes ces raisons et suite à la forte vague de flux vendeurs qu’a connue la classe d’actifs il nous semble judicieux de graduellement remettre du risque dans nos portefeuilles en renforçant le poids des actions dans la mesure correspondant au profil de risque de chacun d’eux.

Nous maintenons une préférence pour les actions européennes et japonaises mais introduisons une exposition aux actions américaines :

Ceci se fera également via un élargissement de nos expositions géographiques afin d’exploiter les différents moteurs de performance offerts tout en mitigeant les facteurs de risque. En effet, celle-ci devient plus essentielle alors que les divergences régionales en termes de dynamisme et de positionnement dans le cycle économique se sont accrues ces derniers mois.

A ce stade nous maintenons une préférence pour l’Europe, compte tenu des valorisations attractives, et pour le Japon, où les mesures de relance vont soutenir l’économie dans les mois à venir et augmenter la compétitivité des entreprises. Les actions américaines, bien que chères, présentent l’intérêt d’offrir des fondamentaux plus robustes et davantage de lisibilité aussi avons-nous introduit une exposition sur celles-ci dans nos portefeuilles.

Nous renforçons notre exposition au compartiment obligataire au sein duquel nous introduisons une poche d’obligations souveraines européennes :

En second lieu, nous voulons aussi apporter plus de diversification en termes de classes d’actifs et notamment renforcer notre poche obligataire. Cette classe d’actif constitue un fort rempart en cas de baisse des actions et nous pensons que les mesures de la BCE nous protègent contre une remontée des taux européens dans les mois à venir.

Par ailleurs même si la Réserve Fédérale a mis fin à son programme de rachat d’actifs le 24 octobre dernier, elle reste prudente, soucieuse de ne pas compromettre la reprise en cours et n’a pas caché son intention de maintenir des niveaux de taux bas pendant une période considérable. Ainsi, même si nous avons pu observer par le passé une certaine corrélation à la hausse entre les taux longs américains et allemands il nous semble que le risque d’une hausse du taux sur le Bund allemand est aujourd’hui assez limité, celui-ci continuant pourtant de servir de valeur refuge en cas de détérioration du sentiment et de hausse de la volatilité.

Nous conservons également une partie exposée à la dette des pays émergents qui apportent des rendements supérieurs et une source de diversification du portefeuille non négligeable. La sélection du gérant est particulièrement importante dans cette poche qui requiert une bonne connaissance à la fois du monde obligataire et des devises.