Allocations Conseillées - Alerte Arbitrage - 18 août 2014

Bonjour à tous,

Vous trouvez ci-dessous l’arbitrage sur l’ensemble des profils ainsi que le commentaire qui accompagne ces changements.

L’équipe Morningstar

Changement d’allocation Linxea Profiler – Août 2014

**La récente baisse des marchés nous donne l’occasion de renforcer le poids des actions. **

Les indices boursiers, particulièrement en zone euro, ont chuté depuis le début de l’été. Les tensions géopolitiques à travers le monde, en Irak, en Libye, et en Ukraine entre Occidentaux et Russes ont alimenté la crainte des investisseurs. Les faibles volumes du marché pendant la période estivale ont également contribué à la réaction sévère de la Bourse aux évènements récents. Ce passage à vide nous semble temporaire et non lié à une dégradation fondamentale de l’activité économique et de la santé des entreprises.

Notre scénario sur l’économie mondiale reste positif

Le cycle n’arrive pas à terme et la croissance mondiale devrait atteindre 3,25% sur l’année 2014. La modération des prix de l’énergie, la réduction de l’austérité fiscale, le soutien des banques centrales et le désendettement du secteur privé sont les principaux facteurs de soutien à moyen terme de l’économie mondiale. Certes, les attentes sur la croissance aux Etats-Unis ont été légèrement revues à la baisse lors de ces trois derniers mois mais elles n’ont en revanche pas changé significativement pour la zone euro, la Chine et l’Inde et ont même été révisées à la hausse pour le Royaume-Uni et le Japon.
La faiblesse de la croissance en Chine et l’abondance de l’offre énergétique ont freiné la progression de l’inflation dans le monde développé. Parmi les économies développées, seule la zone euro fait face à un risque de déflation. Nous pensons que ce risque devrait se réduire à mesure que la croissance de l’économie réelle et le sentiment des acteurs s’améliorent, même si c’est de façon très graduelle comme le laisse suggérer les récents chiffres d’activité. Un épisode de déflation, qui aurait un impact négatif sur les marchés actions (baisse de l’activité, baisse des marges des entreprises), devrait selon nous être limité dans le temps et localisé sur quelques pays de la zone euro.

Nous continuons à privilégier les marchés actions par rapport aux autres classes d’actifs

Les opportunités intéressantes manquent cruellement sur les marchés obligataires. Les valorisations sur les obligations d’Etat, mais aussi celles des entreprises, sont peu attractives compte tenu de la faiblesse historique des taux d’intérêt. Le risque n’y est pas suffisamment rémunéré. Sur les actions, notre choix d’exposition au sein des différents marchés n’a pas évolué depuis le début de l’année. Nous continuons à préférer l’Europe, le Japon et les pays émergents par rapport au marché américain. Les Etats-Unis ont le potentiel de performance le plus faible à notre avis parmi ces quatre grandes régions. Les bilans des entreprises US sont solides mais les marges sont très élevées. Les valorisations actuelles ne compensent pas à notre avis les investisseurs en cas de retour des taux de marges vers leur moyenne de long terme. La performance récente des indices actions américains tient plus à l’expansion des valorisations (le prix payé pour un dollar de bénéfices) qu’à une progression des dits bénéfices. Les marchés émergents ont le potentiel de performance le plus important. Les marges élevées sont synonymes de risque de déception, et donc de baisse, mais ce risque est compensé par la faiblesse des valorisations. Sur un plan technique, les investisseurs sont toujours sous-pondérés sur les émergents même si cela est moins vrai qu’au début de l’année. Le sentiment est passé de négatif à neutre à l’exception de la Russie où le sentiment reste très négatif du fait de la situation tendue en Ukraine.

Nous profitons de la baisse récente pour renforcer le poids des actions dans les allocations

La baisse récente des marchés nous donne l’occasion de renforcer le poids des actions dans les allocations dans une perspective de moyen terme. Par ailleurs, les gérants sélectionnés dans vos portefeuilles, que nous rencontrons régulièrement, gardent notre confiance et nous n’effectuons donc pas de changement sur les fonds sélectionnés. Sur les profils Prudent, nous réduisons le poids du fonds en euro de 5% pour investir sur le fonds d’allocation prudent (Eurose). Sur Equilibre, nous réduisons le poids du fonds en euro de 5% pour investir sur le fonds d’actions européennes, Fidelity Europe. Sur Dynamique et Agressif, nous réduisons le poids du fonds en euro de 6% pour renforcer le poids des actions européennes.

Bonsoir Morning Star et merci pour cette analyse :wink:

Simplement une petite remarque : j’aurais eu spontanément tendance à plutôt surpondérer les petites valeurs européennes dans la configuration actuelle (pour un profil agressif).

Qu’en pensez-vous ?

Bien à vous
N.

Vous êtes critiqués quelquefois de manière injuste car les analyses et les choix d’allocations sont le résultats d’une alchimie subtile et ceux qui ne font que vous observer et critiquer vos performances devraient faire un exercice similaire…pour montrer plus d’humilité.

Sur le fond…

Je retiens que votre analyse s’appuie sur des perspectives optimistes de l’évolution de l’économie mondiale .

Il est vrai qu’il faut regarder la croissance à cette échelle pour éviter notre myopie sur l’Europe malade.

Il reste que de nombreux facteurs peuvent pondérer cet optimisme :

  • comme vous le dites les actions US sont chères et ce n’est qu’une forte reprise des bénéfices sous l’effet croissance qui peut libérer du vrai potentiel de hausse concret.
    Les QE successifs ont donné de l’oxygène mais la machine risque de reperdre sa puissance par manque de carburant artificiel retiré progressivement.

Certains parlent de bulle…et la correction est vraisemblablement devant nous.

Quand on constate tous les jours, voire chaque heure que le SP500 et Nasdaq, cotés 24h/24h sauf le WE, dirigent la manoeuvre pour le reste des places européennes et japon, la correction US affectera nécessairement le marché européen qui pourrait être emporté dans la tourmente faute de résultats économiques immédiats.

La reprise technique de ces quelques heures ne doit pas nous abuser. le CAC40 est actuellement en tendance baissière à moyen terme.

Les liquidités abondantes sont sur les marchés US et émergents. il pourrait y avoir une rotation géographique sur l’europe mais en global la baisse sera là.

Il faudra surveiller l’évolution de l’indice mondial.

S’agissant des obligations je suis votre raisonnement.
Mais le maintien de taux bas pourrait se poursuivre encore sous la houlette des banques centrales qui devront agir pour continuer à résoudre la crise ; la croissance ne venant pas.

Je fais confiance aux gestionnaires avertis des UC obligataires

Je ne suis donc pas aussi optimiste que vous.

Le statut quo en surveillance renforcée est une posture qui me convient. **Vente des UC en tendance baissière et sécurisation sur les fonds en euro. **

Ce n’est que mon point de vue et** le marché nous imposera sa vérité le plus souvent imprévisible**