Actualités de l'immobilier et marché

Transmis par DAC

23.04.08 (Reuters) - Les grands investisseurs immobiliers, cotés ou non, recherchent activement des solutions pour échapper au risque d’insolvabilité alors qu’une partie importante de leur dette accumulée pendant les années d’argent facile arrivera à échéance fin 2009, début 2010.

Cushman & Wakefield, premier groupe de conseil en France à proposer aux acteurs du marché de l’immobilier commercial un service de gestion de leur dette, est assailli de demandes.

« Notre but est de résoudre ce problème de dette avant qu’il ne se transforme en risque d’insolvabilité », a déclaré son président Olivier Gérard lors d’un entretien accordé à Reuters.

« Il y a eu très peu de défauts, mais on pressent que cela viendra. Les échéances arrivent beaucoup fin 2009, début 2010. »

Selon les experts, la dette contractée au cours des quatre dernières années d’explosion des volumes investis sur le marché de l’immobilier d’entreprise en France représente environ 60 milliards d’euros, dont la moitié est aujourd’hui à risque.

Avec la récession, les entreprises sont entrées dans une phase active de renégociation à la baisse de leurs loyers, qui devrait accélérer la chute des prix de l’immobilier de bureaux cette année et aggraver le risque de rupture des « covenants » bancaires, voire d’incapacité à payer les intérêts de la dette.

Un « covenant » est une clause d’un contrat de prêt fixant des objectifs dont le non-respect peut entraîner le remboursement anticipé. En l’occurrence, il s’agit d’un seuil pour le ratio dette/valeur des actifs (loan-to-value) qui se situe en général à 70%.

« Le marché est très directement concerné par toutes ces questions: depuis 2006, l’immobilier d’entreprise a été alimenté aux deux tiers par de la dette sur des volumes considérables. La dette a souvent été levée sur une courte période, de trois à cinq ans, et certains dossiers vont arriver à échéance », explique le président de Cushman & Wakefield, qui a racheté fin février le cabinet de conseil sur la dette Resolution Group.

« Les pires difficultées »

« En 18 mois, la valeur des actifs en France a baissé de 30% pour les plus haut de gamme et parfois de 50% pour les actifs les plus difficiles. Aujourd’hui, les prêteurs comme les emprunteurs sont inquiets car le taux d’endettement dépasse les seuils fixés », ajoute ce professionnel du marché, qui table sur une accélération de la baisse pour certains actifs cette année.

Pour les foncières cotées, dont le taux de « loan-to-value » se situe en moyenne autour de 45%, « une baisse de 35% du marché immobilier déclencherait la mécanique du ‹ covenant › à 70% et entraînerait pratiquement tout le secteur dans les pires difficultés », renchérit Pierre Schoeffler, conseiller senior pour l’institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF).

Toutefois, le marché n’a pas encore constaté ces très fortes baisses des valeurs vénales des immeubles de bureaux, les experts n’ayant revu en baisse que de 8% la valeur de ces actifs dans les comptes 2008 des sociétés immobilières, souligne-t-il.

« Il est donc peu probable que la question des covenants devienne aiguë avant le deuxième semestre 2009 », relève l’expert.

« Il existe un intérêt assez généralisé sur le marché pour que les valeurs officielles ne baissent pas trop », résume Antoine de Broglie, président du fonds de gestion STAM Europe.

Mais cet ajustement pourrait avoir lieu dès l’été, avec les résultats du premier semestre, et son effet potentiel a été largement anticipé en Bourse en 2008, note Pierre Schoeffler.

Les banques préfèrent négocier

Depuis l’automne dernier, l’indice SIIC des sociétés foncières françaises cotées en Bourse a perdu près de 40%, en corrélation étroite avec le niveau d’endettement des sociétés.

Confrontées à ces difficultés, les banques ont généralement préféré renégocier les conditions du prêt jusqu’à présent, tout en demandant à l’emprunteur de rajouter des fonds propres.

« On aide les emprunteurs à trouver du cash, soit en arbitrant des actifs, soit en restructurant la dette, en faisant entrer d’autres banques sur le dossier », précise Olivier Gérard.

Peu de banques ont racheté des créances jusqu’ici et contrairement à ce qui s’est passé pendant la précédente crise immobilière des années 1990, les professionnels estiment qu’elles ne seront pas acculées à brader des portefeuilles de créances douteuses immobilières à des fonds opportunistes.

Ils soulignent qu’elles ont généralement été plus prudentes que dans les années 1980, exigeant un minimum de fonds propres de leurs clients pour prêter, entre 15 et 40%.

Ce qui n’empêche pas des opérations au cas par cas, certains investisseurs rachetant leur propre dette par exemple.

Les banques chercheront aussi à éviter à tout prix d’avoir à récupérer les actifs, une option très coûteuse en fonds propres.

« Une des solutions est de déclarer le prêt en défaut et de prendre le contrôle des actifs. Mais en général les banques essaient de l’éviter à tout prix car le coût en capital est énorme », souligne le président de STAM Europe.

Elles pourraient toutefois être amenées à exiger des emprunteurs qu’ils cèdent des actifs pour dégager du cash, ce qui contribuerait à la correction des prix de l’immobilier et relancerait le marché, estime pour sa part Olivier Gérard.

Transmis par DAC

18.05.09 Capital.fr - « Les prix de l’immobilier ancien pourraient encore chuter de 15% d’ici 2010 »

« Le marché de l’immobilier est aujourd’hui profondément dégradé », analyse Olivier Eluère économiste au Crédit Agricole. Les premières baisses de prix de l’immobilier enregistrées depuis un an et le repli des taux de crédits ne suffiront pas pour resolvabiliser les acheteurs. Seules de nouvelles corrections seront en mesure de compenser les flambées de la dernière décennie… et de relancer le marché.

Baisse des taux, reprise des ventes de logements neufs, léger ralentissement de la baisse des prix…, feu de paille ou embellie durable ?

Olivier Eluère : Il faut bien comprendre que le marché de l’immobilier est aujourd’hui profondément dégradé. Nous sommes entrés dans un cycle baissier qui pourrait s’étendre sur plusieurs années : sans doute deux à trois ans. Pour rappel, entre 1997 et 2007, les prix des logements anciens ont en effet flambé de 140% et ceux du neuf de 100%. Dans ce contexte, les premières baisses de prix enregistrées depuis un an et le repli des taux de crédits ne sont pas encore suffisants pour resolvabiliser les acheteurs. Et ce d’autant, qu’une large partie d’entre eux se montre naturellement de plus en plus exigeant. La crise économique n’arrange évidemment rien. La récession économique et la remontée du chômage, dont le taux pourrait atteindre 9% à la fin de cette année et 10% fin 2010 va évidemment fortement peser sur le marché de l’immobilier.

Quelles sont vos prévisions pour les deux années à venir ?

Olivier Eluère : Il faut se rendre à l’évidence, les prix de l’immobilier ont sans doute besoin de baisser de 20 à 25%, en « cumulé » depuis le début du mouvement de baisse, pour retrouver des niveaux acceptables et effacer les excès des années passées. Fin 2008, nous avons déjà enregistré une baisse des prix de 10% sur l’ensemble du marché. On peut donc s’attendre à un nouveau repli de la même ampleur cette année. Et éventuellement, à un nouveau recul de 5% en 2010, tout du moins pour l’immobilier ancien… Cette chute des prix peut, certes, sembler spectaculaire, mais elle est finalement assez limitée par rapport aux replis de 40% que pourraient enregistrés l’Espagne ou l’Angleterre sur la même période. Reste qu’il convient, malgré tout, de rester prudent, car la reprise du marché de l’immobilier dépendra aussi de la reprise de l’économie…

Faut-il espérer une reprise plus rapide pour le marché de l’immobilier neuf ?

Olivier Eluère : Les promoteurs ont assez bien anticipé la crise. A ce jour, le niveau des stocks de logements construits ne dépasse pas les 5000 unités, alors que les stocks en cours de construction atteignent tout juste 45.000. On est loin des niveaux espagnols ! En outre, les acheteurs semblent revenir plus vite sur ce marché. Il s’agit essentiellement d’une clientèle d’investisseurs qui achète pour louer et profite des nouveaux avantages fiscaux offerts par la loi Scellier. Pour ces derniers, la pierre reste aussi, malgré la crise, une valeur refuge beaucoup plus sûre que la bourse.

Le marché de l’immobilier de bureaux est aussi touché de plein fouet par la crise. Peut-il s’enfoncer durablement ?

Olivier Eluère : Dans un contexte de récession économique et de montée du chômage, il ne fait aucun doute que l’immobilier d’entreprise va continuer à s’enfoncer. Au cours du premier trimestre, le marché des bureaux d’Ile-de-France, le plus représentatif, a déjà enregistré une baisse de 25% de la demande placée (en locations et en ventes). Cette baisse devrait se poursuivre sur l’ensemble de l’année 2009. Inévitablement, on peut aussi s’attendre à de nouveaux reculs sur les loyers. En un an, ils ont déjà accusé des replis de 2 à 5% selon les régions.

L’immobilier en France est surévalué de 42%

Une enquête de The Economist sur les prix de l’immobilier mondial tente d’analyser la « juste valeur » du logement, basée sur la comparaison du ratio actuel entre les prix des logements aux loyers avec sa moyenne de long terme.

Pour The Economist, l’immobilier en France est surévalué de 42%, ce qui est presque autant que l’Espagne à 47%.

L’Irlande, l’Espagne et l’Italie subissent encore des baisses de prix d’une année sur l’autre. La palme de la surévaluation revient à l’Australie.

Les Etats-Unis, malgré un marché proche de la juste valeur continue de baisser en raisons des saisies. Le nouveau scandale du foreclosuregate qui commence à susciter des remous juridiques aux USA pourrait faire durer la baisse des prix.


Quelques graphiques sur la situation de l’immobilier en France (Friggit) qui permettrons à chacun de se faire une idée sur les prix actuels :

Je conseil également la lecture de cette page

L’UNPI crie à la spoliation

Simulations à l’appui, l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) à travers la voix de son président, Jean Perrin, s’est exprimée mardi 13 mars en faveur d’un nouvel équilibre entre la fiscalité qui pèse sur les valeurs mobilières et celle qui touche l’immobilier, jugée démesurée. L’UNPI souligne la différence de traitement entre les dividendes et les loyers dénonçant l’injustice fiscale pratiquée par les élus qui sanctionnent « la non mobilité » du patrimoine immobilier.
Le syndicat montre par exemple que, avec un taux d’imposition sur le revenu (IR) de 30 % (soit un revenu imposable supérieur à 26.420 euros pour un célibataire), un propriétaire d’un bien de 300.000 euros qui serait loué 12.000 euros par an, obtient une rentabilité nette par rapport à la valeur du patrimoine (et non par rapport à son prix d’acquisition) de 1,31 %, les impôts hors ISF représentant 46 % du revenu foncier imposable. Et la rentabilité nette baisse à mesure que le taux d’imposition augmente. A noter que les calculs n’intègrent pas l’effet crédit et que la rentabilité nette ne prend pas en compte le rendement en capital (les prix, d’après les données Insee-notaires, ont augmenté, en moyenne en France, de 100 % entre 2001 et 2011 et même de 124 % pour les seuls appartements).

Les calculs de rentabilité locative de l’UNPI
Selon les taux d’imposition applicables, il apparaît, selon l’UNPI, que la rentabilité nette d’un immeuble locatif ancien tend à se rapprocher de zéro si l’on additionne notamment l’impôt sur le revenu, les prélèvements sociaux et, le cas échéant, l’ISF et/ou la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus instaurée en 2012.
Ainsi, les prélèvements sociaux passent en 2012 de 13,5 % à 15,5 %, contre 1,1% en 1991. Par ailleurs, la TVA applicable aux travaux effectués dans les logements est passée de 5.5 % à 7 %, tandis que le taux normal de TVA doit grimper de 19,6 % à 21,2 % en octobre 2012.

Les revenus fonciers sont donc déjà plus taxés que les revenus du travail ou ceux de capitaux mobiliers d’après les simulations de l’UNPI :

  • Pour un contribuable imposé au taux d’imposition à 30 %, lorsqu’il encaisse 1 000 € de loyers, il ne lui reste qu’un revenu net de 327 € ;

  • S’il est imposé à 41 %, il ne lui reste que 261 € ;

  • S’il paye tous les impôts actuels au taux plafond, il lui reste 240 €.

Période électorale oblige, l’UNPI a formulé plusieurs propositions à destination des candidats présidentiables dont celle de supprimer « tous les régimes dérogatoires d’incitation pour l’investissement locatif », mesures jugées « très couteuses sans pour autant résoudre la crise du logement ». Et de rajouter : « l’UNPI ne regrette pas la disparition du dispositif Scellier fin 2012 et demande en lieu et place une baisse générale de la fiscalité de droit commun ».

http://www.agefi.fr/articles/l-unpi-crie-a-la-spoliation-1215576.html

http://www.toutsurlimmo.com/actualite-immobiliere/5736-lunpi-denonce-le-fardeau-fiscal-impose-aux-proprietaires-immobiliers

J’avais lu ce dossier.
Je ne sais pas comment il trouve un revenu net de 327€ pour 1k€ de loyer et une TMI de 30%. J’aimerais bien voir le détail, c’est complétement exagéré.
Mais sur le fond, il a raison, les rendements immo sont devenus ridicules, presque négatifs.
Mais sur la résolution du problème, je ne suis pas d’accord. Ce n’est pas la fiscalité qui doit être abaissée (d’autant que nos finances publiques ont besoin de recettes), mais les prix qui doivent baisser pour enfin retrouver des rendements corrects.
Heureusement, on en prend le chemin.

Barometre de l’investissement immobilier français (bureaux, commerces et logistique)

CREDIT FONCIER IMMOBILIER

Notes conjoncture marché investissement ,logement, locatif de bureaux 4 trimestre 2012

L’immobilier d’entreprise en Ile-de-France - Bilan & Perspectives
Knight Franck

J’avoue l’avoir à peine feuilleté car je ne me sens pas concerné. En revanche, pour les amis des SCPI de bureaux, la lecture m’a l’air intéressante.

J’ai coupé à la moitié pour des raisons de taille, j’ai supprimé la version anglaise et les infos sur Knight Franck.

Nicolas

En regardant les perfs sur le dernier mois, je note une Forte augmentation sur certains fonds immobilier (Allianz Foncier, AXA Aedificandi,…) qui ont augmentés + de 10% sur le dernier mois , ce qui équivaut à ~ 90% de leur perf depuis le début d’année… en comparaison avec d’autres fonds comme MS INV ASIAN et AXA estate qui ont peu augmentés sur la même période

Merci Joel pour cette remarque. A l’heure où certains critiquent ce forum, je souhaite écrire combien j’apprécie, outre les contributions de Loupi, TBM, et beaucoup d’autres, celles de Joel qui sont toujours pertinentes et orientent facilement une éventuelle prise de décision.
Cordialement

** Crédit Foncier Immobilier **
Etude trimestrielle marchés locatif Bureaux: 1 trim 2013

Pour ceux que cela interessent, le Président de la FNAIM interrogé sur BFM Business aujourd’hui pense que c’est ds le 19ème arrondissement de Paris qu’il faut acheter ds cette ville car c’est l’arrondissement le moins cher et celui qui est en pleine rénovation.

[quote=« francoise »]

Pour ceux que cela interessent, le Président de la FNAIM interrogé sur BFM Business aujourd’hui pense que c’est ds le 19ème arrondissement de Paris qu’il faut acheter ds cette ville car c’est l’arrondissement le moins cher et celui qui est en pleine rénovation.[/quote]

Ceci explique cela… Je veux dire que ce professionnel de l’immobilier met en avant cet argument pour mieux servir ses intérêts …

Bonjour Françoise,

[quote=« francoise »]

Pour ceux que cela interessent, le Président de la FNAIM interrogé sur BFM Business aujourd’hui pense que c’est ds le 19ème arrondissement de Paris qu’il faut acheter ds cette ville car c’est l’arrondissement le moins cher et celui qui est en pleine rénovation.[/quote]

Tout dépend des moyens qu’on a mais de façon contre-intuitive, il vaut mieux acheter des biens de qualité quand le marché est haut et avec défauts quand il est bas.

En effet en haut du marché, la sélectivité est moindre et comme disent les agents immobiliers « tout se vend ». La surcote d’un bien de qualité est donc faible.
En revanche, quand personne ne veut rien acheter, les seuls à surnager sont les biens sans aucun défaut d’emplacement ou d’état. C’est alors l’occasion de profiter de la décote supplémentaire sur les biens à défauts.

Donc de ce point de vue il est encore un peu tôt pour le 19è ; il reste d’ailleurs cher dans l’absolu même si moins cher que les autres arrondissements.
Exception : les marchés de niche comme les petites maisons du quartier de la MouzaÏa, qui sont des biens très recherchés.

Bonne journée,

Nicolas

Bonjour,

J’ai envie de rajouter :« le prix s’oublie, la qualité reste ! »
je préfère une chambre de bonne bien placée dans Paris plutôt qu’une villa de 18 pièces près de rien du tout.
Ce monsieur de la FNAIM prêche peut être pour ses propres intérêts…
Je suis effaré par les prix dans les « mauvais » quartiers de Paris, c’est vraiment surcoté par rapport aux « bons » quartiers. Je ne vois que l’absolue nécessité de se loger pour expliquer cette surcote.
Le 19 ème même rénové restera éloigné ,(excentré), de tout ce qui fait le charme de la capitale.
L’exemple ci dessus de Nicolas (Mouzaîa) me fait penser à la butte Montmartre,c’est super sympa , mais dès que tu sors de chez toi pour aller quelque part , qu’est ce qu’il faut traverser…

Bonne journée

.

** Baromètre de l’investissement immobilier Français IPD -CFI **
avec un peu de retard , juillet 2013

Bonjour a tous,

pour revenir sur le poste de Donzi 75 tres interessant. je sourtout remarque L Espagne avec ces presque 1 million de logement invendue.

presque tout les entrepreneurs sont en Faiite. les Propriétaires sont les Banques maintenant… je trouve un 3 pièces neuve a 53000 Euro. 74mq

en plus dans la tres jolie ville de Alicante. regarder sur Google, de Villa a partir de cent mille Euro. avant la crise ca valais 5 fois plus cher.

** Point de conjoncture Crédit Foncier Immobilier au 15 oct 2013 **

Notes de conjoncture trimestrielle Crédit Foncier Immobilier ( bureaux )