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Obamacare, gaz de schiste, traités internationaux : les premières mesures de Trump
Les Echos Le 21/01 Ă 12:01
« L’Amérique d’abord », a promis le 45e président des Etats-Unis lors de son investiture au Capitole. - Patrick Semansky/AP/SIPA
Dès son premier jour de mandat, le nouveau président des Etats-Unis a multiplié les annonces pour respecter ses promesses de campagne.
Donald Trump a prévenu : « l’heure de l’action a sonné », martelait-il vendredi lors de son discours d’investiture de 45e président des Etats-Unis .
Dès son entrée à la Maison Blanche, le nouveau chef d’état américain a donc voulu prouver qu’il allait tenir parole . Devant les caméras, il a signé un décret symbolique, contre la loi sur l’assurance santé « Obamacare ». C’était l’une de ses grandes promesses de campagne.
Pour l’instant, ce décret ne vise qu’à « minimiser le poids » financier de la loi avant son abrogation, a précisé le secrétaire général de la Maison Blanche Reince Priebus.
Cette loi de 2010, honnie des conservateurs en raison de son coût et de sa lourdeur administrative, vise à aider tous les Américains à souscrire à une couverture maladie. Entrée en vigueur le 1er janvier 2014, elle a déjà fourni une couverture santé à 20 millions de personnes .
Aval nécessaire du Congrès pour l’abrogation
Mais la loi ne peut pas être effacée d’un coup de plume : le Congrès, à majorité républicaine, devra voter, selon un calendrier qui n’a pas encore été annoncé.
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Dans le détail, le président ordonne à son administration d’utiliser toutes les marges de manoeuvres possibles pour ne pas appliquer la loi actuelle, via des exemptions et des reports.
Un second texte, un mémorandum, a été signé par le nouveau secrétaire général de la Maison Blanche, Reince Priebus, ordonnant un gel général des réglementations fédérales jusqu’à ce qu’un nouveau ministre nommé par Donald Trump les approuve.
En fin de journée, le Sénat a aussi confirmé à de très larges majorités les deux premiers ministres du gouvernement Trump : les généraux à la retraite James Mattis (Défense) et John Kelly (Sécurité intérieure). Ils ont prêté serment dans la foulée à la Maison Blanche.
Reprise des forages de gaz de schiste
Autre annonce importante : les Etats-Unis vont abandonner leur politique de réduction des énergies polluantes. Et reprendre le forage du pétrole et gaz de schiste dans le but de créer des emplois et payer la rénovation des infrastructures publiques, a déclaré la Maison Blanche.
Sur le climat, le président Trump « s’engage à éliminer les politiques non nécessaires et nuisibles tel le plan d’action pour le climat et les eaux », mis en place par Barack Obama, indique un texte posté sur le site de la Maison Blanche sitôt le nouveau président républicain investi.
« Lever toutes ces restrictions va aider énormément les travailleurs américains, augmenter les salaires de plus de 30 milliards de dollars sur les sept prochaines années », argumente l’exécutif, qui ne dit en revanche rien sur l’Accord de Paris de lutte contre le réchauffement climatique ou sur le projet controversé de pipeline géant Keystone XL.
La Maison Blanche a également souligné que le forage des gaz et pétrole de schiste allait reprendre aux Etats-Unis dont les réserves sont estimées à 50.000 milliards de dollars en valeur.
« L’administration Trump va embrasser la révolution des pétrole et gaz de schiste pour créer des emplois et apporter de la prospérité à des millions d’Américains », affirme le texte.
Renégociation de l’Aléna
Enfin, toujours selon la Maison Blanche, les Etats-Unis quitteront l’accord nord-américain de libre-échange (Aléna) s’ils n’arrivent pas à le renégocier.
L’Aléna, entré en vigueur en janvier 1994, associe les Etats-Unis, le Canada et le Mexique dans une vaste zone de libre-échange. Il fait partie des cibles privilégiées de Donald Trump qui l’accuse d’avoir encouragé l’exode d’emplois manufacturiers américains vers le Mexique.
Selon les statuts de l’accord, l’une des parties peut notifier aux autres son intention de le quitter, ouvrant alors une période de 180 jours pour entamer de nouvelles négociations. Si aucun nouvel accord n’est conclu, l’ancien est alors dissous.
La Maison Blanche a également fait part de l’intention des Etats-Unis de se retirer du Traité de libre-échange transpacifique (TPP), tout juste négocié entre l’administration Obama avec 11 pays de la région Asie-Pacifique - sauf la Chine - et pas encore ratifié par le Congrès américain.
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