Transfert de la plus value latente fonds euros vers fonds euro croissance

Bonjour,

Concrètement, comment va s’appliquer ce nouveau décret à nos contrats d’assurance vie. :

« Décret n° 2016-959 du 13 juillet 2016 relatif aux transferts d’actifs vers des engagements donnant lieu à constitution d’une provision de diversification »,

Merci de vos contributions, et au éclairage de Linxie

Bonne journée à tous

Bonjour,

Ils essaient par tous les moyens de lancer les fonds euro-croissance.
Même en siphonnant une partie des plus-values latentes des fonds « euros » pour les attribuer aux fonds « eurocroissance ».

Ceci dit, pourquoi pas :

  • les fonds euros n’ont pas d’avenir. Dans quelques années, ils verseront un taux proche de 0, voire négatif (tiens, au fait, on nous remboursera les PS prélevés à tort quand les rendements des fonds en euros étaient positifs? )
  • déjà actuellement sur les fonds en euros, ceux qui avaient placé de l’argent dans les fonds euros depuis longtemps étaient pénalisés par les nouveaux investis : les anciens (le rendement des OAT est passé de 10%/an à 0, cf le dernier message de Josef). Les plus values des anciens investis servent actuellement à maintenir un rendement positif, il y a déjà un transfert de cash.
  • et puis les fonds en euros n’ayant aucun avenir, pourquoi ne pas essayer d’aiguiller les Français sur les euro croissance, mettre un peu d’actions (très peu en fait).

A plus

c’est juste un vol des anciens au profit d’un nouveau contrat;le Decret sauf erreur de ma part ne parle pas de la conservation de l’antériorité?? on nous dit garder votre fonds en euros est stupide il ne va rien rapporter;c’est sûr qu’avec le décret ça ira plu vite ,mais pire ,si on réfléchit on promet de rembourser dans 7 ans voir plus longtemps le NOMINAL souscrit en en euro croissance.Imaginez une catastrophe politique et retour au bon vieux franc ;à terme ce seront des emprunts Russe.
Qui aura gagné ? l’assureur plus responsable du fonds en euros classique.qui peut me démontrer le contraire ?et que pouvons nous faire sur cette question à 1300 milliards?

L’eurocroissance avait pour objectif de relancer le marché de l’assurance vie. C’est raté. Le transfert des plus-values latentes est une tentative désespérée de relancer ce produit, demandés depuis un moment par les sociétés d’assurance. On verra ce que cela va donner.

Plus que le gouvernement, ce sont les assureurs qui veulent que les clients quittent les fonds euros pour aller vers des actifs plus risqués, comme les UC.

Avec la baisse des taux et l’entrée en vigueur de Solvabilité II, les assureurs n’ont plus de levier de rendement et doivent en plus provisionner une somme importante en regard du fonds euros (pour se protéger des aléas financiers des investissements du fond euros). Alors que pour un investissement en UC, le risque pris par l’assureur est de zéro : le risque est porté entièrement par l’assuré.

Bonjour,

Pour pouvoir transférer les PV d’un fonds en euros vers l’eurocroissance il faudrait des fonds eurocroissance. Hors pour le moment il en existe que très peu, et qui plus est pas très populaire :

http://www.agefiactifs.com/sites/agefiactifs.com/files/styles/w_640/public/encarts/principwfonds-euro.gif?itok=7rUxSs8p

«Le développement des offres en assurance vie Eurocroissance est un énorme scandale d’Etat!»

Jean-Pierre Rondeau, président de la Compagnie des conseillers en gestion de patrimoine indépendants, revient sur l’actualité de la profession de conseiller en gestion de patrimoine avec à la clé, de précieux plans de route…

Ses propos ont été recueillis avant la décision de la commission économique de rejeter la norme technique Priip/DCI. Nous les avons maintenus dans la mesure où ils pointent l’une des préoccupations majeures des associations d’obtenir gain de cause à Bruxelles.

A propos de… réglementation

L’Agefi Actifs. - Le débat lancé à l’occasion de l’adoption de la directive MIF II sur la rémunération des conseillers et leur indépendance n’a-t-il pas marqué un coup d’arrêt pour le modèle des CGP ?

Jean-Pierre Rondeau. - Non, même si c’est bien après la Compagnie que tout le monde a compris que les rémunérations demeureraient. Ce fut tout au plus un arrêt pour quelques CGP qui étaient professionnellement las, de par la réglementation et cette situation financière historiquement exceptionnelle.

Quel regard portez-vous sur la prochaine mise en œuvre de la DDA (directive sur la distribution d’assurances) ?

  • En dehors du fait que la dénomination anglaise est dérisoire après le Brexit, bof ! On se rapproche de la directive MIF II pour l’assurance : nous savons faire. Nous regrettons simplement que la réglementation française n’envisage pas de donner une mission identique à celle du conseiller en ivestissements financiers (CIF) à nos associations et à celles des courtiers.

Le règlement Priip va-t-il contraindre davantage l’activité des CGP ?

  • Oui, toujours plus de réglementation et d’administration qui desservent le client au prétexte de l’éclairer et le protéger, en fait pour «s’en laver les mains». Si c’était vrai, ils s’interrogeraient sur les produits «pourris» et même sur les produits fiscaux destinés à favoriser certains lobbyings.

Mais le plus grave, c’est que les compagnies vont être tentées de réduire l’offre multigestion : leurs propres fonds du groupe et quelques UC éparses pour dire que l’on fait de la multigestion, comme le pratiquent les banques de réseaux. Voie réductrice comme celle que subissent les petits et moyens clients britanniques. Mais nous n’avons pas à nous inquiéter car si le pire arrivait, nous serions à contrainte égale (multigestion étroite) mais, disposant de la pluralité de contrats et surtout de ce qui fait nos atouts (disponibilité, écoute, etc.), nous conserverions l’avantage.

Comment se positionnent l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) sur ces sujets à votre égard ?

  • Nous avons apprécié l’appui de nos régulateurs (sur les rémunérations), et plus particulièrement l’effort qu’a fait l’équipe de M. Parain de l’AMF pour comprendre ce que sont nos activités et problématiques.

A propos de… concurrence

La place occupée par les conseillers en gestion de patrimoine sur le segment de l’épargne patrimoniale est-elle satisfaisante selon vous ?

  • Oui. Beaucoup trouvent que l’on devrait être mieux connus, faire plus de publicité, etc. Mais nous ne sommes pas une activité réglementaire, à l’image des professions ordinales. Elles existent depuis des siècles. La révolution technologique en cours, merveilleuse et angoissante (millions de gens au chômage ou devant se convertir en auto-entrepreneur ou libéraux) sera une opportunité. Les établissements perdront des clients, dont certains intéressants, de par la fermeture des services de proximité (conseil et disponibilité). Leurs conseillers deviendront nos confrères.

Quel regard portez-vous sur vos concurrents de la banque privée ?

  • Leurs conseillers méritent le même respect que celui que nous portons à nos confrères. Ces banques pratiquent avec plus ou moins de réussite et cherchent à adapter leurs modèles. Elles sont concurrentes avec avantages et inconvénients. Sans plus.

Les acteurs de la fintech ne pourront s’imposer sur le marché français qu’en travaillant de concert avec les CGP. Quels rapports entretenez-vous avec eux ?

  • Ce n’est pas tout à fait vrai. Ils se feront valider CIF par des associations complaisantes, bénéficiant aussi de la complicité passive des pouvoirs publics. Nous demandons que leurs contraintes soient égales aux nôtres. Nous constatons des publicités/ventes de produits alors que le site se dit un site «de conseils». Il est facile de créer une autre société CGPI apparemment sans lien. A la Compagnie, nous souhaitons que nos adhérents observent l’ensemble de notre process et écartons ces demandes d’adhésion, nous privant de revenus mais défendant notre profession.

Quelle est la place idéale pour les CGP dans le développement des opérations de financement participatif ?

  • Par une autre société ou comme simple indicateur. Nous n’y sommes pas favorables. Nous avions dit à l’AMF que nous ne souhaitions pas superviser cette activité. Elle a dû la prendre en direct. Les déceptions, incidents et escroqueries seront nombreux. Bien sûr, peu de plaintes pour les petits montants. Les hauts de bilan convenaient pour les crédits et participations plus importants. Les Américains, pionniers, commencent à déchanter gravement. Futurs subprimes ?

A propos de… produits

Quel est votre positionnement à l’égard du développement des offres en assurance vie Eurocroissance ?

  • C’est un énorme scandale d’Etat ! J’appelle personnellement au boycott, comme pour les PEA-PME et les Générations Vie. On ne peut pas faire confiance à un Etat qui trahit sa parole : Fourgous, Bercy/Etat qui requalifie parce qu’une filiale du même Etat n’a pas branché les panneaux solaires ou parce qu’un fonctionnaire isolé trouve une holding pas assez animatrice (la loi est complétée par la suite), et maintenant le véritable hold-up des fonds en euros. Les assureurs complices le paieront bientôt.

Quel positionnement adoptez-vous à l’égard des offres de placements atypiques ? Sur quels exemples récents vous êtes-vous positionnés ?

  • Nous avons été les premiers et souvent les seuls à alerter nos confrères, à interdire et à informer l’AMF : Aristophil, Groupe Revel, Vins, Diamant, Terres rares, Forex, Wagons, Forêts et Immobilier Exotiques, Crevettes, etc. Sur un certain immobilier allemand, sur l’hôtellerie à tout va, sur les montages dont on ne sait pas si on prête à court terme ou si on achète des murs et/ou du fonds de commerce. Nous demandons des surprimes RCP afin que les CGP sérieux ne paient pas pour les «prébendiers», et aux autorités une distinction en termes d’activité.

A propos de… l’activité

Sur le terrain, comment ont évolué les relations entre vos adhérents, à savoir les distributeurs et leurs fournisseurs ?

  • Elles sont parfois plus tendues compte tenu de la conjoncture. Nous essayons de régler au cas par cas. Mais il est vrai que la tentation de remettre en cause les conventions existe.

Craignez-vous une consolidation de grande ampleur de votre profession et la multiplication de réseaux de CGP ? Considérez-vous que cette évolution est inéluctable ?

  • Nous regrettons les discours démoralisateurs de présidents d’associations (malgré une majorité de cabinets unipersonnels) et de groupements (on peut comprendre !) qui annoncent la fin du monde si on reste seul. Ceci est faux. Notre association rend beaucoup plus de services. Ce sont les mêmes qui nous vantaient la transversalité pour survivre. Deux des trois professions ordinales peuvent aujourd’hui faire du commerce, toutes débattent du conseil en gestion de patrimoine.

Il y a de la place pour tous : CGP uniques (de préférence avec un assistant), en associés, en groupements, en réseaux, en banques de gestion privée. Je renvoie au développement et aux atouts des CGPI déjà décrits.

A propos de… lobbying

Quels sont les résultats des actions de lobbying entreprises dernièrement ?

  • Nous avons un discours moins commercial sur ce thème. Nous pensons que ce sont nos rencontres régulières avec les pouvoirs publics qui portent les plus grands fruits. Avec l’ancien président de la CIP, c’est à Bruxelles que nous avons fait basculer le plus haut responsable administratif de la Commission. Il a compris ce qu’étaient les CGPI français, le fait que nous étions les seuls à appliquer la directive MIF I et, accessoirement, que nous cumulions cinq activités conjointement à la multigestion, ce qui est quasiment exceptionnel, même chez les anglo-saxons. Ce fut plus productif que de coûteuses actions de lobbying, à l’efficacité peu mesurable au vu de notre poids réel en Europe.

Sur quels dossiers ou sujets êtes-vous aujourd’hui particulièrement actifs auprès des pouvoirs publics ?

  • Priip et encore MIF, etc., mais La Compagnie est aussi la seule à afficher un plan d’action (réglementations) depuis 2006. La place me manque ici. Il est accessible sur le site ou à la demande.

Bonjour,

Je reviens sur le thème du transfert des plus values latentes du fonds euros vers l’Euro croissance avec la video " le coup de gueule de Mr CORBEL" sur BFM.

Quel est l’avenir du fonds euros classique ?
Faut-il s’intéresser aux fonds euros croissance dès aujourd’hui ?

LinXie pouvez- vous, dès aujourd’hui nous en dire plus sur les futurs projets, stratégie, etc, des assureurs ?

Dans l’attente de vos avis

Bonne journée

Bientôt la fin du fonds en euros ?

Experts en patrimoine, Date 29/09/2016
#afer, #assurance-vie, #eurocroissance, #fondseneuros, #hcsf, #liquidité, #rendement, #risque, #Sapin

L’assurance-vie a récemment fait l’objet de plusieurs propositions d’aménagement notamment en ce qui concerne le fonds en euros. L’une de ces propositions, publiée au journal officiel le 14 juillet 2016, vise à verser une partie des réserves non distribuées des fonds en euros vers les fonds eurocroissance nouvellement créés. La seconde initiative (loi Sapin 2), en deuxième lecture à l’Assemblée nationale à compter d’aujourd’hui après l’échec des travaux de la commission mixte paritaire, comprend deux volets sur l’assurance-vie : l’encadrement de la rémunération des fonds en euros et la liquidité des contrats. Les enjeux liés à ces deux initiatives sont importants pour les détenteurs de contrats d’assurance-vie et plus encore pour ceux possédant des actifs significatifs dans les fonds en euros.

1/ Le transfert autorisé des plus-values latentes des fonds en euros vers l’eurocroissance

Le 14 juillet 2016 a été publié au Journal Officiel, en toute discrétion, un décret offrant la possibilité aux compagnies d’assurance de transférer une quote-part des plus-values latentes constatées sur les fonds en euros des contrats d’assurance-vie des clients vers les fonds eurocroissance. La fenêtre de ces transferts est temporaire, le dispositif étant prévu jusqu’au 31 décembre 2018.

Pour mémoire, les fonds eurocroissance ont été créés fin 2014 dans le but d’orienter l’épargne des français vers le financement des entreprises de taille intermédiaire (ETI) tout en offrant une garantie en capital. Mais, contrairement au fonds en euros, cette garantie en capital n’est assurée qu’à la seule échéance du contrat (au minimum 8 ans). L’objectif de ce nouveau fonds est d’offrir une rentabilité supérieure aux fonds en euros dans un contexte de rendements déclinants. Pour autant, depuis leur mise en place, ces fonds eurocroissance n’ont pas connu le succès escompté, d’où l’envie des autorités de les renforcer en conférant la possibilité aux assureurs de réaliser ces transferts des fonds en euros vers les fonds eurocroissance de leur propre initiative.

Le décret soumet les entreprises d’assurance exerçant cette faculté à des obligations renforcées d’information auprès du client. Au plus tard dans les 3 mois de la réalisation du transfert (donc a posteriori), les entreprises d’assurance devront informer individuellement les assurés impactés. Les compagnies d’assurance seront également dans l’obligation d’informer, annuellement et individuellement les clients, de la portée des transferts d’actifs effectués lors du dernier exercice clos.

D’un point de vue technique, toutes les plus-values latentes du portefeuille de l’assureur ne sont pas pour autant transférables. Les plus-values transférables ne concernent que celles qui n’ont pas encore été comptabilisées à son actif général. En outre, ces montants dépendront des transferts des fonds en euros classiques décidés par les épargnants vers les fonds eurocroissance. Des décrets d’application en préciseront les règles de transfert. Il ne s’agit donc pas de vider de leur substance les réserves des fonds en euros au seul bon vouloir de l’assureur ou de celui du gouvernement.

2/ L’encadrement de la rémunération des fonds en euros

Le projet de loi Sapin 2 relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique est depuis ce matin en cours de réexamen devant l’Assemblée nationale.

L’article 21 bis du projet de loi Sapin 2 fait débat dans le secteur de l’assurance-vie et pourrait faire évoluer les caractéristiques du placement préféré des français. L’article 21 bis vient significativement renforcer le pouvoir du récent Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), « autorité macroprudentielle chargée d’exercer la surveillance du système financier dans son ensemble, dans le but d’en préserver la stabilité et la capacité à assurer une contribution soutenable à la croissance économique », créée par la loi bancaire de 2013.

En détails, l’article 21 bis de la loi Sapin 2 prévoit :

Article 21 bis (nouveau) du projet de loi Sapin 2

« 5°bis : Le HCSF peut, sur proposition du gouverneur de la Banque de France, président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, moduler les règles de constitution et de reprise de la provision pour participation aux bénéfices pour l’ensemble ou un sous-ensemble des personnes mentionnées aux 1°, 3° et 5° du B du I de l’article L. 612-2 ;

5 ter : Il peut, sur proposition du gouverneur de la Banque de France, président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, après avis du collège de supervision de cette autorité, à l’égard de l’ensemble ou d’un sous-ensemble des personnes mentionnées aux 1° à 5° du B du I du même article L. 612-2, afin de préserver la stabilité du système financier ou de prévenir des risques représentant une menace grave pour la situation financière de l’ensemble ou d’un sous-ensemble significatif de ces personnes, prendre les mesures conservatoires suivantes :

a) Limiter temporairement l’exercice de certaines opérations ou activités, y compris l’acceptation de primes ou versements ;

b) Suspendre ou restreindre temporairement la libre disposition de tout ou partie des actifs »

Quels seront les impacts de l’application de ce texte pour l’assurance-vie et pour les épargnants ?

Le gouvernement français, via le HCSF, veut pouvoir interférer sur les taux de rémunération des fonds en euros, jusqu’à présent librement fixés par les assureurs. Le HCSF pourrait contraindre les assureurs à revoir leurs règles en matière de « participation aux bénéfices », moyen pour eux d’amortir les variations de taux et de pouvoir offrir un rendement « choisi ». A l’heure de taux historiquement bas et alors que la Banque de France appelle sans succès à la baisse de rémunération des fonds en euros, les assureurs ne pourraient ainsi plus librement « piocher » dans leurs réserves pour offrir un rendement « honorable ».

3/ Le possible encadrement de la liquidité des contrats

L’amendement précise également que les dépôts et retraits pourraient se retrouver limités voire gelés en cas de risque « grave », répondant ainsi à une demande de l’association Afer selon des déclarations de la députée Karine Berger en commission. Cette mesure rendrait l’assurance-vie moins liquide, voire non liquide, ce qui est contraire à l’essence même du contrat d’assurance-vie prônée par nombre d’assureurs. Le risque « grave » n’est à ce stade (avant seconde lecture à l’Assemblée nationale) pas défini dans le texte et serait donc basé sur l’unique appréciation du gouverneur de la Banque de France rendant son message incertain aussi bien pour les assureurs que pour les épargnants. L’assurance-vie ressemblerait ainsi aux dépôts bancaires qui eux peuvent également être bloqués…

Certains députés ont mis en avant la remise en cause de la constitutionnalité de cette décision au regard du droit de propriété des épargnants qui, si le texte passe, se verront contraints dans leurs opérations de rachat, de versement ou d’arbitrage.

La baisse du taux de rendement des fonds en euros n’est pas une nouveauté, ces derniers connaissant une baisse de rendement depuis une dizaine d’années. L’appel à une baisse plus prononcée a déjà été émis par le gouvernement les années passées. Mais malgré la tendance baissière engagée, le HCSF considère que « l’ajustement à la baisse des rémunérations des contrats d’assurance-vie intervenu en 2015 a été insuffisant au regard des circonstances macroéconomiques et financières actuelles, et en particulier des rendements prévisibles des actifs sous-jacents. Il rappelle la nécessité de poursuivre la mise en adéquation des rendements des produits d’épargne avec l’environnement financier actuel et la prudence qui doit présider à leur détermination pour garantir la solidité des acteurs ». La baisse de rémunération des fonds en euros est donc une demande forte de la Banque de France qui cherche à protéger assureurs et épargnants en cas de risque systémique.

Quelles solutions s’offrent aux acteurs financiers ?

Face à des taux tendant vers zéro, cette décision devrait inciter les épargnants soit à prendre plus de risque en se tournant vers les unités de compte, plus rentables sur le moyen-long terme, soit à se détourner de l’assurance-vie si l’option d’investissement sur des unités de compte ne leur convient pas. Certains assureurs contraignent d’ores et déjà à investir sur ces supports en unités de compte en imposant le versement d’au moins 50% des nouveaux versements sur les unités de compte. Mais cette réorientation de l’épargne ne satisfera pas les épargnants très averses au risque. Cette mesure semblerait contraire à la protection de l’investisseur et à l’adéquation de son investissement à son profil de risque.

Affaire à suivre…
Source de l’information

Bonjour

Concrètement, si le client arbitre 1000 € d’un support euros vers l’eurocroissance, l’assureur pourra transférer plus que 1000 € : 1000 € + une partie des plus values latentes liées à ces 1000 € et non encore réalisées sur le support euros.

Cela revient donc mécaniquement à enrichir les fonds eurocroissance au détriment du support euros.
La loi impose des limites à ce transfert de richesse, ainsi qu’une information chaque année à l’ensemble des clients concernés (ceux investis sur l’eurocroissance comme ceux investis sur le support euros)

Bonjour,

J’ai demandé des précisions plus importantes à différents assureurs car le sujet est assez récent.

La compréhension que j’ai du sujet est la suivante :

=> si un client arbitre son fond en euro sur un fond eurocroissance, l’assureur a alors la possibilité de transférer les actifs qui composent le fond euro vendu par ce client au sein du fond eurocroissance qui est acheté.
Cela permet au fond eurocroissance acheté de se constituer progressivement avec des actifs obligataires « anciens » donc plus rémunérateurs et offrant ainsi de meilleures perspectives de performance pour le fond eurocroissance.

J’ai demandé des informations plus précises à différents assureurs.

LinXie

Bonjour,

J’ai demandé plus d’informations à nos différents assureurs début aout, je devrais obtenir tout cela en cette rentrée des classes…

Je vous tiens au courant

LinXie

C’est quand même un peu inquiétant ces projets de loi votés en douce (pour notre bien ?)

La perspective d’un Frexit en 2017 n’est pas à négliger; devinez pourquoi…
Le tsunami qui s’ensuivrait ferait passer les subprimes pour une plaisanterie.
Sortie de l’Europe, retour au franc;
Les taux d’intérêt, la Dette
Les fonds euros, les assurances vie, l’immobilier …

Qui sera prêt à acheter de l’or au plus haut?

Bonjour,
Il s’agit d’une possibilité de transfert pour l’assureur et non d’une obligation !
Nous devrons être vigilant sur l’attitude de chaque Compagnie sur ce point et adapter nos versements et nos retraits en conséquence.
Pour le moment assez peu d’assureurs proposent de l’eurocroissance.

Bonjour
j’ai seulement entendu sur BFM bussines ce fameux décret du 14 juillet, la date n’a pas été choisie au hazard, en pleine période estivale, et selon l’interlocutrice, ce décret annoncerait la fin des fonds en euros, à savoir le basculement des plus values latentes du fonds en euros vers le fonds euro croissance, en effet le fonds en euros ne rapportera plus rien si on retire ces plus values, déjà nous sommes taxés au niveau de la C.S.G,des plus values à déclarer à l’impôt sur le revenu si le contrat a moins de 8 ans,c’est quand même fort de toujours taper sur les épargnants, je commence à croire que le gourverment ne veut plus de ces fonds en euros et veut nous diriger vers les unités de compte.
qu’en pensez vous?