Bonjour à tous,
Les assureurs sont-ils prêts financièrement pour affronter la crise liée au coronavirus (COVID-19) ? Nous vous proposons de faire le point ensemble.
Comment savoir si votre assureur est solide financièrement ? Pour faire preuve de résistance dans des contextes exceptionnels, les assureurs sont tenus au respect des normes imposées par la directive européenne Solvabilité II.
Cette directive leur impose notamment une marge de solvabilité calculée selon le taux de couverture du capital de solvabilité requis (CSR).
Comment se calcule le ratio de solvabilité ?
Le ratio de solvabilité est un indicateur, exprimé en pourcentage, qui vise à maintenir la stabilité du système financier et – accessoirement – à rassurer les épargnants sur la bonne santé financière de leur assureur.
Le minimum requis en matière de ratio de solvabilité est de 100%. Il sert notamment à anticiper les crises de grande ampleur, provoquées par des catastrophes exceptionnelles, comme la crise sanitaire que nous vivons actuellement.
Le ratio de solvabilité se calcule ainsi :
Capitaux propres / totalité du passif = ratio de solvabilité.
[Les capitaux propres : ils comprennent le capital de l’entreprise (les apports), les réserves (tous les bénéfices non distribués de l’entreprise), le report à nouveau (les bénéfices non distribués ou les pertes antérieures), le résultat de l’exercice.
Le passif : l’ensemble des dettes d’une entreprise.]
Une bonne solvabilité globale
Nous allons observer le ratio de solvabilité des principaux assureurs français.
Bon à savoir : en France actuellement, le ratio de solvabilité moyen est de 200 %.
Assureur Ratio de solvabilité
Generali 200 % au 6 mars 2020
APICIL 197 % en 2018
Suravenir 170 % à fin 2018
Spirica 145 % à fin 2018
CNP Assurances 227 % en 2019
AXA 198 % en 2019
BNP Paribas Cardif 183 % au 31 décembre 2018
Sogecap 160 % en 2018
Aviva 204 % à fin 2018
Allianz 213 % fin du 2ème trimestre 2019
AG2R La Mondiale 185 % au 30 juin 2019
Si nous n’avons pas encore une vision précise des ratios de solvabilité 2019 pour tous les assureurs de notre sélection, cela ne devrait tarder.
Fin 2019, les assureurs ont obtenu l’autorisation de Bercy et de l’ACPR, de pouvoir intégrer les participations aux bénéfices (PPB) à leurs fonds propres.
Ces réserves, rappelons-le, appartiennent avant tout aux assurés, et devront quoiqu’il arrive leur être redistribuées dans un délai de huit ans.
Néanmoins, dans un contexte à la fois de taux bas, et en même temps, de crise sanitaire, les marchés s’emballent.
Ainsi, bien qu’initialement prévue pour booster les fonds propres des assureurs, l’intégration des réserves (PPB) pourrait ne pas suffire.
LINXIE