Rendement av fond euros

Bonjour

J’ai dans mon AV 2 fonds en euros

FDS EUROS SURAVENIR OPPORTUNITES

FDS EUROS SURAVENIR RENDEMENT

Sauriez vous quand on aura le rendement d’affiché sur notre espace personnel ?

Merci

Et donc pour les assureurs renouvellent plus rapidement leur portefeuille d’obligations, il faut que les dépôts sur les fonds € soient plus nombreux que les retraits … d’où sans doute quelques opérations de boost (Netissima, Opportunités…) que l’on a vu apparaitre dernièrement

Si en 2022 les rendements des fonds euro ont pu augmenter, il faut être naïf pour croire que le crack obligataire n’a pas eu d’effet et que cela provient du roulement des obligations qui sont arrivées à maturité en 2022… et que " la poursuite du « roulement » des obligations matures au sein des fonds en euros, de la remontée des taux et d’une inflation toujours élevée augurent une nouvelle progression des rendements de ces supports en 2023."

Si la performance a pu un peu augmenter en 2022, c’est que les assureurs n’avaient pas d’autre choix face à la concurrence et qu’ils ont probablement commencé à puiser sérieusement dans leurs réserves (PPB: Provision pour participation aux bénéfices) qui avaient bien augmenté d’ailleurs. S’ils ont suffisamment de réserves pour tenir encore un peu et s’ils peuvent « accélérer » le roulement des obligations longues sans être obligés de constater leurs pertes et donc tenir jusqu’à leurs échéances, ils peuvent alors probablement continuer à augmenter progressivement leurs rendement au fil des années.
De là à penser qu’ils peuvent égaler ou dépasser celui du Livret A en 2023, qui devrait être aux alentours de 3,5% en moyenne, il y a un pas que je ne franchirais pas. Et si on pense, comme moi, que l’inflation ne sera pas descendu au-dessous de 6% cette année, les fonds euro comme le Livret A, seront bien perdants encore cette année.
Ceci étant dit, le rôle du fond euro dans une assurance vie, ne se limite pas pour moi au simple rendement. C’est un outil de protection souple et pratique pour ceux qui gèrent activement leurs contrats avec d’autres UC surtout en ces temps orageux. Déjà depuis des années je ne compte plus sur la performance des fonds euro pour fructifier mon épargne ni même sur le livret A. Mais cela ne m’a pas empêché de garder une poche de « liquidité » dans mes contrats.

Bonjour,
C’est gentil de ta part mais je ne suis pas un professionnel et il ne faut pas prendre pour des vérités tous ce que je dis.
Ce ne sont que mes avis que tout le monde ne partage peut être pas.
J’appends beaucoup aussi sur ce forum.

Ce que j’appelle un crack obligataire qui a eu lieu en 2022, c’est la baisse très rapide et très importante de la valeur des obligations d’états ou d’entreprises alors que les obligations sont plutôt considérées moins risquées par rapport aux actions et servent à sécuriser et à équilibrer les portefeuilles des investisseurs mais aussi ceux des banques et des assureurs entre autres.
La baisse a avoisiné les -20% en 2022 ce qui est énorme.

La cause est évidemment la hausse rapide et violente des taux directeurs des banques centrales.
Comme cette hausse a suivi une longue période de taux très bas voire négatifs, cela a posé et continue à poser beaucoup de problèmes.

Vous savez comment marchent les obligations je suppose.
Il y a encore 2-3 ans, on prêtait de l’argent aux états considérés comme sûrs, à un taux parfois négatif.
Imaginons que vous avez acheté une obligation française de 10 ans de 100€ il y a 2 ans (mars 2021) avec un taux de -0,10%.
En pratique, cela veut dire que vous avez accepté de payer 10cts/an pour prêter votre argent à l’état français pendant 10 ans… C’était déjà une aberration.
Actuellement, en mars 2023, l’état français s’endette à près de 3%. C’est à dire que l’obligation émise aujourd’hui avec les mêmes durée et garanties, vous fera gagner 3€/an au lieu d’en perdre 10cts/an pendant 10 ans.
Les obligations que vous avez dans le portefeuille perdent donc énormément de leurs valeurs car plus personne ne veut les acheter. On préfère les nouvelles.
Pour les obligations d’entreprises, c’est encore plus flagrant car elles émettent des obligations à un taux plus élevé que les banques centrales et y rajoutent une prime de risque correspondant aux risques de défaillance: augmentation du coût du crédit et difficultés à accès au financement (baisse des liquidités), incertitudes politique et économiques, épidémies, guerre, inflation, récession…

Pour ceux qui avaient des obligations à faibles rendements, c’est le crack obligataire car personne n’en veut de leurs obligations ou à condition de les brader, d’où la chute, le crack obligataire. L’obligation que vous avez achetée à 100€, non seulement qu’elle ne vous rapporte pas grand chose surtout face à l’inflation mais elle ne vaut non plus que 80-85€ si vous voulez les vendre ou si vous êtes obligés.
Il y a bien sûr toujours la possibilité de garder les obligations et les porter jusqu’à leurs maturité mais ceci pose en gros 2 problèmes:
La première c’est que ces obligations ont un rendement très bas à cause de la décennie de taux très bas. Face à l’inflation vous êtes perdants. C’est la dilemme des fonds euros entre autres. Rester avec un rendement très bas vous fait perdre face à la concurrence des nouvelles obligations à haut rendement ou face aux autres investissement également peu ou pas risquées comme le Livret A par exemple.
La deuxième est le risque de liquidité et c’est ce qui se passe avec les banques ou avec les assureurs plus tard peut être. Ces obligations, qui correspondent aussi en partie aux fonds propres des banques, devenues indésirables et difficilement vendables vous collent à la main. Lorsque vous avez besoin de liquidité (retraits importants par exemple) vous êtes obligés de les vendre à perte et vos fonds propres ne couvrent plus vos besoins de liquidité. cf SVB banque etc.

Bien entendu, les banques et les assureurs ont un grand nombre d’obligations achetés depuis plusieurs années qui permet de lisser un peu mais du fait que la période de taux bas a duré trop longtemps, leurs rendements ont diminué progressivement. C’est la raison pour laquelle le rendement des fonds euro baissaient depuis plusieurs années. Pour renouveler significativement leurs portefeuilles, les assureurs et les banques auront besoin de plusieurs années. Bien entendu que le modèle économique des banques et des assureurs ne se limitent pas aux obligations d’état mais c’est leurs point faible actuellement.

En contre-partie, les nouveaux fonds obligataires comme les fonds datés, qui commencent à investir actuellement, seront bien avantagés dans les années à venir à condition que l’inflation soit maitrisée et que la hausse des taux s’arrête. Chose qui n’est pas encore tout à fait gagnée…

J’ai peut être trop simplifié les choses mais c’est ce que je comprends des événements actuels…

** »Si le contexte reste le même, avec l’OAT à +3% (l’indicateur des taux d’emprunt de l’Etat français NDLR), l’Investment Grade à +5% (les obligations des entreprises les moins risquées NDLR), le high yield à +7% (les obligations plus risquées NDLR) et les marchés actions à +10%, les assureurs ont les moyens de mettre un coup de booster ! »**

Comme si les fonds euro auraient la possibilité de renouveler entièrement et du jour au lendemain leurs portefeuilles d’obligations…
Combien de % des portefeuilles sera renouvelé cette année?
Est-ce qu’il est réaliste de penser que toutes les banques et assureurs du monde entier pourront se débarrasser des obligations qu’elles détiennent et qui ont perdu énormément de leurs valeurs?
D’ailleurs, c’est un peu ça qui se passe avec les banques…
Face au rendement des novelles obligations (ou Livret A etc) les piètres résultats des fonds euro ont peu de chances à s’améliorer nettement avant quelques à mon avis.
Pourvu que les gens ne décident pas de retirer leurs billes des fonds euro pour les mettre ailleurs…
Les assureurs pourraient alors se retrouver dans l’obligation de constater leurs pertes… comme les banques.

Assurance vie : “Le taux moyen des fonds euros devrait atteindre 2,50% en 2023”, selon Cyrille Chartier-Kastler

Le rendement moyen des supports à capital garanti de l’assurance vie a grimpé en 2022. Mais les épargnants n’ont pas tous profité de cette embellie, souligne le fondateur du cabinet Good Value for Money, Cyrille Chartier-Kastler. Et l’écart entre assureurs devrait encore se creuser cette année.

Par Thibaut LAMY
Journaliste placements, patrimoine
Publié le 18/04/2023 à 16h49
C’est, sur le papier, une très bonne nouvelle pour les détenteurs d’un contrat d’assurance vie. En 2022, le rendement moyen du fonds euros - le support à capital garanti - a grimpé, pour passer de 1,30% à 2%*, selon France Assureurs. Mais cette donnée est à prendre avec des pincettes, selon le fondateur du cabinet Good Value for Money, Cyrille Chartier-Kastler. Car comme le souligne cet acteur de référence du marché, l’assurance vie reste malgré tout beaucoup moins attrayante que les livrets d’épargne réglementée, Livret A et Livret de développement durable et solidaire (LDDS) en tête. Des produits dont le rendement net est passé à 3% le 1er février 2023. Surtout, Cyrille Chartier-Kastler pointe le fait que tous les fonds euros n’ont pas été à la fête en 2022. Car si certains assureurs ont dopé la performance de leurs contrats en piochant généreusement dans leurs réserves, tous n’en ont pas eu la possibilité. Résultat, pour l’expert, le marché se scinde en deux et certains épargnants risquent de déchanter en 2023.

Le rendement net moyen servi sur les fonds euros des contrats d’assurance vie a grimpé à 2% en 2022, selon France Assureurs. Confirmez-vous ces chiffres ?

Cyrille Chartier-Kastler : Pour l’année passée, nous ne sommes pas à ces niveaux de rémunération. Sur notre périmètre d’analyse, c’est-à-dire les fonds euros classiques - hors fonds euros immobiliers, dynamiques, infrastructures, à garantie partielle - des contrats d’assurance vie individuels, ce taux moyen atteint 1,75%. Ce rendement s’affiche donc en hausse de 0,57 point par rapport à 2021, lorsqu’il était de 1,18%. En reprenant le référentiel de France Assureurs (et donc en incluant l’ensemble des fonds euros du marché, NDLR), nous arrivons à une rémunération moyenne de 1,90% en 2022, contre 1,30% un an plus tôt.

Comment les performances des fonds euros immobiliers et dynamiques (composés pour une part significative d’actions et d’immobilier) ont-elle évolué ?

Les fonds euros dynamiques et à garantie partielle ont souffert en 2022. En raison de la baisse des marchés financiers (-9,5% pour le CAC 40 sur l’année écoulée, NDLR), leur rendement a reculé de 0,44 point en moyenne. Pour les fonds euros immobiliers, les taux sont remontés de 0,23 point. Du côté des fonds euros infrastructures, à savoir le seul Sécurité Infra Euro de Target + assuré par Oradéa Vie, la rémunération est passée de 2,10% à 2,50%, en hausse de 0,40 point. Enfin, pour les fonds eurocroissance, c’est un peu la catastrophe, puisqu’ils sont globalement en négatif, avec une performance moyenne de -3,22%.

Comment expliquer la remontée globale du rendement des fonds euros ?

Elle est très peu liée à la remontée des taux obligataires. Le marché étant en collecte négative sur le fonds euros, la capacité des assureurs à diluer à la hausse le rendement de la poche obligataire grâce à la remontée des taux sur les marchés d’obligations est très limitée. De plus, les marchés financiers en 2022 ont baissé. Je pense donc que la performance financière des actifs généraux (fonds euros, NDLR) a même diminué.

Si les taux servis ont augmenté, c’est parce qu’il le fallait, au regard de la remontée des taux obligataires et de la forte concurrence de l’épargne bancaire réglementée. Aujourd’hui, un Français qui a de l’épargne à placer la met d’abord sur son Livret A ou son Livret de développement durable et solidaire avant de penser au fonds euros de l’assurance vie. Ce qui est logique puisque le Livret A rapporte 3% net et le fonds euros 1,75%, avant prélèvements sociaux (17,2%).

Les assureurs se sont retrouvés dans l’obligation de remonter leurs taux. J’en veux pour preuve que ceux qui n’en avaient pas beaucoup sous le pied n’ont pas pu remonter leurs taux. Tous ceux qui avaient une faible provision pour participation aux bénéfices (PPB, réserves des assureurs, NDLR) ont été très contraints dans la remontée des taux servis. Cela a été le cas pour l’Afer (+0,31 point), Abeille Assurances (+0,30 point) et surtout Monceau Assurances (-0,15 point sur son contrat Dynavie).

Certains épargnants n’ont donc pas profité de la remontée des taux…

Ce que montre l’exercice 2022, c’est que le marché se scinde en deux, entre les assureurs qui peuvent remonter leurs taux et ceux qui ne le peuvent pas. Ce phénomène risque de s’accélérer en 2023. Cette année, ceux dont les taux ne sont pas beaucoup remontés - et ont décroché par rapport au marché - ne vont pas pouvoir collecter sur le marché et profiter de la remontée des taux obligataires en plaçant cette collecte sur des nouvelles obligations plus rentables.

Sur ce marché à deux vitesses, quelle va être selon vous l’évolution du taux moyen du fonds euros en 2023 ?

Une chose semble certaine : le fonds euros lancé cette année par AMPLI Mutuelle devrait prendre la première place du marché, avec un rendement compris entre 4% et 4,50%. C’est presque écrit d’avance. Leur fonds est investi à 100% en obligations, sur de l’Investment Grade, des obligations corporate de qualité qui servent entre 4% et 4,50% de rendement. Pour les autres opérateurs, la pression de l’épargne bancaire réglementée restera forte. Au global, je pose l’hypothèse d’une remontée du taux moyen du fonds euros à hauteur de 2,50% en 2023, contre 1,75% en 2022. Mais de mon point de vue, il y a aura une accélération du décrochage entre ceux qui pourront relever leurs taux et ceux qui ne le pourront pas.

Certains assureurs ont d’ores et déjà annoncé des bonus de rémunération sur leur fonds euros. Cette tendance est-elle nouvelle ?

Ce mouvement a déjà été lancé en 2022, puisqu’en épargne grand public, le montant moyen du bonus est passé de 0,28% à 0,41%, il est passé de 0,39% à 0,61% en épargne patrimoniale et de 0,46% à 0,92% en épargne gestion privée. Une forte accélération du phénomène notable, alors que les bonus avaient été relativement stables les trois années précédentes.

C’est donc une bonne nouvelle pour les épargnants ?

Selon moi, c’est une politique de marketing et de communication pour être capable d’afficher des taux supérieurs au seuil des 3% du Livret A. Sauf que l’épargnant, pour toucher le bonus, doit la plupart du temps massivement investir en unités de compte (support où le risque est assumé par l’assuré, contrairement au fonds euros, NDLR). Ce bonus est donc appliqué sur une assiette ridicule.

Je plaide plutôt pour un bonus sur les unités de compte, par exemple en abaissant leurs frais en fonction du pourcentage de détention de ces actifs. Si vous avez 20% d’unités de compte, le taux de vos frais est de 0,80%, si vous avez 40% d’unités de compte, il passe à 0,70%, et enfin à 0,50% si vous avez 60% d’unités de compte. En résumé, plus vous avez d’unités de compte, moins vous avez de frais de gestion. L’épargnant serait beaucoup plus gagnant avec ce type de règle, car avec le bonus sur le fonds euros, le pourcentage d’unités de compte augmente et l’assiette baisse fortement. Et l’épargnant ne se rend pas compte qu’il finance son propre bonus au travers des rétrocessions versées aux distributeurs sur ces unités de compte. C’est bien lui qui finance le

Assurance vie : la fin des fonds euros stars d’internet ?
Par Gwenaël CADORET Publié le lundi 20 mars 2023
Les performances de certains fonds stars de l’assurance vie interrogent
Il y a peu, plusieurs fonds euros « internet » trustaient les premières places des palmarès. Mais depuis l’an dernier, leurs rendements sont rentrés dans le rang. Faut-il les abandonner ? Pour les courtiers en ligne, cette nouvelle donne oblige, en tout cas, à changer d’approche.
Il y a peu, ils étaient les stars de l’assurance vie. Distribués par les courtiers en ligne (Linxea, Assurancevie.com, Meilleurtaux, Patrimea…), Euro allocation long terme 1 et 2 (Spirica), Suravenir Opportunités 1 et 2, Netissima (Generali) ou Euroflex (Apicil) trustaient les podiums. Investissements originaux, frais réduits, rendements canons… Ils semblaient promis à un avenir radieux.

Mais depuis deux ans, tout semble avoir changé : performances plus timides, contraintes en unités de compte, fermetures de fonds, voire la fin, pour certains, de la garantie à 100% des capitaux… En 2022, ils n’ont pas suivi le mouvement de hausse massive. Un retour dans le rang ?

Une révolution
« On a toujours envie d’avoir le meilleur produit. 3%, ce serait plus attractif, on collecterait plus, et plus facilement. »

Forcément, c’est une révolution pour les distributeurs. « Le produit d’appel internet, c’était le fonds en euros, raconte Yves Conan, directeur général de Linxea. C’était la baguette de pain, notre axe unique de communication. Cela s’achetait tout seul. » Au zénith entre 2015 et 2020, les têtes d’affiche du web, Suravenir Opportunités et Euro Allocation Long Terme ont livré 2,1% l’an passé. On s’éloigne des 2,5% du Top 5 et des 3% du Livret A !

« Évidemment, il y a un peu de déception sur le taux facial, reconnaît Yves Conan. On a toujours envie d’avoir le meilleur produit. 3%, ce serait plus attractif, on collecterait plus, et plus facilement. » D’autant plus quand la concurrence réagit. « Pas mal d’acteurs avaient vraiment peur d’une sortie massive. Ils ont donc utilisé leurs réserves, et tout le monde se retrouve un peu noyé dans la masse… », constate Yves Conan.

Lancés en période de taux bas, ces fonds euros étaient diversifiés pour surperformer. Mais avec l’afflux de capitaux, les assureurs ont été contraints d’investir sur des obligations moins généreuses, minant la performance. Dans le même temps, les poches dynamiques et immobilières ont souffert des crises successives, notamment avec le Covid.

« Une bonne gestion ne peut pas faire de miracle… »
Résultat : « La baguette de pain historique de collecte des courtiers internet s’est un petit peu érodée », résume le directeur de Linxea. Distribuant à la fois les produits Spirica, Suravenir, Generali et Apicil, il peut analyser leurs performances.

Pour Suravenir Opportunités, il juge ainsi que « le contrat n’avait pas trop de réserves, et une poche immobilière qui a connu des difficultés ». Il est plus circonspect pour Euro ALT. Positionné en immobilier, son taux surprend, face aux rendements des SCPI. « Il semblait armé pour mieux rémunérer, concède le courtier. Mais en parallèle, leur nouveau fonds euros Nouvelle Génération a livré un meilleur taux : 2,30%. »

Pour Netissima (Generali), le directeur de Linxea tient à nuancer le faible rendement (1,53%). « Ils sont très agressifs sur les bonus liés aux unités de compte. Beaucoup de nos clients, qui ont pris l’habitude de diversifier depuis quelques années, ont obtenu 2,60% sur leur poche en euros. Un rendement parmi les plus hauts du marché. » Que penser des résultats d’Apicil, inférieurs à 1,5% ? « Ils ont un fonds euro de grande taille, qui a subi de plein fouet la période des taux bas. Même une bonne gestion ne peut pas faire de miracle… »

Des promotions pour séduite les épargnants
Pour autant, les clients ne semblent pas fuir. « On ne constate pas de sortie massive. Sur l’an passé, 2,10%, c’est mieux que le Livret A, qui a livré en moyenne 1,5%. » Et même si le Livret A est passé à 3%, la patience est de mise. « On ne saura que dans un an, combien les fonds vont payer cette année, rappelle Yves Conan. Si le contexte reste le même, avec l’OAT à +3% (l’indicateur des taux d’emprunt de l’Etat français NDLR), l’Investment Grade à +5% (les obligations des entreprises les moins risquées NDLR), le high yield à +7% (les obligations plus risquées NDLR) et les marchés actions à +10%, les assureurs ont les moyens de mettre un coup de booster ! »

« C’est malin : en acceptant la contrainte habituelle du fonds, 50% d’UC, on a un joli bonus. Pour ce fonds de bonne qualité, qui fera peut-être 2,4% l’an prochain, on est sûr de faire le Livret A pendant deux ans ! » Generali propose la même offre pour Netissima : 1% de bonus pendant 2 ans pour tout versement incluant 50% d’UC. Et pour Spirica ? « Le fonds ALT est en observation, souligne Yves Conan. On sait que Nouvelle génération sera bien positionné. S’il y a un trop grand écart entre leurs performances, il sera peut-être temps de basculer. »

2023, une année de « bascule »
« Les frais de versement, c’est devenu un sujet incontournable »

2023 semble être l’année « bascule ». « Pour les profils non diversifiés, il sera temps de voir si le contrat est encore bon. On espère que les assureurs feront un effort, et que les nouveaux fonds apporteront de bonnes surprises. Il ne faut pas louper le coche », estime Yves Conan.

Quoi qu’il en soit, les acteurs du web doivent se réinventer. « Notre positionnement marketing évolue, y compris sur notre site internet. Maintenant, on se doit de faire de la pédagogie », reconnaît Yves Conan qui met l’accent sur les frais d’entrée à 0% : « On n’insistait pas dessus, c’est devenu un sujet incontournable. Un fonds euros à 2,80% avec 1% de frais d’entrée, cela vient raboter la performance. »

Face à la « concurrence » du Livret A, disponible et sans risque, les courtiers évoquent l’inflation. Le nouveau crédo, ce n’est plus le fonds euros, mais les unités de compte qui atteint désormais 50% chez Linxea. Les acteurs du web développent même leurs propres unités de compte : produits structurés à capital et rendement garanti, SCPI sans frais d’entrée…

« Il est devenu nécessaire de parler du couple rendement/risque. Saupoudrer parmi les UC de qualité permet d’obtenir 4 ou 5% par an sans prendre d’énormes risques. Par contre, les actions n’ont plus la cote. Les clients n’en veulent plus trop. Ils ont du mal à comprendre la volatilité, l’effet yo-yo », constate Yves Conan.

Publié par Barbara Vacher
2% de rendement moyen pour les fonds en euros en 2022, selon l’ACPR
ASSURANCE-VIE
Nette progression de la performance moyenne des supports garantis de l’assurance vie en 2022, toutefois loin de gommer l’inflation et la correction des marchés boursiers…

D’après un document de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, publié ce mardi 21 mars, le rendement moyen servi par les fonds en euros des contrats d’assurance vie a atteint en moyenne 2% au titre de l’année 2022, en progression de 0,72 points par rapport à 2021 et à 2020 (1,28%).

Avec une progression de près de 170 points de base en moyenne en un an de l’obligation d’Etat française à 10 ans, presque tous les distributeurs des contrats d’assurance vie et Plans d’épargne retraite ont relevé le rendement de leurs fonds en euros pour l’exercice 2022.

Ce mouvement général était attendu après plusieurs années de vache maigre pour ces supports composés majoritairement d’actifs obligataires, et qu’en parallèle, le retour d’une forte inflation a porté le rendement du Livret A en août 2022 au-dessus de celui du fonds en euros.

Un rendement moyen supérieur aux prévisions
Dans sa note de synthèse, l’ACPR note cependant que les assureurs n’ont pas été en capacité de répercuter aussi vite la hausse des taux « que d’autres produits tels que les livrets réglementés, les comptes à terme ou la détention directe d’obligations via des comptes-titres », en raison de la maturité longue de leurs portefeuilles.

Dans l’ensemble, la performance des fonds en euros a cependant été supérieure aux attentes des spécialistes, qui tablaient sur un rendement moyen situé plutôt entre 1,6% et 1,8%. Certains acteurs ont réalisé des efforts notoires pour offrir des hausses significatives (pour certains, de plus de 100 points de base), et au-dessus de la moyenne des 2%.

Logiquement, les progressions annuelles les plus spectaculaires ont concerné les contrats dont les performances étaient faibles ou très faibles en 2021. Les grands réseaux bancaires, en particulier, ont su tirer leur épingle du jeu et réussi à réduire leur écart avec ceux des mutuelles qui (MACSF, Matmut, Mif, Maif…).

Le meilleur fonds en euros du marché, celui de la mutuelle Garance, a ainsi atteint 2,8% sans contrainte de détention d’unités de compte ou autre système de bonification.

Vers une nouvelle progression en 2023
In fine, les ménages n’auront pas enregistré des gains mirobolants avec leur assurance vie l’année dernière, entre une inflation de près de 6% et les contre-performances des unités de compte en actions cotées, qui ont pour leur part fortement corrigé.

La poursuite du « roulement » des obligations matures au sein des fonds en euros, de la remontée des taux et d’une inflation toujours élevée augurent une nouvelle progression des rendements de ces supports en 2023.

Dans le contexte actuel, les assureurs devraient faire leur maximum pour rester compétitifs alors que les rachats des contrats d’assurance vie (les retraits) ont progressé ces derniers mois, et que la concurrence de l’épargne réglementée – dont la collecte a atteint des sommets en 2022 – devrait rester encore très forte cette année. A date, les prévisions d’inflation permettent d’anticiper une nouvelle hausse du rendement du Livret A, qui pourrait atteindre 4% en août.

Pourquoi le rendement moyen du fonds en euros en 2022 est en hausse après 20 ans de recul?
information fournie par LE PARTICULIER•17/04/2023 à 08:30
Les fonds en euros sont constitués d’emprunts obligataires. Les coupons qu’ils rapportent augmentent avec l’inflation et la hausse des taux directeurs
Les fonds en euros sont constitués d’emprunts obligataires. Les coupons qu’ils rapportent augmentent avec l’inflation et la hausse des taux directeurs

Le retour de l’inflation pousse les banques centrales à remonter leurs taux. Cela permet aux compagnies d’assurances de proposer des fonds en euros aux rendements de plus en plus élevés. La tendance devrait se poursuivre en 2023.
Sommaire:

Les rendements des fonds en euros ont augmenté en 2022
Une remontée des fonds en euros après 20 ans de rendements faibles
L’inflation persistante entraîne une remontée généralisée des taux
Les fonds en euros sont plébiscités par les Français
Les assureurs puisent dans leurs réserves de rendement
Les rendements des fonds en euros ont augmenté en 2022
En ce début d’année 2023, les compagnies proposant des produits d’assurance-vie revoient à la hausse les rendements de leurs fonds en euros. Selon les acteurs, les fourchettes de taux étaient comprises entre 1,8 et 2,4% en 2022. Elles étaient entre 0,9% et 1,5% en 2021.

À savoir
Chaque début d’année, les assureurs annoncent le taux de rendement qu’ils vont servir aux épargnants. Celui-ci correspond à la rémunération servie au titre de l’année précédente.

Une remontée des fonds en euros après 20 ans de rendements faibles
Depuis 2000, les rendements des fonds en euros sont restés très bas. Les taux d’intérêts obligataires aussi. En effet, un fonds en euros est constitué en majeure partie d’obligations (environ 80%). Pour rappel, les obligations sont des emprunts émis par les États (on parle d’obligations d’État ou d’obligations souveraines) ou par des entreprises (on parle d’obligations corporate ). Quand les taux d’emprunt augmentent, les taux d’intérêt aussi.

La définition pour tout comprendre
Les épargnants investissant dans des actifs obligataires reçoivent des coupons. Ce sont des revenus réguliers. Ils reçoivent aussi une partie du capital prêté au moment de l’emprunt. Les obligations étant des dettes, elles doivent être remboursées.

L’inflation persistante entraîne une remontée généralisée des taux
Depuis fin 2021, l’inflation a fait son grand retour dans le paysage économique mondial. Selon les chiffres publiés en novembre 2022 par Eurostat, elle a atteint 9,9% en septembre 2020 en Europe (6,2% en France, 10,9% en Allemagne et 17,2% aux Pays-Bas). Le Fonds monétaire international (FMI) prévient que l’inflation pourrait s’installer durablement.

Pour contrer cette inflation persistante, les banques centrales ont réagi, en remontant leurs taux d’intérêt. Ainsi, la Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux à trois reprises en 2022:

de 50 points de base en juillet,
de 75 points en septembre,
de 75 points de base en octobre.
Le taux d’intérêt directeur principal est à 2% depuis le 2 novembre 2022.

Les fonds en euros sont plébiscités par les Français
Le taux du Livret A a fortement augmenté depuis un an: il est passé de 0,5% à 3% entre février 2022 et février 2023. Il offre désormais un rendement supérieur aux fonds en euros. Pourtant, ces derniers restent plébiscités par les épargnants français. En effet, ils offrent une garantie en capital (partielle ou totale, selon les contrats). De plus, ils bénéficient de l’effet cliquet: les intérêts annuels générés sont définitivement acquis. En outre, votre argent est disponible à tout moment.

Contrairement au Livret A, les fonds en euros sont sans plafond de versement. Vous y versez autant de capital que vous le souhaitez. Des avantages fiscaux s’appliquent. En effet, après huit ans de détention de votre contrat, vous pouvez effectuer des retraits de 4.600 euros (9.200 euros pour un couple) de gains sur votre contrat sans être imposé. Les prélèvements sociaux s’appliquent. Enfin, votre contrat d’assurance-vie permet de préparer la transmission de votre patrimoine. En cas de décès, chacun des bénéficiaires désignés a droit à un abattement de 152.500 euros avant imposition. L’abattement s’applique sur les versements effectués avant vos 70 ans , quel que soit votre degré de parenté avec le bénéficiaire.

À savoir
Selon les chiffres de France Assureurs, les fonds en euros représentaient, à fin novembre 2022, 73% de l’encours global des contrats d’assurance-vie. Cela représente 1,3 milliard d’euros sur un total de 1,8 milliard d’euros déposés.

Les assureurs puisent dans leurs réserves de rendement
Pour éviter une décollecte massive vers les livrets réglementés de plus en plus rémunérateurs, les assureurs relèvent leurs offres de rendement sur les fonds en euros. Pour ce faire, ils disposent de réserves dans lesquelles puiser. On appelle ces réserves la provision pour participation aux bénéfices (PPB). Ces dernières années, les compagnies d’assurances ont constitué des réserves de rendement, dans le but d’affronter sereinement les périodes difficiles. Ainsi, selon France Assureurs, elles disposent de 2,40% de rendement en réserve aujourd’hui. Ces réserves doivent être redistribuées aux assurés dans un délai de 8 ans maximum.

Fonds en euros: la tendance à la hausse peut-elle perdurer en 2023?
Après deux décennies de taux bas, voire négatifs, l’année 2022 a marqué une transition vers une remontée des taux d’intérêt. Celle-ci se poursuit en 2023. Aux États-Unis, la Réserve fédérale (Fed) pourrait relever son taux directeur de 4,25% à 5%, voire 5,25% cette année, selon les projections des analystes. Côté européen, la BCE pourrait porter son taux jusqu’à 3,25% à la mi-2023. Cette tendance haussière permet aux fonds en euros de proposer de meilleures performances. Les taux de rémunération des fonds en euros devraient encore augmenter en 2023 à plus de 2%, voire 2,5%.

Capital
Assurance vie : plus de 3,50% nets garantis en 2023 pour certains fonds euros
Article de Mireille Weinberg

Assurance vie : plus de 3,50% nets garantis en 2023 pour certains fonds euros

Pour les clients qui investissent chez eux en 2023, la plupart des assureurs promettent des rémunérations élevées sur le fonds en euros. Avec des promesses de rendement qui dépassent allègrement 3,50% nets ! Revue de détail.
Les assureurs n’ont pas dit leur dernier mot. Ils cherchent des parades pour retenir leurs clients et éviter que ces derniers n’aillent placer leur argent ailleurs, sur le Livret A qui offre un rendement net de 3% ou sur l’épargne monétaire et sur les comptes à terme notamment, qui pour la plupart d’entre eux dépassent les 2% sur deux ou trois ans. En 2022, les assureurs ont limité la casse. En piochant dans leurs réserves, ils sont parvenus à servir un taux net de 2% en moyenne. Mais la concurrence va continuer à faire rage en 2023.

“Si nous ne parvenions pas à continuer de proposer des taux attractifs, les clients pourraient être tentés d’opter pour d’autres placements plus rémunérateurs”, dit Benoit Courmont, directeur épargne retraite et patrimoniale chez AG2R La Mondiale. Tous les assureurs sans exception sont confrontés à ce risque. Le pire du pire pour eux étant que les clients sortent massivement, ce qui les obligerait à vendre leurs obligations en portefeuille pour les rembourser, des obligations achetées ces dernières années à faible rémunération et qui seraient donc vendues … à la casse, en forte moins-value. C’est ce scénario catastrophe qu’ils veulent absolument éviter, même si l’assurance vie est peu volatile, en raison de son régime fiscal qui encourage les épargnants à y rester au moins huit ans.

La principale difficulté pour les assureurs ? Avec la hausse des taux imposée par les banques centrales pour lutter contre l’inflation, tous les produits monétaires et obligataires ont vu leur rémunération augmenter en chaîne. Des obligations à 10 ans de l’Etat français (OAT 10 ans), dont raffolent les assureurs, ont affiché des performances inférieures à 1% pendant près de 10 ans, mais elles rémunèrent à près de 3% à mi-avril. Or le fonds en euros ne peut pas d’un coup d’un seul arriver à ce niveau-là. Parce que les assureurs ne renouvellent qu’une partie de leur portefeuille obligataire tous les ans, 1/8ème ou 1/10 ème. Ce n’est donc que cette faible part qui est réinvestie sur les marchés obligataires aux meilleures conditions de rémunération actuelles. D’où la remontée lente et progressive du rendement du fonds garanti en euros.

Les assureurs peuvent en revanche profiter des rendements actuels s’ils ont de l’argent frais à investir, autrement dit vos nouveaux versements. Plus ils vont collecter en 2023, plus ils pourront profiter des bonnes conditions de marché avec une OAT 10 ans proche de 3% ou des obligations d’entreprises bien notées (Investment Grade), avec un coupon proche de 4%. “Le rendement du portefeuille obligataire des assureurs va monter, mais le rythme auquel il va monter dépend de la collecte nette de chacun”, confirme Benoit Courmont. La chasse à la collecte est donc clairement lancée. Tout l’argent collecté cette année va permettre, en engrangeant des obligations à meilleure rémunération, d’améliorer le rendement pour les années à venir. Donc, pour attirer le chaland, les assureurs font … des promesses !

La mutuelle des anciens combattants, la Carac avait annoncé dès janvier qu’elle proposerait un taux garanti de 3% net sur son fonds garanti en euros pour tous les versements effectués avant le 30 juin. Depuis, beaucoup d’autres assureurs ont pris le relais. “Quand les taux d’intérêt montent ou restent hauts, ce qui à ce stade continue d’être le cas, on peut dire sans trop se tromper que le rendement des fonds en euros de l’assurance vie devrait, en 2023, être au moins équivalent à celui de 2022”, avance Hugues Aubry, membre du comité exécutif de Generali France en charge du marché de l’épargne et de la gestion patrimoniale. Mais les assureurs promettent d’ajouter des rendements complémentaires à ce taux plancher. “Pour un versement placé au moins à 50% en unités de compte (UC), quelle que soit la typologie du client, le taux net sur le fonds en euros sera porté à 3,90% pour 2023. Pour les versements supérieurs à un million d’euros, le taux atteindra 3,80%, dès 30% d’UC”, dit Hugues Aubry. A La Mondiale Partenaire, l’entité dédiée à la clientèle patrimoniale, quand on cumule 40% d’unités de comptes - les supports sur lesquels, contrairement au fonds euros à capital garanti, le risque est porté par l’assuré - sur l’encours en stock, le taux est bonifié de 50%. A quoi s’ajoute un autre bonus de 1,75% sur les versements nouveaux, à condition d’investir au moins à 20% en unités de compte. “En cumulant les deux, nous parvenons à un taux de 4,75% brut et de 3,85% net pour 2023, sachant que la majoration de 1,75% est d’ores et déjà garantie pour 2024 aussi”, selon Benoit Courmont.

“Tous les assureurs avec lesquels nous travaillons proposent des taux boostés pour 2023, qu’il s’agisse de Generali, de Swiss Life ou de Suravenir”, note Stellane Cohen, présidente du courtier en ligne Altaprofits. Sans compter que la hausse des rémunérations obligataires et la forte volatilité des marchés permet aussi de fabriquer des produits dits structurés à capital garanti à terme. “Un client au profil prudent va pouvoir, sans prendre de risque en 2023, obtenir au moins 3,50% de rendement net sur son fonds garanti en euros, et pas loin de 4% net sur un produit structuré, sur lequel il dispose d’une garantie de son capital s’il reste à 8 ou 10 ans. Ce sont des conditions exceptionnelles, pas vues depuis longtemps sur des supports sans risque”, conclut Stellane Cohen.

Bonjour

Comme toujours , je partage tes commentaires .

Cependant « pour éclairer ma lanterne » pourrais tu m’expliquer ce que tu entends par « crack obligataire »

Par avance merci pour ta contribution