Mécanismes monétaires et obligataires

Bonjour à tous,

Les mécanismes autour des taux d’intérêt, rendements obligataires, politiques monétaires, etc. et surtout leurs impacts sur les marchés financiers et sur l’économie (et donc sur nos portefeuilles) sont difficiles à cerner, et obscurs pour la plupart d’entre-nous.

Ainsi nous faisons tous plus ou moins semblant de comprendre comment ça marche, mais, il faut le dire, on n’y panne pas grand chose ! Il faut dire qu’on s’attaque là à la face Nord de l’Everest, c’est un vrai boulot de bien comprendre le fonctionnement des marchés financiers ! C’est pas pour rien qu’il existe des magistères en finance…

Ce sont pourtant des sujets majeurs. Les taux ont des répercussions sur beaucoup de domaine : activité productive, parités monétaires, inflation, etc, etc. Les imbrications sont multiples : le taux d’intérêt influe sur l’inflation, sur la valeur des obligations… Ça va dans tous les sens. On n’y comprends plus rien.

Le but de ce topic est de permettre de débattre à bâtons rompus de tous ces sombres concepts : **politiques monétaires, taux d’intérêt, inflation, rendements, taux à 10 ans, etc… etc… ** Notamment :

  • Comment ça marche (les définitions, le fonctionnement, l’organisation)

  • Qu’est-ce que ça provoque (les effets, les imbrications)

Le but du jeu : vous vous posez une question transcendentale en vous brossant les dents. Plutôt que de rester avec cette question, vous la posez ici. On essaye alors d’y répondre collectivement, par un retour à la compréhension des mécanismes fondamentaux des marchés et de l’économie. Ce qui nous permet d’explorer cet univers mystérieux…

Exemples bidons de questions :

  • pourquoi le dollar monte quand le taux d’intérêt monte ?
  • Comment est fixé le taux d’intérêt aux USA ?
  • A quoi sert le LIBOR ?
  • Qu’est-ce qui se passe si les USA montent ses taux ?

Le succès de la file résidera dans la capacité à chacun d’oser poser des questions en apparence bête (c’est quoi cette bouteille de lait ?), et à tous de se creuser les méninges pour essayer d’y répondre de manière pédagogique, sans avoir peur de se tromper.

Au final, tout le monde devrait en ressortir un peu plus intelligent, ce qui n’est pas si mal.

http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRNeAyslYPFrCYjzEPVKAsmI9DcfneHT93dTdPcKUg_X3UGAAn1_ZGf33G8iA

Bonsoir a tous

video, ou Jacques Cadenat, gérant du fond Sunny Euro Strategic ( fond non dispo ici , 100% obligataire Euro,dont la perf 2013 est proche de Optimal incone))
nous livre sa stratégie de gestion, sur la période mai ,juin 2013 (notamment l’effet de la hausse des taux sur les obligs )

  http://vimeo.com/69933511

bon visionnage

Bonjour Paco,

Sur quel site, vas-tu pour voir les perf annualisées sur 1 mois ou 3 mois ?
Merci

DjobyDjoba

effectivement,quand arbitrer à la sortie les obligations emergentes,high yield,convertibles après cette hausse…

Dietrich,
ce que je regarde aussi, c’est la diffréence sur les perfs annualisées:
perf 1 mois annualisée,perf 3 mois annualisées, et quand l’écart entre les 2 est significatif je décharge l’un pour recharger l’autre.
Avec l’approche parité euro/usd en complément , ce n’est pas au millimetre mais ca me suffit.(pas de trading)

bonjour francoise,
dans les portefeuilles fictifs sicavonline.

http://www.sicavonline.fr/index.cfm?action=conseils.portefeuilles

Il suffit de s’inscrire (c’est gratuit)
J’y ai cree une dizaine de portefeuille fictif avec les fonds que je suis, par grande catégories.
En un coup doeil, les courbes des fonds suivant n’importe quelle période, et la perf annualisée de chaque fonds sur la période choisie
Moins pratique depuis peu,ils ont suprimer la fonction ‹ tout décocher ›, (si trop de fonds, trop de courbes en masse)
Il faut décocher manuellement.

Bonjour Dietrich,
Mon explication pas très dechnique :
M&G en fait un mixte très prudent qui est assez décorélé des marchés (versus son profil historique).
Templeton non H, comme on dit usuellement, joue contre l’euro.Donc, en terme de market timing, on renforce quand l’euro est fort et on allege quand il est faible.Donc je renforce au dessus de 1,32 et j’allège en dessous de 1,28 dans les yoyos actuels.
Très tributaire de la parité euro/usd , assez difficile d’anticiper le sens a CT.
Je ne saurais plus expliquer les mécanismes la dessous (j’ai su, mais maintenant je fais confiance aux gérants.
Loupi a assez bien expliquer
Ce sont des fonds qui continuent a tourner a + de 10% annualisé, pas mal pour des fonds historiquement tranquilles.

Merci DD pour cette brillante réflexion !
On n’est jamais trop éclairés :wink:

N

Un site autour des obligations qui a l’air intéressant et pédagogique : Investing in Bonds Europe

A creuser.

Exact lukkas, l’évolution de nos obligations dépend directement du rendement obligataire, du taux d’intérêt, etc… Concepts que je maîtrise personnellement (très) mal.

Je crois que la première difficulté vient surtout du fait de ne pas connaître les définitions précises autour de l’obligataire. La lecture de la page Rendements obligataires sur Wikipedia me semble un bon point de départ :

[i]« Les rendements obligataires désignent les taux d’intérêt rapportés par les obligations, dans un pays donné, en tenant compte de la valeur de ces obligations au jour le jour sur le marché obligataire. Les rendements obligataires changent donc en permanence. L’intérêt auquel l’obligation donne droit chaque année, appelé aussi coupon obligataire, est fixé une fois pour toutes lors de sa création. Mais le prix de l’obligation variant chaque jour, le rendement de l’obligation, qui compare ce prix et le taux d’intérêt, varie donc lui aussi chaque jour. »

« Les rendements obligataires sont appelés aussi « taux d’intérêt à long terme » car ils concernent des emprunts à long terme, les obligations, par opposition aux « taux d’intérêt à court terme » fixés par la Banque centrale. »

« Les rendements obligataires évoluent en sens inverse du prix des obligations »[/i]

Un petit lexique des termes obligataires serait souhaitable. Pour que l’on parle tous le même langage. Quelqu’un se sentirait de le faire ?

Bonjour TBM et bonjour à tous,

Les rendements italiens et espagnol sont déjà bien bas (grossièrement : à leur plus bas de 3 ans), alors même que la situation budgétaire et de croissance sont loin d’être résolues (c’est un euphémisme). A la prochaine phase de risk-off centrée sur l’Europe (par exemple : élections Italienne qui donnent des sueurs froides à l’EU (*), constat d’échec en Grèce, problème avec la Chypre…), il y aurait logiquement un dégagement de ces obligations peu sûres.

Parallèlement, les rendements français sont très bas eux-aussi, et la situation française ne donne a priori pas trop envie de prêter à la France (quand un ministre des finances déclare que son pays est en faillite…). Les obligs française vont-elles longtemps continuer à trouver un large succès, notamment en cas de risk-off sur l’Europe ?

En Allemagne, la dette reste la valeur refuge, mais avec un rendement réel négatif pour le prêteur. Ce n’est pas très attirant non plus.

Aux USA, la situation budgétaire, les taux d’intérêts au plancher, l’incertitude lié au renouvellement du directoire de la Fed en 2014… peut laisser penser que la dette US n’est plus très courue non plus.

Je me pose alors la question suivante : où vont aller les masses de liquidités en cas de nouveau risk-off sur les actions, puisque les emprunts d’États ne sont plus des valeurs refuges attractives sur le MT ? Question qui mérite d’être posée, car c’est alors là qu’il faudra être … J’ai quelques suggestions mais sans aucune certitude :

  • Actions grandes caps défensives (Nestlé, Unilever, Sanofi…)
  • Oblig Corporate Investment Grade
  • Matières premières et métaux précieux
  • Dette de pays « exotiques » (Corée, Mexique…)
  • Dette émergente ?
  • Obligations à maturités courtes (2 ans) ?

Carolyne proposait aussi l’Australie. Mais par quel produit / OPCMV peut-on y entrer ?

Posé autrement, sur quoi pourra-t-on se réfugier lors du prochain gros risk-off sur les actions (du type été 2011) ?

A vos claviers !

(*) Bien que je ne doute pas que les autorités compétentes fassent le nécessaire pour faire pencher la balance du bon côté : bourrage d’urnes ou autres influences très démocratiques.

Euro Dollar (EUR/USD)
EURUSD - FX0000EURUSD 1.0888 +0.06 %

EUR/USD : L’EURO PEUT-IL SORTIR DE SA TORPEUR FACE AU DOLLAR EN 2024?
L’euro recule sur l’ensemble de l’année 2024
(BFM Bourse) - La devise de la zone euro évolue peu face au billet vert depuis le début de l’année, alors que la révision des anticipations sur les baisses de taux des banques centrales n’a profité à aucune devise. A moins que l’élection présidentielle américaine ne change la donne…

Les cambistes avaient prévenu à la fin de l’année dernière: l’euro présentait un potentiel limité face au dollar. La devise de l’union monétaire était alors repassée au-dessus de 1,11 dollar, un plus haut de six mois environ.

L’euro a depuis perdu du terrain face au dollar, sans chuter pour autant. De 1,11 dollar la monnaie de l’union monétaire est retombée à 1,07 dollar avant de reprendre un tout petit peu d’allant pour s’échanger autour de 1,0888 dollar. Sur l’ensemble de 2024 il recule pour l’heure de 1,4% face à la devise américaine.

La faiblesse de la conjoncture de la zone euro et de l’Allemagne en particulier a pu peser. Le produit intérieur brut de la plus importante économie européenne a reculé de 0,3% en 2023 et l’exécutif allemand a récemment sabré sa prévision de croissance pour cette année à seulement 0,2%. En comparaison, la croissance américaine a elle été bien plus vigoureuse, à 2,5% en 2023 et le FMI table sur une progression de 2,1% cette année.

Une Fed et une BCE pas pressées de baisser les taux
Le principal facteur influençant l’évolution des devises reste toutefois l’évolution de la politique monétaire des grandes banques centrales. Et sur ce point c’est match nul entre l’euro et le dollar. Certes, depuis le début de l’année, le marché a largement abaissé ses anticipations de baisses des taux directeurs de la part de la Réserve fédérale américaine (Fed), ne tablant plus que sur quelques coupes en 2024 contre pas loin d’une dizaine à la fin de 2023.

Mais un mouvement similaire s’observe pour les décisions de la politique de la Banque centrale européenne (BCE). A tel point que Goldman Sachs estime que la Fed, la BCE mais aussi la Banque d’Angleterre et la Banque du Canada se mettront toutes à réduire leurs taux au même moment ou presque, en l’espace de deux semaines, en juin prochain.

« Le marché des changes est piégé dans un couloir étroit. Les données économiques américaines ont été encore plus solides que nos attentes, et les marchés comme les intervenants de la Fed ont évolué pour reconnaître qu’il n’y avait pas d’urgence à assouplir la politique monétaire », explique la banque américaine.

Goldman Sachs remarque aussi que la résistance de l’inflation en zone euro (au mois de février) est telle que la BCE n’a probablement aucune envie de prendre les devants face à la Fed.

Des avis divergents
Que peut donc donner la suite? L’euro peut-il reprendre de l’élan malgré tout? Pas tout de suite, selon UBS. La banque suisse a récemment abaissé ses prévisions pour l’eurodollar, anticipant un taux d’échange à 1,08 à fin juin puis 1,10 pour fin septembre, avant une remontée à 1,12 en décembre et 1,14 en mars 2025.

L’établissement helvétique note que « le dollar, qui joue le rôle de valeur refuge, est exposé à des risques de faiblesses lorsque les banques centrales réduisent les taux et augmentent la prise de risque sur les marchés financiers ». Ce qui explique pourquoi il anticipe une légère remontée de l’euro sur la deuxième partie de 2024.

Bank of America est un peu plus optimiste, tablant sur un euro à 1,15 dollar à la fin de l’année. La banque estime que l’économie américaine devrait commencer à s’affaisser un peu pour se mettre au diapason des autres pays développés.

A contrario, Deutsche Bank s’attend à ce que l’euro reste relativement faible face au dollar sur l’ensemble de l’année, tablant sur 1,07 dollar en juin et 1,10 dollar en décembre. L’établissement allemand estime qu’une récession économique américaine est nécessaire pour que le dollar s’affaiblisse nettement.

L’élection américaine, « l’éléphant dans la pièce »
A moins que la présidentielle américaine, le 5 novembre prochain, vienne complètement bouleverser la donne.

« Les élections américaines font figure de gros éléphant dans la pièce, avec des conséquences majeures pour la politique étrangère et commerciale des États-Unis. Même si le résultat ne sera pas connu avant la fin de l’année, une chose est sûre: la montée de l’incertitude tend historiquement à profiter au dollar », prévenait en janvier Deutsche Bank.

Même avertissement du côté d’UBS qui voit une réaction en deux temps. « Dans un premier temps, l’avance de Donald Trump dans les sondages pourrait être plus favorable au dollar qu’à l’euro » en raison des craintes d’un regain de tensions géopolitiques déclenché par le candidat républicain, avance la banque. Or le dollar, de par son statut de valeur refuge, bénéficie généralement de ce type de tensions.

Toutefois une victoire du candidat républicain pourrait, dans un second temps, renverser la vapeur. « Nous voyons un certain risque que la politique budgétaire sous Trump soit encore moins soutenable que sous Joe Biden. Ceci, combiné à un isolement géopolitique et à une politique monétaire plus souple, ne semble pas très prometteur pour la monnaie », fait valoir UBS. « C’est pourquoi nous pensons que la hausse du dollar est déjà limitée cette année… », conclut l’établissement suisse.

Huit ans après l’élection de Donald Trump en 2016, « la situation budgétaire de l’économie américaine est très différente, et il n’y a guère de place pour des politiques du type de celles menées par Trump dans le passé sans mettre en péril la confiance dans le dollar. Il en va de même pour Biden. Tous deux hériteront d’une économie avec peu de marge de manœuvre sur le plan budgétaire », abonde Peter Garry responsable de la stratégie actions chez Saxo.

Julien Marion - ©2024 BFM Bourse

Bonjour à tous
je découvre cette page avec un peu de retard elle me semble très intéressante merci à djobydjoba pour cette initiative .
Donc jouer le MG quand l’euro est fort est le TEMPLETON quand c’est le $ qui décolle? (si choix possible quel TEMPLETON?)
De manière simple qu’ est ce qui fait baisser ou monter le MG OPTIMALE ? à quoi est il correlé ?
Le carmignac bond sur grisou US et EUROPE ? (quel genre de grisou)

Merci paco 78
ce que je cherche à comprendre c’est comment anticiper autrement que par des analyses techniques
(car pas assez compétent) les facteurs économiques ou evenements qui font varier le MG OPTIMAL.
Pour ce qui est de ce que loupi qualifie de forex du pauvre je pense avoir compris
Encore merci pour ton aide .

Bonjour Djoby, et tous

tentative de réponse à la question posée

Les actions Européennes grande capi ( basic ressources) et value me semblent intéressantes personnellement…rattrapage PER et tropisme marchés émergents (jouer les émergents indirectement)
Les défensives que tu cites (ETF Food & beverage, ETF health).

Les oblig émergentes sont promis à un bel avenir nous dit-on mais je suis un peu sceptique (tout en ayant un certain pourcentage en portefeuille) car tout a été ratissé à des niveaux de valorisation bien trop élevés (une source FT) et comme la loi de la demande est forte, l’offre est chère et tout part tellement la demande est forte.

Les diversifiées (MG GL Income) tant que Euro/dollar est haut avec le switch vers Templeton Gl tot ret si grisou revient en Europe.
Les Carmignac Gl Bond sont aussi une solution en cas de grisou USA ou EUR.
Depuis très peu, les oblig Jap sont aussi là pour permettre de jouer le renforcement de la devise Yen (refuge par excellence).

Le marché Oblig USA est le premier du monde en largeur, allons nous vers une hausse durable des rdt ou une légère hausse brève (twist oblige, achats continuels de FED…)
comme déjà vu en 2010, 2011, 2012 ?!?

L’or est en cas d’assombrissement aux USA (or en dollar est refuge pas sûr qu’on en profite car si $ se renforçait par rapratriement des capitaux extérieurs aux USA) soit accident de PIB soit accident de plafond des dettes…

Les MP sont délaissées par les gérants, une occasion de rentrer, si AUD/USD grimpe au dessus de 1,05, pour moi ce serait une éventualité signalée notamment par le team technique UBS…qui se fera ou ne se fera pas ?

Le grisou irait avec la vol Europe qui est « sous contrôle » actuellement…mais qui ne le serait pas en cas d’incident de marché Europe…CCR long vol est à un niveau qui est (très) attractif d’ici peu (1100 ?)

La correction qui n’a pas eu lieu, se fera en période de plein optimisme, de préférence après ralliement des petits porteurs, on verra les volumes tant attendus augmenter…il semble que nous en approchons ou c’est aussi une possibilité que je n’écarte pas (deuxième moitié de février ?)

L’anniversaire des 3 ans de hausse de marchés arrive pour le début mars prochain…

Bien à toi

Une adresse (fermée depuis 2011) consacré au domaine obligataire: http://www.oblig.fr/