Les indices obligataires

Comme le nom de la file l’indique, ici on discute indices obligataires :slight_smile:

http://i2.cdn.turner.com/money/2011/11/17/markets/bondcenter/european_bond_yields/italian-bonds.gi.top.jpg

« Beaucoup de journaux et de sites web financiers fournissent des informations concernant le marchĂ© des obligations en termes d’indices des obligations. Un indice d’obligation est une valeur composite pour un panier hypothĂ©tique d’obligations ayant des caractĂ©ristiques similaires, telles que la maturitĂ© (par ex., Ă  court, moyen ou long terme), le type d’émetteur (par ex., gouvernement ou entreprise) ou la qualitĂ© de crĂ©dit (par ex., nĂ©gociable Ă  taux Ă©levĂ© ou nĂ©gociable ayant qualitĂ© d’investissement). Ces indices servent Ă  mesurer la performance globale du marchĂ© obligataire ainsi que de ses sous-sections. La valeur d’un indice, qui reprĂ©sente la valeur composite des obligations qui constituent l’indice, pondĂ©rĂ©e conformĂ©ment Ă  la capitalisation du marchĂ©, n’a pas de sens en soi, mais ses taux de variation Ă  la hausse ou Ă  la baisse dans le temps peuvent reprĂ©senter une perspective sur les tendances et les conditions du marchĂ©. Suivre les variations du taux d’un indice dans le temps pourra aussi vous montrer un modèle de hausse ou de baisse des taux et inversement de baisse ou de hausse des prix. Le revenu total d’un indice obligataire, qui comprend les gains ou les pertes en capitaux contractĂ©s en prenant des obligations dĂ©passant les indices lors d’une vente hypothĂ©tique, peut aussi servir de rĂ©fĂ©rence aux investisseurs et aux gestionnaire de fonds obligataires qui peuvent mesurer les performances d’un portefeuille similaire d’obligations. Les indices d’obligations fournissent de plus une base pour un fonds d’obligations indexĂ©s qui tente de rĂ©pĂ©ter la performance de l’indice. Â»

Citigroup Global Fixed-Income Index Catalog

La fiabilité des indices d’obligations corporate est sous-optimale

07/11/2011.

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Sur la durée, l’exposition aux risques de crédit et de taux des huit indices d’obligations d’entreprises examinés par l’Edhec-Risk Institute s’avère relativement instable. On peut dès lors en déduire que les méthodologies de construction de ces indices sont sous-optimales, conclut une étude de Felix Goltz, head of applied research, et Carlos Heitor Campani, research assistant à l’institut.

L’échantillon utilisé comprenait quatre indices en dollars, le Citigroup US Broad Investment Grade Corporate Bond, le Bank of America Merrill Lynch US Corporate Bond, le Barclays US Corporate & Investment Grad (ex Lehman Brothers US Corporate & Investment Grade) et le Dow Jones Corporate Bond. Pour les quatre indices pour les titres en euros, l’Edhec-Risk Institute a retenu le iBoxx Euro Corporate Index (investment grade), le iBoxx Liquid Euro Corporate Index (investment grade), le Citigroup Euro Broad Investment Grade Corporate Bond Index et le Bank of America Merrill Lynch EMU Corporate Bond Index (investment grade).

L’analyse empirique sur longue période (depuis janvier 1999 jusqu’à janvier 2011) fait apparaître une instabilité dans le temps. De plus, cette instabilité est plus marquée pour les deux indices couvrant le plus petit nombre de titres. De fait, plus l’indice se veut investissable, moins il est fiable.

Les auteurs ont aussi constaté que les indices d’obligations corporate américaines affichent par rapport à leurs homologues européens un risque de crédit plus élevé et des durations plus longues.
Dès lors, l’Edhec-Risk Institute souligne que les investisseurs doivent être conscients non seulement de ce que les indices obligataires représentent, mais de comment les caractéristiques déterminantes comme l’exposition au risque évoluent sur la durée.

Enfin, les auteurs de l’étude déplorent que les nouvelles formes d’indices obligataires qui sont apparues ne résolvent pas le problème le plus urgent des indices existants, à savoir la stabilité de la duration.

Un peu de lecture (de 2009) :
Journal of Indexes : Rethinking Fixed Income

La fiabilité des indices obligataires en question

Dans la même lignée que l’article 2 marches au-dessus.

Les Echos - DĂ©cembre 2011

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Au même titre que les actions, les obligations servent de support à des indices, utilisés comme « benchmark », autrement dit comme référence, pour mesurer la qualité d’une gestion. Ils sont aussi utilisés en sous-jacents de produits, tels les certificats, les contrats à terme, les options… Près de 30 % des encours totaux des ETF (« exchange-traded funds »), ou fonds indiciels cotés, sont ainsi investis dans les indices obligataires. Le principe de base des grands indices obligataires, c’est que plus l’endettement d’un Etat ou d’une société augmente, plus ils pèsent lourds dans les indices. « La logique économique est difficile à saisir, estime Noël Amenc, directeur de l’Edhec Risk Institute. Les entreprises font appel à la dette en fonction du niveau des taux d’intérêt et de leur besoin de financement, et non pas en fonction des besoins des investisseurs. »

Aujourd’hui, en raison de la crise de la dette de la zone euro, des Etats pèsent lourd dans les indices. Trop lourd. Ce qui inquiète les investisseurs. Comment justifier que l’Italie « représente environ 23 % dans les indices obligataires souverains traditionnels, alors que sa contribution au PIB européen ressort à 17 % », illustre Fabien Dornier, directeur de la gestion chez le fournisseur d’ETF et d’indices Ossiam. « La dette de certains pays ayant été récemment sous la pression des marchés, les indices en ont souffert. » Les investisseurs se retrouvent exposés à un risque plus grand. Sans compter que « ces indices peuvent alimenter le stress. Il y a notamment des distorsions liées à la liquidité des instruments et sur les prix servant à leur valorisation, fournis en interne par les banques, qui constituent elles-mêmes ces indices », indique William Halff, analyste risques Tikehau IM.

Une Ă©tude rĂ©cente de l’Edhec Risk Institute a rĂ©vĂ©lĂ© de mĂŞme que la construction des indices obligataires « corporate » n’était pas optimale. Elle montre que les expositions aux taux d’intĂ©rĂŞt et au crĂ©dit sont relativement instables. Cette conclusion n’est pas neutre pour les investisseurs dans l’élaboration de leur allocation d’actifs, notamment pour la couverture de leurs engagements de passif. « Dans la catĂ©gorie « investment grade Â», nous avons constatĂ© une forte instabilitĂ© de la duration mais aussi du risque de crĂ©dit lui-mĂŞme des principaux indices obligataires, confirme NoĂ«l Amenc. Pour un investisseur dĂ©sireux de maĂ®triser ces risques et notamment d’assurer une couverture de son passif, il est donc nĂ©cessaire d’avoir une gestion active du risque de crĂ©dit et de taux de son portefeuille d’obligations « corporate Â». Dans le cas d’un ETF, et plus gĂ©nĂ©ralement d’une gestion passive, cette gestion n’est pas possible et est de facto assurĂ©e par les dĂ©cisions des Ă©metteurs. »

Les soubresauts des marchés ont amené gérants et investisseurs institutionnels à s’adapter. « Au plus fort de la crise en 2008, des risques de duration, de crédit, de liquidité sont devenus plus aigus, incitant à une plus grande segmentation, par liquidité, par notation, par monnaie », explique Sylvain Favre-Gilly, directeur clientèle institutionnelle chez BlackRock France. D’autres critères se révèlent plus pertinents pour la construction des indices. Pour les Etats, « le ratio dette/PIB, le niveau de financement des retraites, le niveau des déficits, présents ou futurs, ou les spreads de taux avec l’Allemagne peuvent être retenus afin d’évaluer la capacité de chaque pays à rembourser sa dette, suggère Fabien Dornier. Ces méthodes doivent également s’assurer de la liquidité des titres sous-jacents. »

Avec les « zinzins », l’heure est au sur-mesure. Le Fonds de réserve pour les retraites (FRR) a ainsi opté pour une sélection des titres dans l’indice sur la base du critère du PIB. « Quand on vient nous voir, vu la taille de la société, on attend de nous plus qu’une gestion indicielle. Nos portefeuilles sont plus concentrés que ceux qui reflètent les indices. Les risques sont mieux étudiés. Cela évite d’aller dans les mauvais dossiers », explique Sébastien Barbe, directeur général de Schelcher Prince Gestion. Les investisseurs se demandent de plus en plus s’ils doivent se reposer sur les agences de notation pour mesurer le risque souverain, dont le travail nourrit les grands indices. Changement d’époque.

Panorama Des Indices Européens De Performance Obligataire

Les indices Barclays

Et le (pointu) portail de ressources ici : https://indices.barcap.com/index.dxml