LES MARCHES FINANCIERS - MARS 2015
[b]Franchira t -il le cap des 5 000 points ?
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La principale question que se posent les observateurs de l’indice français des 40 plus grandes valeurs est de savoir quand il franchira les 5 000 points de manière définitive.
Un début d’année en fanfare tricolore
Le CAC 40 s’est approché des 5 000 points le 27 février 2015 (4951 points) et ce mercredi matin 4 mars à l’ouverture, (jour de rédaction de notre billet) il avoisinait encore les 4900 points. … qu’il semble abandonner petit à petit au cours de la journée.
Si les mois à venir sont aussi bons pour le CAC 40 que le début d’année, l’indice survolera rapidement les 5 000 points et il devrait même s’attaquer rapidement aux 5500 points.
** Des prévisions économiques en hausse**
Pour la France, les prévisions de croissance sont revues à la hausse, à 1% pour 2015 et 1,8% pour 2016, contre respectivement 0,7% et 1,5% prévus à l'automne 2014. Les prévisions de déficit sont également revues, en baisse, à 4,1% du PIB en 2015, contre 4,5% prévus précédemment. Mais les surprises restent toujours présentes sur les marchés financiers…
« Amateurs de volatilité, bienvenue en 2015 ! »
Voici une déclaration d’accueil de la part de La Française AM. Pour cette société de gestion : « Janvier a en effet commencé fort pour les marchés financiers avec une succession d’évènements clés majeurs : le désarrimage surprise du Franc Suisse et de l’Euro décidé par la Banque Nationale Suisse le 15, l’annonce du Quantitative Easing de la Banque Centrale Européenne le 22 ou la nette victoire le 25 du parti anti-austérité Syriza aux élections législatives grecques. A l’instar de 2014, les sources d’incertitude restent nombreuses. Raison de plus pour maintenir un fort niveau de vigilance, d’analyse et de réactivité ».
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Confiance, le maître mot[/b]
Pour Amplegest, c’est la confiance qui anime le marché (Point de vue Macro, mars 2015). « Le début d’année sous forme d’éclaircie économique en Europe se confirme. Les dernières statistiques sont sans équivoque et nous pourrions même avoir de bonnes surprises au cours des prochains mois. La croissance accélère comme nous l’avions anticipé depuis plusieurs mois. Cette reprise est en grande partie liée à des éléments exogènes (pétrole, dollar…) mais ce qui compte avant tout c’est de redémarrer le moteur, la manière important peu, pour provoquer un regain d’optimisme qui, dans le meilleur des cas, se traduira par un choc de confiance. « La confiance est une institution invisible qui régit le développement économique » déclarait le prix Nobel d’économie américain Kenneth Arrow.»
**Satisfaction pour les économies européennes**
« Plus généralement, l’ensemble des pays de la zone euro (y compris la Grèce avant l’élection de Syriza) sont concernés par l’embellie, et plus les réformes ont été faites en amont, plus le rebond pourrait être conséquent. L’Espagne et le Portugal, par exemple, devraient surprendre positivement. La BCE n’a pas encore concrètement commencé ses rachats massifs d’actifs et son action devrait pérenniser le début de reprise économique. La prochaine étape, selon nous, sera l’amélioration des perspectives des entreprises, tant au niveau de leur activité, que de leur profitabilité. », estiment Emmanuel Auboyneau et Xavier d'Ornellas, tous les deux gérant associés chez Amplegest, avec la participation de Jean-Michel Mourette, économiste (Eureka Finance).
Malgré toutes ces bonnes nouvelles, il arrive que les Bourses européennes hésitent parfois, alors que la bourse américaine semble ne pas tenir compte des indicateurs économiques même s’ils ne sont pas toujours aussi bons qu’attendus. Un comportement peu compréhensible !
Malgré tout, « les Etats-Unis affichent un fort dynamisme avec une croissance annualisée de l’économie qui s’affiche à 2,2% en rythme annualisé au 4ème trimestre après 5% au 3ème trimestre » précise la Newsletter de Kepler Cheuvreux - Investment Solutions.
De bien faibles rendements obligataires …
« La situation sur les taux est toujours aussi manichéenne : leur niveau étant tellement bas en zone euro, il s'agit d'être vigilant sur le risque de crédit ou la duration des souches achetées. Il reste néanmoins dans l'univers du crédit des opportunités et des arbitrages (obligations convertibles vs obligations simples) intéressants pour améliorer la performance des composantes obligataires des portefeuilles », rappelle DNCA (Point hebdomadaire sur les marchés).
** L’immobilier d’entreprise conserve sa superbe**
Plusieurs sociétés de gestion spécialisés et gestionnaires de SCPI se sont rencontrés au cours d’un récent « Immo Day ». Selon la synthèse de cette seconde édition, les SCPI pourraient encore servir en 2015 « Des rendements égaux ou supérieurs à 5 %, voici les objectifs de performance des intervenants pour cette année, des chiffres dans la lignée de ceux de 2014. » constatent les gestionnaires spécialistes de l’immobilier qui investissent de plus en plus hors de l’Hexagone et se diversifient vers l’Europe, notamment, le Royaume-Uni et l’Allemagne.