La Française AM

[b]Bonjour

Orientations et stratégies de ce gérant pour Mars 2015
Bonne lecture

Leto[/b]

** « L’Europe ou la pulsion de vie : appels aux Européens » **

   ÇA CRAQUE !                                                                                  

la lettre février 2016

 I M M O B I L I E R & P E R S P E C T I V E S                                                   

LETTRE TRIMESTRIELLE DE LA FRANÇAISE

 Calme après la tempête - La lettre Orientations & Stratégie n°168
 la lettre  juillet 2015                                                                

bonne lecture

** Après le temps politique, le temps des marchés… Il est venu le temps des illusions ! **

Trêve estivale - La lettre Orientations & Stratégie + Immobilier

   Rentrée sans éclats - La lettre Orientations & Stratégie n°172

** un point d’inflexion ? **

Prenons un peu de recul…

Cette société de gestion ne croît pas à la perennité du récent rallye boursier
Publié le 4 Janvier 2017

Dans une récente note, l’équipe de la recherche économique de La Française AM remet en cause la pérennité du rallye boursier observé depuis six mois sur les marchés.

L’année 2016 a été marquée par l’impressionnante capacité des marchés à digérer les mauvaises nouvelles politiques.

La chute des marchés due au Brexit a été effacée en deux semaines, celle due à l’élection de Donald Trump a été effacée en une journée, et celle due au résultat du référendum italien a été effacée en une moins d’une heure à la Bourse de Milan.

La fin d’année 2016 a ainsi été caractérisée par un rallye boursier qui est parvenu à ramener les principaux indices boursiers européens au-dessus de leur niveau de l’été 2015, et à emmener les indices américains à de nouveaux plus hauts historiques.

La Française AM s’interroge néanmoins sur le comportement des investisseurs dans une note intitulée « Fin d’année en fanfare… ou en Trump-l’œil ? ».

« Business as usual »

« Au cours des six derniers mois les marchés boursiers se sont affranchis des événements a priori défavorables qui ont jalonné l’agenda politique » souligne ainsi l’économiste Jacques Ninet dans la note publiée par la société de gestion.

Pour ce dernier, la rapidité avec laquelle les investisseurs ont relativisé les risques politiques « marque le stade ultime de la distance que la sphère financière a progressivement prise vis-à-vis de chocs qualifiés d’exogènes, au cours de la dernière décennie ».

En effet, « La longue série d’événements impactant sévèrement les marchés, tels que l’invasion du Koweit (1990), les grandes grèves des transports en France (1995) ou les attaques du 11 septembre, a pris fin avec les attentats de Madrid (avril 2004). La réponse « business as usual » à ceux de Londres, un an plus tard, a institué la déconnexion entre les marchés financiers et toute forme de catastrophe relevant du champ géopolitique, environnemental ou sociétal. Le phénomène s’est ensuite perpétué jusqu’à s’ériger peu à peu en règle intangible, parfois à la limite de l’indécence ».

Signe de robustesse ou de fragilité ?

L’économiste s’interroge : « La superbe indifférence qui a caractérisé la fin d’année 2016 ouvre-t-elle une ère nouvelle ? Est-elle un signe de robustesse durable ou, au contraire, l’indicateur avancé d’une fragilité cachée ? ».

Pour répondre à sa question, Jacques Ninet rappelle que sur les marchés, où la composante psychologique des investisseurs est forte, « Il suffit qu’une majorité d’opérateurs adhère à un scénario pour qu’il advienne. C’est l’agrégation des opinions (…) qui provoque le mouvement des marchés dans le sens annoncé, et c’est aussi son arrêt, par épuisement du contingent d’adhérents, qui les stoppe et enclenche les corrections ».

Ainsi, « Proclamer d’emblée l’innocuité économique des événements (…) et la valider ensuite par la réaction positive des marchés (…) caractérise la propagation de l’euphorie financière vers le sur-optimisme économique. On a vu ce phénomène puissamment à l’œuvre au niveau micro-économique avec la bulle Internet en 1999-2000 ».

Pour La Française AM, « L’argument simpliste entendu ces derniers jours pour justifier le rally de fin d’année, argument selon lequel les événements qui pesaient étant désormais derrière nous, le marché est désormais libre de monter, relève de la même logique ».

Les problèmes persistent à moyen terme

Comment expliquer dans ce cas un tel optimisme des investisseurs ? Pour l’économiste, « Le facteur déterminant ici est (…) le décalage entre le soulagement temporaire après des craintes peut-être excessives, et des risques réels à moyen terme ».

Il en va ainsi du risque italien, « subitement disparu après la démission de Mateo Renzi, alors que les banques de la péninsule détiennent toujours 360 milliards d’euros de « bad loans » qui pèsent gravement sur leur avenir et par ricochet sur celui de la dette publique italienne ».

Même chose concernant Donald Trump, « soudainement appréhendé comme un nouveau Ronald Reagan, installant à sa prise de mandat les marchés dans un nouveau rallye ».

L’équipe de la recherche économique de La Française AM souligne que la situation est pourtant très différente de celle qui prévalait en 1981 lors de l’élection de Ronald Reagan. À cette époque, « Les taux d’intérêts, alors au sommet, s’apprêtaient à connaître une formidable baisse qui valoriserait mécaniquement tous les actifs pendant vingt ans » dans un contexte où « la bourse, après quinze ans de stagnation, présentait les ratios de capitalisation les plus faibles de son histoire ».

La Française AM souligne par ailleurs qu’« Il n’y a rien de fordiste dans les projets de Donald Trump, qui devraient surtout conduire à une nouvelle envolée de l’endettement américain ».

Le château de cartes de l’« hyper-confiance » des investisseurs

En somme, pour Jacques Ninet, « L’hyper-confiance [dont font preuve les investisseurs] est simplement le fruit de l’adhésion à [l’idée de] la robustesse des marchés ». Mais selon l’économiste, cette opinion collective ne reflète pas la plupart des opinions individuelles.

Évoquant la théorie du « concours de beauté » de Keynes, l’économiste souligne que « Cette croyance collective résulte de ce que la majorité des acteurs pense être la croyance du monde financier ».

Cette situation est néanmoins dangereuse : « Il suffit qu’un certain nombre de faits constatés viennent infirmer la croyance collective pour que le château de cartes s’écroule », dans une situation où les opérateurs boursiers font preuve d’une « intensité mimétique maximale ».

Pour La Française AM, l’actuelle euphorie boursière risque donc de laisser place à des lendemains de fête qui déchantent.

La société de gestion se garde néanmoins d’essayer de prédire le moment où l’orchestre cessera de jouer : « Un diagnostic de vulnérabilité intrinsèque ne présage ni du moment où elle sera testée ni des facteurs qui déclencheront ce test. À titre d’exemple on peut citer deux cas emblématiques d’anomalie ou d’excès avérés des marchés qui se dénouèrent dans des délais imprédictibles : la divergence taux/actions de 1986-1987, qui se poursuivit jusqu’en octobre 1987, ou la bulle techno de la fin des années 1990, qui continua de grossir jusqu’à la fin mars 2000 ».

3 solutions pour trouver du rendement sur le marché obligataire en 2018…
Publié le 19 Janvier 2018

La Française présentait sa stratégie d’investissement sur le marché obligataire et l’immobilier pour 2018

Jean-Luc Hivert, Directeur de la Gestion Diversifiée et obligataire, supervise une équipe gérant près de 30 milliards d’euros.

Il s’attend à une année 2018 comparable à 2017 sur un certain nombre de points mais considère que l’inflation est l’élément à surveiller en 2018.

Selon lui, il n’y a « rien à gagner et un peu à perdre » sur l’Investment Grade mais le High Yield reste « toujours un gisement important où il y a de la valeur à aller chercher. » Il favorise également les subordonnées financières, « une niche relativement peu connue mais qui offre des opportunités évidentes » et les obligations convertibles qui sont « un bon produit, davantage corrélé au marché actions. »

Le gérant insiste sur 3 offres pour se démarquer sur le marché obligataire :

La Française Multistratégies Obligataires : une approche performance absolue avec une sensibilité aux taux d’intérêt pouvant être négative

Jean-Luc Hivert rappelle la difficulté actuelle d’investir sur ce marché car il est « beaucoup plus important de se demander ce que l’on va faire sur l’obligataire qu’il y a 5 ans quand les taux étaient à 4,5%. Acheter une obligation d’Etat longue et attendre que ça se passe, ça ne marchera plus. »

Il propose ainsi une approche flexible ayant accès à tous les marchés et toutes les stratégies obligataires via La Française Multistratégies Obligataires.

« Il faut faire autre chose pour pouvoir gagner de l’argent. Travailler sur tous les marchés mais aussi pouvoir acheter, vendre et arbitrer. C’est ce que l’on propose via ce fonds » estime le gérant.

Jean-Luc Hivert souhaite ainsi tirer profit du marché lorsqu’il est trop cher mais reconnaît que « lorsqu’il ne se passe rien », ce fonds a plus de mal à tirer de la performance.

« L’objectif est de vous délivrer ce que les fonds obligataires ne peuvent normalement plus vous délivrer car les fonds obligataires « classiques » ne devraient pas briller » conclut-il.

La Française Rendement Global 2025 : un rendez-vous à échéance fixe pour rechercher du rendement

Jean-Luc Hivert reconnaît qu’une obligation en direct offre de la visibilité mais que le marché obligataire n’est plus si facilement accessible à un client particulier en raison des montants engagés s’il souhaite une véritable diversification.

Il regrette par ailleurs le manque de visibilité d’un fonds obligataire, où l’on peut « perdre de l’argent, se demander si ça va continuer, et en perdre encore derrière. »

Selon lui, le fonds à échéance est « le meilleur des deux mondes » car il offre diversification et visibilité.

Il reconnaît néanmoins la mauvaise réputation du High Yield (où investit La Française Rendement Global 2025) auprès des investisseurs, , mais la trouvé injustifiée.

« Le high yield est souvent appelé "junk bonds " soit "obligations pourries ", ce qui valorise assez peu la classe d’actifs » déclare-t-il avec humour, « mais ce n’est pas parce que ce n’est pas émis par l’Etat français que c’est une obligation pourrie. On a l’impression que l’on va prêter au pressing du coin ou au Venezuela, mais il y a énormément d’entreprises que vous connaissez bien comme Aston Martin pour les plus chanceux ou Burger King pour les plus gourmands. »

Le gérant ajoute que les taux de financement faibles et la forte liquidité permettraient aux taux de défaut déjà historiquement faibles sur le High Yield de ne pas remonter en 2018.

La forte diversification du fonds (116 lignes) contribue également à tempérer un éventuel défaut au sein du portefeuille.

La Française Sub Debt : La dette subordonnée pour capter des opportunités

Selon Jean-Luc Hivert, la dette subordonnée, c’est « la garantie d’être le dernier de la file à être remboursé en cas de défaut. Jusqu’ici, ce n’est pas très vendeur… »

Son approche sur la classe d’actifs : liquidité, diversification et qualité. « Je vous parle de quelque chose qui a l’air très risqué, mais quand on l’organise bien le risque devient très faible » juge le gérant.

Afin d’éviter les « problèmes », il sélectionne ainsi les « meilleures » banques. « Si je prête à la BNP et qu’elle fait faillite, j’aurais d’autres soucis que le fait d’avoir 0% au lieu de récupérer 50%. Si ces banques-là font défaut, c’est Armageddon ! Ces primes valent le coup d’être achetées » considère-il.

Pour Jean-Luc Hivert, ces sociétés sont par ailleurs davantage à aborder via l’investissement obligataire que l’investissement action : « Avec la réglementation, la valeur des banques est déplacée des actionnaires aux créanciers. Elles ont moins de chance de faire défaut mais aussi moins de chance d’augmenter leurs profits. »

Au final, il voit la dette subordonnée et La Française Sub Debt comme « une façon « extrêmement smart » de diversifier son portefeuille obligataire risqué. »

L’immobilier chez La Française

La Française a également présenté son pôle immobilier qui gère désormais 16 milliards d’euros.

Le groupe a poursuivi l’acquisition de bureaux en France et Allemagne et investit désormais en Irlande et en Belgique.

« Sur le marché de l’investissement, on ressent un nouveau souffle depuis octobre 2017 » observe Marc Bertrand, Directeur Pôle Immobilier Groupe. « Mais on a un marché qui est sur des plus hauts, c’est une évidence » nuance-t-il. « Ce qui va faire la différence est la dynamique des loyers. »

En 2018, l’équipe va poursuivre la diversification de ses investissements et s’appuyer sur davantage de diversification sectorielle que de diversification géographique dans les SCPI existantes.

Marc Bertrand recherche des immeubles de bureaux « adaptables au progrès que l’on ne connaît pas encore » car il explique que le bureau dans 20 ans ne ressemblera pas au bureau d’aujourd’hui.

La Française propose une gamme variée de SCPI, SCP et OPCI et va continuer de sortir de nouveaux produits, notamment sur la thématique du « Grand Paris ».

« Le marché des SCPI est en très forte croissance donc c’est aussi la responsabilité de La Française de gérer la collecte » conclut Christophe Inizan, Directeur Commercial du groupe.