La 13ème édition du baromètre sur les Français, l’épargne et la retraite, réalisée par le CSA pour le compte du Cercle des épargnants, place en tête l’assurance vie comme solution d’épargne pour préparer la retraite. Une fin d’activité qui inquiète d’ailleurs toujours plus les actifs.
Les réformes en place ou envisagées n’y changent rien, la retraite demeure un sujet sensible en France. Ainsi, selon le dernier baromètre du Cercle des épargnants, les actifs sont 61 % à se déclarer inquiets pour leur retraite, et la moitié à épargner pour la préparer. Malgré tout, 56 % estiment qu’ils n’auront pas les ressources suffisantes pour bien vivre leur fin d’activité.
Parmi les épargnants, la part de ceux ayant choisi la mise en place de versements réguliers reste stable, à 25 %. En revanche, les placements ponctuels sont en hausse par rapport à 2014, passant de 25 à 30 %. Une évolution directement en lien avec le contexte économique qui oblige les actifs à revoir leurs priorités. Par ailleurs, les moins de 35 ans se révèlent également concernés par la retraite.
L’assurance vie, toujours privilégiée
L’assurance vie conserve la préférence des Français en matière de placement pour préparer la retraite. Ainsi, 48 % des détenteurs de ce produit d’épargne l’alimentent d’abord en ce sens, devant la volonté d’aider leur famille (37 %). Pour 49 %, son principal atout tient dans la sécurité des investissements. Ils sont d’ailleurs une majorité (25 %) à privilégier les fonds euros, même s’ils sont moins rémunérateurs.
Autre enseignement de cette étude, les Français envisagent moins souvent de toucher à l’argent qu’ils ont placé, à 48 % contre 42 % en 2014. L’assurance vie est, elle, toujours en tête des choix d’épargne, sélectionnée par 36 % des actifs (44 % des 50 ans et plus), loin devant le Livret A qui ne recueille que 8 % des voix.
il faudrait quand meme leur expliquer que thésauriser c’est bien .
mais préparer sa retraite ce n’est pas utiliser le fruit de sa thésaurisation pour garder son pouvoir d’achat .
lorsqu’on utilise ses économies pour maintenir son pouvoir d’achat , on s’appauvrit.
préparer sa retraite c’est se donner les moyens d’avoir des revenus complémentaires .
on ne peut arriver à ce résultat qu’en investissant à crédit au cours de sa vie active …
imaginons qu’il me faille 2500€/ mois pour vivre .
imaginons que je parte en retraite avec une retraite de 1500€/ mois
imaginons que j’ai thésaurisé une AV de 300k qui me rapporte 3% l’an (PS et IR déduits).
je vais donc devoir financer 12K annuels . mon AV me rapportant 9k annuels , je vais devoir « piocher » 3k dans la capital de mon AV.
pour la clarté de l’exposé j’avais pris un exemple volontairement optimiste .
mais comme je travaille en partie dans un EHPAD , je sais , que comme la majorité d’entre nous , hélas , je finirai ma vie dans un EHPAD .
dans mon département le prix de journée varie pour les établissements de moyenne gamme entre 70 et 100 euros par jour et par personne .
ce qui représente pour un couple marié jusqu’à 6k/mois .
bien sur on pourrait éventuellement penser au maintien à domicile mais le prix pour payer des aides à demeure serait à peu près identique .
donc si ma femme et moi vivons jusqu’à 101 ans ,il y a de fort risque que nous ne finissions ruinés.
il serait inconcevable de laisser des dettes à nos enfants d’une part mais d’autre part je ne supporterais pas psychologiquement de voir mon patrimoine , si difficilement acquis , fondre comme neige au soleil. ( je connais bien l’état d’esprit de ces nonagénaires que je fréquente dans mon activité professionnelle et qui ne veulent absolument rien vendre ou entamer de leur patrimoine , pourquoi serais je différent d’eux? )
c’est pourquoi , sans négliger les atouts patrimoniaux des AV , j’ai privilégié depuis longtemps l’investissement en vue de me créer des revenus complémentaires .
mon propos n’était pas de nier les avantages des AV mais d’attirer l’attention des lecteurs sur le fait , qu’il ne serait sans doute pas sain de **tout **miser sur les AV
Si je peux me permettre, et bien que je sois très en phase avec vous, lindes, en termes de sensibilité financière, il n’empêche que …
nous pouvons, comme tout au long de notre existence, nous adapter à un contexte et à ce que nous avons pour vivre. Si nos contrats nous rapportent 9k de revenus complémentaires par an, il est logique d’adapter notre train de vie à ces revenus.
nous apauvrir… quel est l’objectif ? garder l’intégralité du capital toute notre vie ? Pour en faire quoi ? Le léguer aux enfants ? Qui auront eux mêmes 60 ans bien sonnés je l’espère lorsque ça arrivera, donc plus dans le besoin, et devront par ailleurs partager en partie avec l’état. Il est quand même logique à un moment ou un autre de croquer dans le gâteau qu’on a mis sa vie à cuisiner. A partir d’un certain moment, très raisonnablement, on peut utiliser le capital en revenu complémentaire si les intérêts produits ne nous suffisent pas.
Si à 100 ans on est encore en pleine forme et qu’on a croqué tout le capital et les intérêts, restera plus qu’à aller jouer de la guitare sur les quais du métro, mais au moins on aura profité.
Bonjour Klaus,
Pour votre information il est un peu plus compliqué que vous l’affirmez de devenir courtier en assurances :
et même si c’était aussi facile que cela de devenir courtier il ne faut pas oublier un point essentiel : c’est le client qui choisit son courtier et non l’inverse.
Au courtier de proposer une gamme de services qui intéresseront une clientèle, au risque sinon de ne pas pouvoir se payer sa retraite…
Si l’on en revient au sujet de la retraite, lindes4 vous avez raison thésauriser c’est important.
Néanmoins, vous indiquez que si c’est pour maintenir son pouvoir d’achat on s’appauvrit.
Permettez moi de n’être pas tout à fait d’accord, tout dépend à quelle sauce vous allez être mangé à la retraite. Certains ont la chance de profiter de belles retraites, calculées sur des mois avantageux de leur carrière, là où d’autres ne peuvent que compter sur la thésaurisation dont vous parlez.
Pour ces derniers, s’ils arrivent à maintenir leur niveau de vie à la retraite grâce à leurs efforts d’épargne durant leur vie « active », ils s’estimeront déjà bien contents.
Alors oui comme le dit Lindes4 emprunter est un moyen d’obtenir des revenus complémentaires pour la retraite. Pour les commerçants, ce sera sans doute leur boutique qu’ils essaieront de valoriser au mieux, d’autres opteront pour l’investissement en valeurs mobilières (PEA, assurances vie, etc…), les plus prudents diversifieront en fonction de l’échéance.
Dans tous les cas, la retraite qu’on nous promet aujourd’hui ressemble fort au Madoff d’hier… sachant cela, à nous de prendre nos précautions
Lindes effectivement, c’est important de diversifier…
Reprenons votre besoin : 6.000€ pour l’EHPAD pour vous et votre épouse.
Vous indiquez avoir mis de côté 300k€ sur votre assurance vie qui vous rapporteront selon vos hypothèses 9k€ annuels
Si on prend l’hypothèse de deux retraites à 1.500€ cela ferait 36k€.
Soit globalement 45k€ par an, il manque dont 27k€ pour l’EHPAD
Mais autant il n’est pas question de léguer des dettes à nos enfants, autant on ne va pas non plus faire l’aumône pour pouvoir finir sa vie dans de bonnes conditions…
Heureusement, il y a fort à parier qu’on aura fini de payer le crédit de notre résidence principale d’ici l’EHPAD. Le capital que représente la résidence principale pourra être bien utile pour compléter nos revenus à la retraite…
Et donc effectivement comme vous le dites, il est très important de diversifier son patrimoine et surtout pour les plus modestes de faire un réel effort d’épargne (crédit immobilier, assurance vie…), afin de combler le gap au moment de la retraite et ainsi conserver la maîtrise de sa vie sans se la faire imposer par des contraintes financières.
Malheureusement je pense que les plus modestes n’ont pas le privilège de pouvoir épargner et encore moins d’envisager un séjour longue durée en maison de retraite*****
Néanmoins, aujourd’hui l’assurance vie permet encore grâce au fonds en euro, d’avoir un peu plus que sur un livret A… il me semble donc que quitte à placer un peu d’économies, autant le faire via cette emballage.
Demain, on verra bien, ce sera peut-être le compte sur livret le plus rémunérateur, comme c’était le cas il y a pas si longtemps…
Le fait est que les fonds en euros sont aujourd’hui le meilleur placement court terme, surtout si vous avez 0% de droits d’entrée et que vous n’êtes pas imposable.
On peut en plus disposer de son épargne en 72h.
Alors certes, cela ne doit pas faire l’affaire de linxea, ni de l’assureur d’avoir des allers retours sur les contrats, mais force est de constater que ma mère par exemple utilise son contrat linxea en lieu et place de son livret ing qu’elle a depuis plus de 10 ans.
Pour ce qui est des plus aisés, je me permets une nuance :
Oui le contrat capitalisation possède encore un avantage indéniable que le législateur n’a pas encore décidé de rogner… on ne déclare que le nominal à l’ISF, et vous avez raison de le préciser Traptuit, c’est un réel plus face à l’assurance vie.
En revanche je pense que les personnes soumises à l’ISF peuvent aussi avoir une envie de transmettre, et il est important d’optimiser aussi l’assurance vie qui permet de léguer des sommes non négligeables à chaque bénéficiaire sans passer par les droits de succession. L’abattement par bénéficiaire est un atout que n’offre malheureusement pas le contrat de capitalisation. Mixer les deux dans ce cas semble être judicieux pour optimiser les avantages qu’offrent ces deux contrats.