Janus Capital International Ltd

« Les banques centrales sont des casinos ! Â» Le flash marchĂ©s de Bill Gross (Janus Capital)

15/12/2015

Vous en avez assez de lire les nouvelles des Kardashian ? Vous ne supportez plus l’égocentrisme de nos personnalités politiques ? Vous êtes désabusés par le conflit sans fin au Moyen Orient ? La lecture des Perspectives mensuelles vous ennuie ? (pas tant que ça où vous ne seriez pas là). Voici enfin des nouvelles vraiment fraiches. Je les ai trouvées fascinantes ; j’espère qu’elles vous intéresseront également. Il s’agit d’un résumé de certaines des découvertes scientifiques de ces dernières décennies. Préparez-vous à être stupéfaits.

  1. La vélocité et la gravitation peuvent arrêter le temps – relativement parlant. Selon le concept de la « distance espace-temps » d’Einstein, la force gravitationnelle au centre d’un trou noir bloque l’écoulement du temps. Si vous pouviez y habiter, des milliards d’années dans l’univers pourraient s’écouler et vous n’auriez pas un jour de plus. De la même manière, le temps s’arrête si un objet se déplace à la vitesse de la lumière. Même en voyageant à une vitesse de 450 miles par heure dans un avion, votre « temps » relatif à un ami stationnaire sur Terre passerait plus lentement que le sien. Donc pour être immortel « relativement », oubliez la cryogénie – déplacez-vous très, très vite ou allez vivre dans un trou noir.

  2. L’univers comprend des trillions de jumeaux identiques mais distincts. Deux « particules » différentes, séparées par des années-lumière dans l’espace – une située à une extrémité de l’univers, l’autre à l’opposé – peuvent avoir une influence l’une sur l’autre. Si l’une vire à droite, l’autre vire à gauche exactement au même moment. Etonnant !

  3. Les scientifiques ont démontré que les « particules » peuvent apparaitre soudainement, de nulle part – même d’un vide – puis disparaitre dans le néant. La notion que l’on puisse obtenir quelque chose à partir de rien est difficile à appréhender, mais il y a 15 milliards d’années il n’y avait rien, et maintenant il y a un univers – en voilà bien la preuve. Une des théories derrière la naissance de notre univers est celle d’une petite « particule » qui serait apparue « de rien », puis se serait développée de manière exponentielle pour créer l’univers que nous connaissons aujourd’hui. Nous concevons le Big Bang, mais apparaître à partir de « rien » ? Epoustouflant.

  4. Un objet peut être là, ou pas, selon que l’on le regarde. Souvenez-vous du vieux cassetête : « si un arbre tombe dans la forêt et que personne ne l’entend, fait-il du bruit ? ». La science répond que « non ». C’est l’observation qui compte. Voici le paradoxe du « Chat de Schrödinger ». Caché dans une boîte, ce « chat » quantique peut être vivant ou mort, selon que l’observation en soit faite. Faites attention à votre propre matou. Gardez régulièrement un œil sur lui pour être sûr qu’il sera bien là demain.

  5. Le carbone et tous les éléments plus lourds qui nous composent (même un peu d’or) ont été fabriqués ou cuisinés par les Supernova à une température extrême. Ces étoiles ont fini par exploser et leurs éléments se sont unis pour former de nouvelles étoiles et planètes, et au final, nous. Nous sommes donc des poussières d’étoiles : « Golden – we are stardust » - Crosby, Stills et Nash avaient raison. De plus, vous comme moi sommes composés de certains atomes identiques à ceux de Genghis Khan et Christophe Colomb. Mais pas Elvis. La nature n’a pas encore eu le temps de le disperser.

  6. La Matière Noire – il semblerait que les 2/3 de notre univers soient composés de matière noire – une matière qui apparemment ne peut ni émettre, ni réfléchir la lumière. J’avoue que ce concept reste mystérieux pour moi, mais les scientifiques semblent persuadés que sans cette matière, l’univers ne pourrait pas tenir ensemble. Et Dieu dit « Que la matière noire soit !». Il va peut-être falloir changer quelques versets dans la Bible.

  7. Le réchauffement climatique est avéré. Non, je ne vais pas m’engager sur ce terrain – de toute façon ils ne l’ont pas encore prouvé, n’est-ce pas ? Après tout, si un chat peut être là ou pas selon que l’on regarde, alors les négationnistes sur le changement climatique peuvent simplement ignorer les signes, et le phénomène n’existera pas. En fait, la science est leur alliée.

Certains de ces points ne sont pas des « nouvelles chaudes », mais après tout, pour Fox et CNN, tout est digne d’un Flash Info. Alors je fais comme eux. Si à ce stade vous êtres incrédules ou agacés, retournez regarder les Kardashian. Caitlyn a une nouvelle collection de vêtements qu’elle meure d’envie de vous montrer, et les conflits au Moyen Orient ne seront toujours pas réglés.

Encore un Flash Actu– mais cette fois ci qui touche au domaine financier : les banques centrales sont des casinos. Elles impriment des billets comme si elles fabriquaient indéfiniment des jetons de casino qu’elles n’auront jamais à rembourser. Le casino est une très bonne illustration de la politique monétaire mondiale telle qu’elle est menée aujourd’hui. Dans les cercles de jeux, il existe une méthode « infaillible » nommée la Martingale. Je l’appelais « doubler sa mise pour rattraper son coup » lorsque je jouais au poker à l’université et étais systématiquement frustré (perdant). Pas parce que j’utilisais la technique de Martingale, mais parce que je ne savais pas bien bluffer.

Les banquiers centraux d’aujourd’hui s’appuient sur les deux tactiques, à leur avantage – du moins pour le moment. Ils bluffent, ou parviennent à convaincre les investisseurs que les taux resteront faibles durablement, et que si cela ne marche pas, ils mettront en œuvre un Quantitative Easing avec une touche de Martingale. La théorie derrière la Martingale est que si l’on perd un pari, on double sa mise sur le prochain pour revenir au point mort, mais si l’on perd encore celuilà, alors il faudra répéter l’opération successivement jusqu’à la victoire. Si l’on dispose d’une réserve sans fin de jetons, la théorie est mathématiquement quasi-certaine de réussir. Dans le système monétaire actuel, c’est exactement ce que sont en train de faire les banquiers centraux. Depuis plusieurs années, le Japon a doublé son propre QE, tandis que la déclaration faite par Mario Draghi il y a quelque temps « Tout ce qu’il faut faire » - est une promesse de Martingale à peine dissimulée. La BCE s’engage à remettre l’économie de la zone Euro au point mort et à faire revenir l’inflation vers son objectif de 2%, en augmentant le QE et le collatéral acheté jusqu’à ce que l’Euro baisse, que l’économie se redresse et que l’inflation atteigne son objectif. La BCE achète actuellement près de 55 milliards d’Euros tous les mois – et ce mois-ci ils vont encore relever la barre. La martingale ou la fin !

Combien de temps ceci peut-il encore durer ? Théoriquement, tant qu’il reste encore des actifs financiers (même des actions) à acheter. Mais en termes pratiques, c’est la valeur de la devise de base de la banque centrale qui pose une limite. Si les investisseurs cessent de croire à une fourchette raisonnable sur la devise d’un pays donné, alors l’inflation touchera rapidement ses objectifs, puis encore d’autres. Le Venezuela, l’Argentine et le Zimbabwe sont des exemples récents. La Réplique de Weimar en Allemagne est un superbe exemple historique. En théorie, si l’ensemble des économies développées faisaient la même chose et s’arrêtaient au bon moment, elles seraient capables de se redresser et de produire un tout petit peu d’inflation et un tout petit peu de croissance, et ainsi éviter de faire subir à la terre entière les affres tant redoutées de la déflation. C’est ce qu’elles essaient de faire – le Quantitative Easing, style Martingale – et jusqu’ici tout va bien je suppose. Mais un observateur rationnel ne pourra pas dire que les efforts accomplis depuis la crise Lehman soient un réel succès.

Le fait que le succès ne soit pas au rendez-vous traduit ce que plusieurs d’entre nous ont formulé, et ce depuis un bon bout de temps. Le QE à la sauce Martingale et les taux d’intérêt artificiellement bas apportent au corps économique des globules blancs, et non des globules rouges oxygénés : ils maintiennent en vie des entreprises zombie qui ne sont pas productives ; ils détruisent les modèles économiques comme les compagnies d’assurance et les fonds de pension car les rendements sont trop faibles pour qu’ils puissent verser les prestations promises ; ils transforment les épargnants en eunuques financiers, incapables de faire fructifier leur épargne-retraite et d’assurer leur niveau de vie future. Les économistes plus sophistiqués comme Kenneth Rogoff et Carmine Reinhart lui donnent le nom de « répression financière ». Le résultat, si cela dure trop longtemps, est l’euthanasie de l’épargnant. Mais cette approche théorique me fait penser au chat de Schrödinger. Combien de personnes s’inquiètent de l’existence d’un félin quantique ? (Quelques-unes heureusement, mais peu). En revanche, les observateurs du marché veulent voir de l’argent lorsqu’ils regardent dans la boîte, alors passons aux choses sérieuses.

Comment tout ceci va-t-il se terminer ? Le facteur temps est fondamental car comme le savent les joueurs, les jetons ne sont pas en quantité infinie – même pour les banquiers centraux qui fonctionnent à l’unisson. Un jour, la boucle de réaction négative sur l’économie réelle bloquera la hausse des marchés actions et obligataires et les investisseurs se retrouveront face à un gouffre. Oui mais quand ? Quand est-ce que la Martingale connaîtra son sort inévitable ? Honnêtement je ne sais pas ; mais ce dont je suis sûr est que ce jour arrivera. Je ne vous aide pas beaucoup, je sais. Mais je peux vous dire que tout comme le temps est relatif à la vitesse de la lumière, plus les banquiers centraux appuient rapidement sur le bouton monétaire, plus grand est le risque relatif lié à la détention d’actifs financiers. A l’aube de l’année 2016, je réduirais progressivement la voilure sur les portefeuilles : moins de risque de crédit et moins d’exposition aux actions. Intéressez-vous davantage au retour de votre capital qu’au rendement à deux chiffres sur votre capital. Même les casinos Martingale finissent par perdre un jour. Ils ne seront peut-être pas à court de jetons, comme Atlantic City, mais les joueurs finissent toujours par rentrer chez eux, et leurs portes se ferment.

Bonsoir

Lettre de B.Gross

Bonne lecture

Bonjour Ă  tous

Point par Bill Gross c’est la fête des théoriciens et de Janet.

Vive le Monoply

A bientĂ´t

** Bill vous souhaite un bon appétit **

** Le problème principal réside du côté des taux d’intérêt zéro ou négatifs ; non seulement ces taux n’offrent pas de « coussin d’assouplissement » en cas de récession,mais ils détruisent les modèles économiques du capitalisme. **

La lettre s’est envolée …

Bonsoir

Lettre de Bill Gross, rappel des bases en 5 lignes Du très bon

Bonne lecture

Bonsoir Ă  tous

Lettre de Bill Gross : faire attention

Bonne lecture

Euh désolé

Bonsoir Ă  tous

Lettre de B.Gross

Bonne lecture

Deux grandes sociétés de gestion fusionnent pour devenir leader…
Publié le 3 Octobre 2016

Janus Capital Group annonce la fusion à parité avec Henderson Group, l’un des plus importants gestionnaires d’actifs en Europe avec environ 127 milliards dollars sous gestion au 30 juin 2016.

Le regroupement des deux sociétés complémentaires créera un gestionnaire d’actifs leader à l’échelle mondiale avec plus de 320 milliards dollars d’actifs sous gestion.

La nouvelle société détiendra des actifs diversifiés grâce à plus de 200 stratégies d’investissement, notamment :

70 milliards $ en actions américaines

79 milliards $ en actions hors États-Unis

49 milliards $ en gestion actions mathématiques (smart beta…)

26 milliards $ en produits obligataires américains

49 milliards $ en produits obligataires mondiaux

45 milliards $ en fonds multi-actifs et alternatifs.

« De par notre nature complémentaire et sans rien changer à nos processus d’investissement, nous pensons que la valeur ajoutée générée par la fusion sera quasiment optimale et que la nouvelle société sera en bonne position pour fournir des services améliorés » déclare Richard Weil, Président-directeur général de Janus Capital.

Le groupe sera renommé Janus Henderson Global Investors.

En France, Janus Capital est connu grâce à Bill Gross, ex-PIMCO, qui gère le fonds Janus Global Unconstrained Bond (+1,86% YTD).

Bonjour Linxie le fonds est référencé chez GénéraliIl est référencé chez Generali, AEP, La Mondiale et bientôt Axa Thema.

Bonsoir Ă  tous

Point fait par B.Gross

Bonne lecture