Fond H2O Multibonds Sp Baisse drastique et alarmante

Bonsoir à tous.

Hier « 12/01 » j’ai constaté une baisse très alarmante du fond H2O Multibonds Side Pocket « cela concerne tous les fonds illiquides », je pensais naïvement au commencement du remboursement comme il en était question après multiple report, ce fond pour rappel est bloqué depuis octobre 2020. Après vérification, il s’agit bien de la valorisation qui a été mise à jour sur le site H20 Finance (baisse de 22 % à 44%) et confirmé par un article des échos, inquiétant mais cela me semblait prévisible à la vu de la tournure que cela prenait, cela sera plus simple à rembourser quand cela ne vaudra plus rien, j’espère me tromper.

Intéressant. Connaissant les assureurs, je ne serais pas surpris d’apprendre que certains se servent via le fonds € (directement ou indirectement en faisant racheter les parts qu’ils récupèrent en frais par leur fonds €).

Un article paru dans Le Monde hier 20/01 :

[b]Finance : pris dans le scandale H2O, filiale de Natixis, les épargnants se rebiffent

En raison des placements sulfureux de ce fonds spéculatif français, des milliers de particuliers lésés ne peuvent plus accéder à leurs économies.[/b]

« Je pourrais encore en parler longtemps : c’est un roman ! » Interrogé par la commission des finances du Sénat en mars 2021, Robert Ophèle, le président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), se montre intarissable sur le scandale financier H2O Asset Management (AM), un fonds spéculatif à la française, filiale de Natixis (groupe Banque populaire Caisse d’épargne), mis en difficulté par des investissements hasardeux.

Ce « roman », Agnès Pratviel, retraitée de la région de Grenoble, ancienne secrétaire administrative à l’hôpital, y a pris part, à son corps défendant. Comme plusieurs dizaines de milliers d’épargnants en France, en Europe et au-delà, elle a placé une partie de ses économies dans des fonds H2O, par le biais d’une assurance-vie. Sa conseillère en gestion de patrimoine lui a recommandé cet investissement. « Elle nous a dit que ces fonds étaient sûrs, qu’ils surperformaient en permanence. Idéal si nous voulions booster notre épargne », souligne son mari, Jean-Pierre Pratviel. Mais quand le couple constate une sous-performance, à l’été 2020, et veut s’en débarrasser, « elle nous a dit qu’on ne pouvait pas vendre ». Sur les 10 400 euros investis, quelque 1 800 euros restent en effet bloqués. « Je n’ai toujours pas compris pourquoi », déplore M. Pratviel.

En mai 2020, Véronique Lajoinie, enseignante à la retraite dans le Calvados, a investi 5 700 euros dans des fonds H2O, également à travers une assurance-vie proposée par un conseiller en gestion de patrimoine. « Aujourd’hui, j’ai 1 400 euros dehors, gelés dans des side pockets [fonds cantonnés], s’alarme-t-elle. Or je ne sais pas comment suivre ça, je n’y connais rien, je suis plutôt une littéraire. Je voulais bien prendre un peu de risques, mais pas tant que ça. »

Paris à quitte ou double

Les petits épargnants sont loin d’avoir été les seuls piégés par le scandale financier H2O. De très gros patrimoines en font également les frais. Jean-Luc Durand, ancien avocat de 56 ans, a d’abord gagné beaucoup d’argent grâce à H2O. « De 2012 à 2020, tout se passait bien, avec 10 % en moyenne de plus-values par an, reconnaît-il. Jusqu’à ce que je découvre dans la presse un avertissement de l’AMF, en 2020. Mon conseiller en gestion de patrimoine, qui a lui même beaucoup investi dans H2O, n’était informé de rien. »

Pendant près de dix ans, la société de gestion d’actifs créée à Londres en 2010 a en effet fait gagner beaucoup à ceux qui lui ont confié leur argent. Le patron de H2O AM, Bruno Crastes, gérant star, cow-boy des marchés financiers, réalise des performances hors du commun en prenant des paris, par exemple sur la dette grecque, à quitte ou double. Avant que le vent tourne. Le banquier a choisi d’appeler sa « boutique » H2O pour mettre en avant la bonne liquidité de ses fonds, c’est-à-dire la rapidité d’achat et de vente des actifs.

Pourtant, à partir de 2015, la société commence à acheter des dettes privées (non cotées, donc très peu liquides) émises par des entreprises du groupe Tennor, fondé par un sulfureux homme d’affaires allemand, Lars Windhorst. Il a à son passif deux faillites, a été poursuivi pour fraude, détournement de fonds et abus de confiance, et les sociétés de sa holding sont en difficulté.

Les problèmes commencent lorsque, en juin 2019, le Financial Times mentionne dans un article les liens étroits entre H2O AM et Lars Windhorst. Aussitôt, le groupe d’évaluation financière Morningstar suspend la notation d’un fonds H2O, « la concentration des placements sur une série de sociétés liées au même individu » étant « une source d’inquiétude ». S’ensuit un début de panique chez les investisseurs et des retraits massifs chez H2O, de l’ordre de 8 milliards d’euros en quelques jours, sur un total de 34 milliards d’encours. Ce mouvement augmente proportionnellement les expositions aux actifs illiquides de Lars Windhorst.

La situation devient intenable lorsque, en mars 2020, au début la crise sanitaire, la chute brutale des marchés financiers entraîne une forte perte de valeur des actifs liquides. La proportion des actifs illiquides dans le total devient trop importante. Impossible d’attribuer une valeur à ces titres, devenus invendables. En août 2020, l’AMF intervient pour demander la suspension de plusieurs fonds H2O, rendant impossibles dépôts et retraits. Quelques mois plus tard, en octobre, une scission se produit au sein de ces fonds pour cantonner la partie illiquide (la dette du groupe Tennor), placée en liquidation. Depuis un an et demi, les avoirs de dizaines de milliers d’épargnants se retrouvent ainsi bloqués dans ces side pockets. Qui plus est, leur valeur estimée par H2O a été violemment décotée, au 31 décembre 2021.

« Une valorisation artificielle »

« En août 2020, j’avais 195 000 euros bloqués dans les side pockets. Aujourd’hui, cela vaut 117 000 euros, constate Jean-Luc Durand. Mais il s’agit là d’une valorisation artificielle, ça ne vaut en réalité certainement plus rien. » Comme plusieurs centaines d’épargnants, ce gros investisseur a décidé de rejoindre l’association Collectif porteurs H2O, pour tenter de récupérer ses fonds. « Nous estimons que H2O a acheté 2,8 milliards d’euros d’obligations du groupe Tennor et que, aujourd’hui, cet investissement ne vaut plus que 1 milliard d’euros, après la dernière décote », relève le président de cette association, Gérard Maurin, conseiller en gestion de patrimoine, qui détient 15 000 euros bloqués dans les fonds cantonnés.

« Ces 2 milliards manquants, je suis convaincu qu’on ne les retrouvera pas, pronostique-t-il, car Tennor a été mis en faillite en novembre [2021] pour une créance de 30 millions d’euros, signe qu’il n’y a plus du tout d’argent. » Un tribunal néerlandais avait alors déclaré la holding du groupe Tennor en cessation de paiements. Une décision finalement annulée en seconde instance, en décembre, Lars Windhorst étant parvenu à obtenir de ses créanciers un moratoire de six mois.
Des rebondissements dont les épargnants lésés ignorent tout, la plupart du temps. H2O AM limite strictement ses communications sur l’affaire, estimant qu’il s’agit du meilleur moyen de récupérer l’argent de ses clients. L’AMF se garde de tout commentaire. Quant à Natixis, il travaille activement à se désengager du capital de sa filiale H2O. Faute d’interlocuteurs, le Collectif porteurs H2O s’est tourné vers le tribunal de commerce de Paris, afin que soit désigné un expert pour quantifier le préjudice subi. « Notre dénouement idéal, avance Gérard Maurin, serait la création d’un fonds pour dédommager les épargnants, sur le modèle du fonds pour les victimes de [Bernard] Madoff. »

Bonjour

H20 est un exemple typique des « atouts » d’un fonds géré par rapport à la gestion dite passive : les pertes augmentées par des prises de position hasardeuses sont entièrement à la charge de l’acheteur du fonds.

H2O AM continue de parier sur la dette russe
information fournie par Newsmanagers•08/04/2022

(NEWSManagers.com) - H2O AM ne déroge pas à sa réputation. Après avoir vécu d’importantes chutes de valorisation des fonds consécutives à la guerre en Ukraine (-46,7% de drawdown en 18 séances pour Multistrategies), et des rebonds tout aussi spectaculaires (+43% entre le 7 et le 30 mars pour le même fonds), l’équipe de Bruno Crastes a décider de remettre un peu de carburant russe dans le moteur de performance.

La société de gestion a ainsi annoncé ce 31 mars avoir acheté récemment de la dette russe listée en-dehors de Russie, afin de profiter de la forte décote de ces titres. « Les sanctions continuent d’affecter la libre formation des prix des actifs russes [mais] la liquidité de ces actifs s’améliore sur les marchés internationaux », note H2O AM dans un communiqué.

Avec des obligations valorisées sur ces marchés offshores entre 3% et 8% du pair, la société y voit un profil asymétrique de gain sans impact sur la liquidité, semblable à des options.

Ces achats ne concerneraient, selon nos informations, que les stratégies global macro, et ne représenteraient que quelques millions d’euros par fonds.Cela a tout de même permis de rehausser quelque peu l’exposition globale de la société aux actifs russes, composée de devise et de dette locale.

« L’exposition longue sur le rouble et la dette russe de nos fonds au 29.3.2022 est inférieure à l’entrée de crise et l’exposition longue sur le rouble de nos fonds au 29.3.2022 est inférieure à 7,4% de leur exposition brute globale aux devises », précise toutefois H2O AM.

Aucune partie de cette publication ne doit être photocopiée, diffusée, publiée, réécrite, ou redistribuée sous quelque forme que ce soit et par quelque moyen que ce soit sans un accord écrit préalable de la société AGEFI SA éditrice du flux Newsmanagers. Ces conditions sont prévues par les dispositions du Code de la propriété intellectuelle. Copyright 2022 Newsmanagers.

H2O AM dévoile enfin la valeur de ses fonds cantonnés

H2O Asset Management sort du silence. La société de gestion vient en effet de publier les valeurs estimées de ses fonds cantonnés. Elle ne l’avait pas fait depuis août dernier. Pour rappel, la filiale de Natixis IM avait été obligée, en octobre 2020, de transférer les placements illiquides de ses fonds phares (Multibonds, Multistratégies, Allegro, Adagio….) dans de nouveaux supports (des « side pockets »). Depuis, toute transaction d’achat ou de vente y était devenue impossible. Une situation qui a piégé de nombreux porteurs de parts.

Jusqu’à -45%
Désormais, les investisseurs, toujours bloqués, ont une estimation des pertes potentielles. En 2021, la valeur a plongé d’environ 45% pour H2o Adagio ou H2O Moderato, 43% pour Multiequities ou encore -32,75% pour H2O Multibonds. « Il ne faut pas se leurrer, les side pockets ne valent plus rien ! », prévient un conseiller en gestion de patrimoine. Estimé à 1,6 milliard d’euros au moment de leur cantonnement, elles s’élèvent aujourd’hui autour de 1 milliard d’euros. Mais ces poches sont toujours constituées des fameuses dettes du sulfureux homme d’affaires Lars Windhorst. Une première obligation n’a pas été remboursée à l’échéance et la situation financière de son groupe reste difficile. Sa holding Tennor ayant d’abord été jugée insolvable par un tribunal début novembre avant que cette décision soit annulée en décembre par la cour d’appel d’Amsterdam.

Une action en justice toujours en cours
Les détenteurs de side pockets ne sont toujours pas fixés sur leur possibilité de sortie ou de remboursement. L’association Collectif Porteurs H2O AM, qui a assigné en référé en septembre dernier H2O AM, ne perd pas espoir. « Le juge doit se prononcer courant mars pour la nomination d’un expert indépendant afin de mieux comprendre la situation et évaluer le préjudice réel pour les épargnants français », commente Gérard Maurin, président de l’association et fondateur de Mesnil Finance, conseil en gestion de patrimoine.

Une confiance rompue
En attendant, les performances des fonds historiques (partie liquide) sont positives en 2021. H2O Multiequities gagne par exemple 52% l’an passé. Mais les encours de H2O AM, qui poursuit sa réorganisation en vue de la sortie de Natixis de son capital, continuent de baisser. Ils sont passés de 30 milliards d’euros fin 2019 à 13, 6 milliards d’euros fin 2021. Face au scandale des actifs illiquides, les assureurs ont pour la plupart rompu leur contrat de distribution des produits H2O. Les épargnants français peuvent encore en détenir dans leur contrat d’assurance vie mais difficilement y réinvestir. Un défi de taille attend désormais H2O AM : retrouver la confiance de ses clients.

je mets un lien sur le site d un blog Soldes chez H2O AM | Philippe Maupas, CFA | Alpha Beta Blog

Ce qui serait quand même intéressant c’est de savoir quand on va pouvoir se débarrasser de ces lignes SP… !?
Les personnes voulant clôturer leur contrat contenant ces lignes les en empêche.

Je ne sais pas si ça change grand chose vu que les frais de gestion sont un pourcentage du nombre de part. Il n’y a pas de raison que l’assureur puisse revendre les parts des fonds SP

Finalement c’est Spirica qui avait raison dès le début de mettre zéro comme valeur pour les SP. Au moins il ne percois pas les 0,6% dessus ce qui est très correct de sa part.

J’ai tiré un trait sur les SP. En revanche je suis très inquiet pour Multibonds SR, j’espère une remontée pour m’en débarrasser progressivement en limitant la casse. Soit B. Castres a perdu la main, soit (comme je le crois) il n’a plus les mains libres et ce fonds continuera à afficher des perfs modestes dans le meilleur des cas…

courage, Multibonds SR a progressé de 1,51% en 2021 et déjà de 1% en 2022…