Une société de gestion encore discrète qui totalise désormais 1,7 milliard d’euros d’encours…
Publié le 2 Novembre 2017
La société de gestion Financière Arbevel organisait dernièrement un point d’actualité sur sa gamme de fonds Pluvalca. La société reste encore discrète mais ses encours sous gestion ont bondi au cours des dernières années.
Avec 1,7 milliard d’euros gérés à fin septembre 2017 (+40% par rapport à fin 2016), Financière Arbevel commence à s’imposer dans le monde des sociétés de gestion françaises. Il y a trois ans, fin 2014, la société ne gérait encore que 290 millions d’euros.
Les principaux fonds de la gamme « Pluvalca »
Financière Arbevel, c’est une histoire à la fois ancienne et récente. La société de gestion a été créée en 1997, mais a connu une transformation en 2008 avec le démarrage d’une nouvelle gamme de fonds à partir de mars 2009.
Cette gamme de fonds, baptisée « Pluvalca », est résolument tournée vers les actions : l’équipe de gestion est composée de 11 gérants actions et de seulement 3 gérants taux. La société montre une appétence toute particulière pour les segments les plus dynamiques du marché avec des fonds comme Pluvalca Biotech (risque DICI 7), Pluvalca Disruptive Opportunities (secteur technologique, risque DICI 6) ou encore Pluvalca France Small Caps et Pluvalca Initiatives PME (risque DICI 5).
La société de gestion propose également deux fonds flexibles : Pluvalca Evolution Europe, flexible actions / taux, et Pluvalca Multibonds, dont l’allocation peut varier de 0 à 100% sur le segment des obligations avec la possibilité d’une sensibilité négative pour profiter d’une remontée des taux.
Focus Pluvalca Evolution Europe
Jean-Baptiste Delabare, Président de la société, est notamment revenu à l’occasion de cette conférence sur le fonds Pluvalca Evolution Europe, qui peut monter de 0 à 50% d’exposition sur les actions et de 0 à 100% d’exposition sur les produits de taux.
A fin septembre, le portefeuille était exposé à 44% aux obligations et 34% aux actions, en conservant 22% de liquidités.
« C’est un fonds flexible, patrimonial, diversifié » explique Jean-Baptiste Delabare. Du côté de la poche actions, majoritairement investie en actions françaises, « Le cœur de portefeuille est constitué d’actions de grandes capitalisations avec également 20 à 25% de small caps ». Du côté de la poche obligataire, les gérants trouvent du rendement en se laissant la possibilité d’aller jusqu’à 50% de titres high yield. Le fonds peut également incorporer des couvertures via le marché des futures et des options, toujours en restant sur le marché européen.
Le fonds n’a pas de biais identifiable de type « growth » ou « value ». « Nous n’avons aucune contrainte de style, notre métier c’est de faire gagner de l’argent au client » résume Jean-Baptiste Delabare.
Les gérants s’interdisent d’investir sur certains secteurs comme les banques, les assurances et les entreprises de matières premières, dont les variations sont trop volatiles et complexes à anticiper, ainsi que sur les titres peu liquides ou les secteurs régulés par l’Etat.
Analyse des marchés : plus d’actions, moins d’obligations
En termes de vues de marchés, Jean-Baptiste Delabare affiche un optimisme à toute épreuve : presque aucun indicateur n’indiquerait des marchés actions survalorisés en Europe selon lui, contrairement aux mois de mars 2000 et d’octobre 2007. Les small caps seraient toujours aussi attractives avec un PER prévisionnel à 12 mois au même niveau qu’il y a deux ans.
Contrairement à l’Europe, « Il y a un bémol sur les actifs américains où la politique monétaire est mal anticipée » estime pour sa part Ronan Blanc, gérant obligataire. Les investisseurs semblent faire fi des prochaines hausses de taux de la Fed, ce qui se reflète sur le niveau des marchés obligataires.
Anticipant une hausse des taux de marché aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe avec le prochain arrêt des achats de la BCE, les fonds flexibles de la gamme Pluvalca ne comportent aucun investissement en obligations d’Etat et leur sensibilité au risque de taux a été abaissée à un niveau proche de zéro.
La poche obligataire des fonds flexibles comporte en revanche des subordonnées financières et des obligations convertibles, au profil de rendement plus attractif.