BNP PARIBAS Economic Research

LE MEILLEUR DE LEURS BULLETINS LE VOICI :

[i]" Nous revenons Ă  une position longue sur la duration

● Retour à une sous-pondération des actions et à une position longue sur la duration
● Lente amélioration des statistiques économiques
● Exposition négative au risque dans notre allocation d’actifs

Les investisseurs nous semblent complaisants face aux risques baissiers. Nous avons dès lors orienté notre portefeuille modèle vers une position sur le risque significativement négative. Nous avons ainsi ajouté une position courte franche sur les actions et une position longue sur la duration à nos sous-pondérations du Japon et des marchés émergents face aux États-Unis et à l’Europe et à notre sous-pondération des matières premières. Ces changements sont atténués par notre surpondération de la dette émergente et notre surpondération des actions américaines face aux matières premières.

Notre sous-pondération des actions cadre avec notre vision de l’ensemble de l’année : nous n’anticipons pas de progression des actions dans un contexte de croissance économique anémique et de faible hausse des bénéfices. Après les gains de 2012 et de ces derniers jours, le moment nous a semblé propice pour adopter une position courte sur cette classe d’actifs. Comme nous l’avons mentionné dans nos perspectives 2013, l’année en cours sera caractérisée par un environnement tactique, incitant à la vigilance.

Nous sous-pondérons le Japon. À ce stade, on ne sait pas à quel moment le nouveau plan de relance d’environ 130 milliards de dollars pourrait être engagé, mais, selon nous, il ne permettra pas de soutenir durablement la croissance. En revanche, il accentue le risque d’une dette publique insoutenable. Nous sommes sceptiques vis-à-vis de l’apport d’un nouveau soutien de la Banque du Japon. L’atteinte d’un niveau d’inflation plus élevé risque de s’avérer difficile.

Nous sous-pondérons les obligations en général. Toutefois, à la suite de la remontée des taux allemands, nous avons rétabli une position longue sur la duration. Le risque de déflation, notamment dans la zone euro, et l’abaissement probable des notes des dettes publiques américaine et britannique confèrent une prime de rareté aux emprunts d’État notés AAA résiduels. Les obligations d’État allemandes en seront clairement les principales bénéficiaires. Nous considérons cette position longue sur la duration longue comme un choix tactique. À de si bas niveaux, de légères variations des taux peuvent entraîner de fortes fluctuations des prix des obligations.

Nous avons investi le produit issu de la vente d’actions dans du monétaire et sommes désormais surpondérés sur les liquidités, que nous préférons à toute autre classe d’actifs, compte tenu du contexte de trading tactique. " (10 Janvier 13) [/i]

**Très bons papiers : IMMOBILIER et RUSSIE . **

Merci Loupi pour cette étude de qualité de la part de BNP !
Je retiens donc :

Quand les emprunts d’états OAT se normaliseront à 2,5-3,5% :
A l’aune des formules d’évaluation d’actifs, les prix des logements anciens pourraient ainsi subir des pressions baissières que l’on peut estimer, en moyenne, à environ 20% de leurs niveaux actuels tant à Paris que dans la métropole.

Une approche alternative indique que la restauration des taux d’effort à leur moyenne de long terme impliquerait des corrections de prix comprises entre 25% à 35% à Paris et entre 4% à 15% dans l’ensemble de l’hexagone.

Pour autant, l’analyse économique ne doit pas occulter le fait que la période actuelle et son lot d’incertitudes ont sans doute contribué à renforcer l’attachement à la pierre de nos concitoyens. Pour être difficilement mesurable, ce facteur ne doit pas être pour autant négligé et pourrait, au moins à court terme, limiter l’intensité de l’ajustement. Le paradoxe immobilier a peut-être encore de beaux jours devant lui.

Avec Russie par Anna Dorbec : brrrr … !

Le Forum qui patine ? Paf ! Doublon !

[i][b]" Nous ne partageons pas l’optimisme qui anime les marchés depuis plusieurs semaines. Si certains développements sont positifs, la croissance dans la plupart des régions et les bénéfices des entreprises restent faibles.

Nous avons pris nos bénéfices sur la sous-pondération des actions émergentes et sur notre surpondération de l’immobilier américain. "[/b][/i]

Bonjour Ă  tous

** De la part de Donzi75 …**

Stratégie : Les valorisations plaident en faveur des actions européennes
06/06/2013
Joost van Leenders, investment specialist – allocation and strategy
Maintien de la neutralité sur les actions émergentes malgré la correction

  • Divergence des indicateurs de confiance aux États-Unis
  • Recul des bĂ©nĂ©fices dans les marchĂ©s Ă©mergents
  • Passage Ă  une surpondĂ©ration des actions europĂ©ennes face au crĂ©dit

En mai, les actions des pays développés ont enregistré un léger repli de 0,3 % (en dollar US), marquant leur première baisse depuis octobre 2012. Toutefois, les actions émergentes ont reculé pour la troisième fois en quatre mois. La croissance des économies émergentes a été décevante et leurs perspectives pourraient susciter des interrogations compte tenu des derniers indices PMI manufacturiers (rares ont été les progressions) et de l’atonie de la production industrielle.

Cela étant, la production industrielle des pays émergents reste supérieure de 5 % à celle des pays développés. Si les perspectives économiques mondiales constituent un facteur négatif pour les actions émergentes, la dynamique économique relative nous semble favorable et la faiblesse de l’inflation est un aspect positif. La politique monétaire ne constitue pas un soutien pour l’instant : les banques centrales de Chine et de Russie maintiennent le statu quo depuis au moins neuf mois et leur homologue du Brésil a relevé ses taux. Globalement, la politique monétaire de la zone BRIC n’a pas évolué au cours des six mois écoulés.

Les actions émergentes nous semblent présenter des valorisations relativement favorables après leur sous-performance cumulée de 30 % récemment. Nous pensons que cette dernière est proche de son maximum. Les actions émergentes sont actuellement 25 % moins chères que les actions des pays développés, affichant leur plus forte décote relative depuis 2005.

La faiblesse de la croissance des bénéfices est la raison qui nous retient de surpondérer les actions émergentes. Si la progression des bénéfices se situe autour de zéro pour les marchés développés, elle ressort légèrement négative pour les marchés émergents. Historiquement, le taux de croissance des bénéfices des marchés émergents est supérieur de 19 points de pourcentage à celui des marchés développés.

SURPONDÉRATION DES ACTIONS EUROPÉENNES PAR RAPPORT AU CRÉDIT
Selon nous, les valorisations plaident en faveur des actions européennes face au crédit, dont les valorisations ont gonflé à la suite de la contraction continue des spreads. Même en tenant compte de la croissance économique plus molle et de la faible progression des bénéfices, l’Europe reste la région développée la plus attrayante sur la base du PER corrigé du cycle. Les actions européennes nous semblent receler un potentiel de hausse plus important dans un scénario macroéconomique favorable, tandis que nous percevons davantage de risques sur le crédit dans un scénario de correction.

Nous pensons que le positionnement des investisseurs constitue un soutien. Le crédit (européen) a été une classe d’actifs prisée au cours des dernières années, alors que les actions européennes ont été délaissées. Par ailleurs, la traditionnelle faiblesse estivale de la liquidité pourrait peser davantage sur le crédit.

D’un point de vue technique, nous surpondérons désormais les actions. Nous continuons d’identifier des facteurs négatifs, tels que la faible croissance économique et la progression au mieux modeste des bénéfices, mais nous ne parierions pas contre la puissance de la politique monétaire très stimulante, alors que les dernières statistiques relatives à la croissance et à l’inflation ne signalent pas de pressions haussières durables sur les taux obligataires.

ÉTATS-UNIS : LES CONSOMMATEURS PLUS POSITIFS QUE LES PRODUCTEURS
La baisse de l’indice ISM manufacturier souligne que l’économie américaine ne tourne toujours pas à plein régime. L’indice est tombé à son plus bas niveau depuis juin 2009. Ce développement ne devait pas être pris à la légère : l’indice suit une tendance baissière depuis trois mois consécutifs et le dernier recul a touché toutes ses composantes. L’indice continue de signaler une croissance modeste de l’ordre de 2 % sur un an.

Les entreprises pourraient ressentir l’impact des coupes récentes dans les dépenses publiques et de la baisse de la demande de biens et de services qui en découle. Un fléchissement des dépenses de consommation est également possible, compte tenu de la progression toujours lente du revenu réel disponible.

ZONE EURO : LE POINT D’INFLEXION A-T-IL ÉTÉ ATTEINT ?
La hausse récente de l’indice de sentiment économique (ESI) a concerné aussi bien les pays du centre que ceux de la périphérie. Toutefois, à son rythme actuel, elle n’est compatible qu’avec une croissance nulle, qui marquerait néanmoins une amélioration après six trimestres consécutifs de baisse du PIB. Il est difficile d’imaginer comment les États pourront restaurer leurs finances publiques avec ce faible niveau de croissance.

Le taux de chômage dans la zone euro a atteint un sommet à 12,2 %, qui implique que la reprise ne viendra probablement pas de la demande intérieure. Compte tenu du caractère modeste de la demande étrangère et du niveau relativement fort de l’euro, la croissance des exportations est également moins susceptible de constituer un important moteur de la croissance. Alors que la zone euro pourrait sortir de la récession au second semestre, une croissance légèrement positive ne sera guère différente d’une croissance légèrement négative.

Bonsoir Ă  tous

Stratégie : Précisions de la Fed sur le calendrier de retrait progressif du « QE3 »
20/06/2013
Joost van Leenders, Investment Specialist - allocation & strategy
L’économie américaine est perçue comme suffisamment robuste pour faire face à un ralentissement des mesures de soutien

Chute des actions et des obligations après l’indication par la Fed d’une réduction graduelle du « QE3 » Rééquilibrage au sein de la zone euro Allocation d’actifs inchangée
Les marchés attendaient avec impatience les conclusions de la réunion monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et les commentaires de son président, Ben Bernanke, à l’issue de celle-ci. Comme nous l’avons souligné récemment1, Ben Bernanke a provoqué un changement d’humeur des marchés à la suite de son allocution devant le Congrès le 22 mai. À cette occasion, il avait fait part aux législateurs des effets négatifs d’un resserrement prématuré de la politique monétaire, mais avait également déclaré que la Fed pourrait éventuellement ralentir ses achats d’actifs qui visent à maintenir les taux d’intérêt à plus long terme à un bas niveau.

Il est intéressant de noter que les actions émergentes et européennes ont cédé plus de terrain que les valeurs américaines depuis le 22 mai. Les actions japonaises ont également corrigé, les incertitudes sur l’impact du programme d’assouplissement quantitatif massif de la Banque du Japon amplifiant leurs pertes. Les taux obligataires américains et allemands augmentaient déjà depuis un mois avant le discours de Ben Bernanke.
Allocation d’actifs Inchangée
Les discussions au sein de notre équipe d’investissement ont naturellement porté sur la Fed et l’évolution possible de son programme d’assouplissement quantitatif. À la suite des remous récents sur les marchés financiers, nous voyons désormais apparaître un argument de valorisation de poids pour les actions des pays émergents. Nous percevons également une amélioration des bénéfices dans ces pays comparés à ceux des marchés développés.

Au sein des obligations (sous-pondération), nous préférons la dette émergente libellée en devise forte. Cette classe d’actifs a pâti des dégagements subis récemment par les actifs risqués, mais nous pensons que ces ventes massives sont excessives, notamment au vu de l’amélioration de la qualité de crédit.

Nous sous-pondérons les obligations d’entreprises européennes de catégorie investment grade, estimant que les déclassements opérés par les agences de notation, les strictes conditions d’octroi de crédit des banques, les perspectives économiques modestes de l’Europe et les valorisations relativement élevées créent des risques baissiers. Nous sommes neutres sur le segment des obligations d’entreprises à haut rendement, où la qualité s’améliore en général et les valorisations nous semblent moins tendues.
ÉTATS-UNIS : Ben Bernanke a précisé ses intentions sur le « QE3 »
Lors de sa réunion, la Fed s’est montrée un peu plus optimiste sur les perspectives de croissance, même si elle a réduit sa projection pour l’année en cours. Elle a légèrement relevé ses prévisions pour 2014 compte tenu de sa perception de nouvelles améliorations sur le marché du travail et d’une diminution des risques baissiers. Durant sa traditionnelle conférence de presse, Ben Bernanke a déclaré qu’il serait approprié de modérer les achats d’actifs plus tard dans l’année. À la mi-2014, quand la Fed prévoit un taux de chômage de 7 %, le « QE3 » devrait être complètement terminé dans ce scénario. Les marchés ont chuté, bien que la Fed ait déclaré que sa politique serait flexible en fonction des statistiques.

Nous voyons deux raisons pour lesquelles ce « plus tard dans l’année » pourrait réellement se situer vers la fin de l’année. Premièrement, l’économie américaine peut encore décevoir du fait de la consolidation budgétaire. Deuxièmement, l’inflation a fortement reculé récemment. La Fed a déclaré que cette situation était passagère mais, sachant que sa principale mesure de l’inflation ne ressort qu’à 1,1 % sur un an, le ralentissement de ses achats d’actifs pourrait être assez éloigné.

La conférence de presse de Ben Bernanke est intervenue sur fond de statistiques quelque peu mitigées, qui n’ont pas modifié notre opinion selon laquelle l’économie américaine croît à un rythme modeste. Les ventes de détail ont connu leur plus forte hausse mensuelle depuis septembre 2012. La confiance des ménages a fléchi, mais la tendance générale reste à la hausse, ce qui nous conduit à anticiper une croissance modeste de la consommation. En dépit de l’accroissement de leur patrimoine, les ménages pourraient souhaiter reconstituer leur épargne, ce qui aurait pour effet de contenir la progression des dépenses de consommation.

La croissance de la production industrielle a atteint son plus faible niveau depuis la fin de la récession. La production manufacturière a été un peu mieux orientée. L’indice manufacturier « Empire » a montré une détérioration de la confiance des producteurs dans la région de New York.

La confiance des constructeurs immobiliers s’est améliorée. Avec des permis de construire et des mises en chantier qui ont aujourd’hui doublé depuis leurs points bas atteints après la récession, le taux de croissance annuel pourrait ralentir. Toutefois, les niveaux actuels demeurent historiquement faibles, en particulier si l’on tient compte de l’accroissement de la population. La hausse des taux hypothécaires a ralenti la demande de refinancement, mais pas de manière suffisante pour porter atteinte à l’amélioration du marché immobilier et de la construction.
ZONE EURO : une reprise tirée par les exportations peu probable dans l’immédiat
L’excédent commercial de la zone euro a baissé car les importations ont augmenté tandis que les exportations ont reculé, mais la tendance à plus long terme reste à la hausse, grâce à l’excédent de l’Allemagne notamment. Des améliorations sensibles ont été constatées en Italie, en Espagne, en Grèce et au Portugal en raison d’un recul des importations dû aux récessions sévères dans ces pays. La croissance des exportations a décéléré dans la plupart des pays périphériques dernièrement, ce qui rend peu probable le scénario d’une reprise vigoureuse tirée par les exportations.

Le sous-emploi des ressources sur le marché du travail de la région n’a pas fait reculer les coûts de la main d’œuvre. Cependant, un rééquilibrage est en cours. Les coûts de la main d’œuvre en Allemagne ont augmenté, mais ils sont restés pratiquement stables en France et ont reculé en Espagne. L’Italie est à la traîne dans ce processus.
JAPON : solidité de la confiance
Jusqu’à présent, la correction des actions japonaises n’a guère ébranlé la confiance des ménages. Elle pourrait être trop récente pour avoir un impact. Reste donc à savoir si le sentiment demeurera optimiste face aux turbulences actuelles des marchés. L’enquête auprès des observateurs de l’économie (Economy Watchers Survey) s’est maintenue proche d’un sommet, mais les évolutions récentes sur les marchés financiers pourraient également l’affecter.

En première analyse, l’économie nippone bénéficie du repli du yen. En valeur, les exportations ont fortement augmenté mais, compte tenu du décalage entre les exportations en yen japonais et les importations, le déficit commercial s’est encore creusé. Il faudra probablement plus de temps pour que la dépréciation du yen ait un effet positif sur les échanges commerciaux. Nous devrions peut-être davantage compter sur une impulsion provenant du sentiment des ménages et de la hausse des revenus salariaux : les ventes dans les grands magasins du pays sont orientées à la hausse.

Bonsoir Ă  tous

Stratégie : pas encore d’évolution structurelle en faveur de taux obligataires plus élevés
26/06/2013
Joost van Leenders, Investment Specialist - allocation & strategy
Changement de ton dans la politique monétaire
Diminution du soutien des autorités monétaires, pression sur les actifs risqués Légère amélioration des statistiques économiques, principalement aux États-Unis mais aussi dans la zone euro Allocation d’actifs inchangée malgré le recul des actions et la hausse des taux
Les marchés sont restés globalement fébriles, ne laissant que peu de marge aux investisseurs pour échapper à la tempête. Les actions ont perdu du terrain, les taux obligataires ont progressé et les spreads de risque sur le crédit se sont élargis. Les prix du pétrole n’ont pas échappé à la vague d’aversion pour le risque, sans toutefois être entraînés dans la même spirale négative que les métaux précieux. Nous avons laissé notre allocation d’actifs inchangée car les événements récents ne nous semblent pas indiquer un changement structurel en faveur de taux obligataires plus élevés. Compte tenu des incertitudes qui entourent l’évolution de l’économie mondiale et les conséquences de la politique monétaire, nous sommes restés neutres sur les actions.
BAISSE DU SOUTIEN DES AUTORITES
La principale cause des corrections observées a été la baisse du soutien des autorités monétaires à l’égard des marchés. Ces derniers résonnent encore des déclarations du président de la Fed, Ben Bernanke, la semaine dernière. Le moment exact où la Réserve fédérale commencera à alléger son programme d’assouplissement quantitatif (QE) destiné à soutenir l’économie dépendra des chiffres économiques des prochains mois. Cependant, la Fed estime à l’évidence que le risque de créer des bulles de prix des actifs commence à l’emporter sur les effets positifs du QE3.

La banque centrale américaine n’est d’ailleurs pas la seule à s’inquiéter de ces bulles. La Banque populaire de Chine s’attaque à la progression du système bancaire parallèle. Selon le Financial Times, le volume de crédit du pays est passé de 120% à 200% du PIB ces cinq dernières années en raison de ce phénomène. À l’origine, la BPC avait autorisé une hausse substantielle des taux interbancaires, appelant les banques à gérer prudemment les risques de liquidités et à limiter la croissance du crédit. Elle a par la suite injecté des liquidités dans le système bancaire mais pas suffisamment pour normaliser les taux.

Cette réaction nous apprend que les nouveaux dirigeants chinois, qui ont déjà abaissé les objectifs de croissance du PIB, pourraient sacrifier la croissance à court terme au profit de la stabilité à long terme. Il en résulte pour l’instant un climat d’incertitude, puisque rien n’indique que les autorités aient la capacité de rééquilibrer l’économie avec douceur. Par conséquent, les actions chinoises ont subi une forte correction.

De son côté, la Banque des règlements internationaux a exprimé ses inquiétudes. Elle s’est prononcée fermement contre la poursuite des politiques monétaires très accommodantes et a affirmé que les initiatives comme le QE3 aux États-Unis, les programmes OMT dans la zone euro et l’intensification de l’assouplissement quantitatif au Japon étaient exagérées. La BRI a également fait allusion aux limites des mesures des banques centrales, déclarant : « Les autorités peuvent rendre les prêts et les emprunts aussi intéressants qu’elles veulent, les ménages et les entreprises désirant assainir leurs finances ne creuseront pas davantage leur dette, et n’auraient aucun intérêt à le faire. » La BRI a par ailleurs fait observer que le coût de l’assouplissement monétaire commence à peser plus lourd dans la balance que les bénéfices.

Toujours selon la BRI, les gouvernements devraient au contraire se montrer plus ambitieux dans leurs tentatives d’instaurer l’austérité budgétaire, sous peine de continuer à enregistrer une croissance décevante. Cette déclaration prend l’exact contre-pied du consensus entre la zone euro et le FMI sur la nécessité d’alléger l’austérité.

À y regarder de plus près, la politique monétaire nous paraît toujours accommodante, mais nous nourrissons des doutes en ce qui concerne les perspectives de l’économie mondiale et les bénéfices des entreprises.
LA HAUSSE SENSIBLE DES TAUX OBLIGATAIRES MARQUE-T-ELLE UN CHANGEMENT DE TENDANCE ?
Non, plusieurs facteurs donnent à penser que l’augmentation sera limitée. Tout d’abord, les taux à court terme devraient rester faibles dans un avenir prévisible. Cependant, à en croire M. Bernanke, l’ère de l’assouplissement quantitatif touche à sa fin et le seuil des 6,5% de chômage, qui pourrait pousser la Fed à augmenter ses taux, est en vue.

La demande de bons du Trésor devrait chuter lorsque la Fed commencera à ralentir ses achats, mais l’offre diminuera elle aussi avec la réduction du déficit budgétaire. En outre, les perspectives d’inflation sont en baisse. Enfin, les prévisions de croissance de la Fed pourraient être trop optimistes. Tout bien considéré, la hausse des taux de 120 pb est clairement exagérée à nos yeux.
LEGERE AMELIORATION DES STATISTIQUES ECONOMIQUES
Les actifs risqués ont réalisé une piètre performance bien que les statistiques économiques se soient améliorées récemment. Cependant, l’indice PMI HSBC du secteur manufacturier en Chine a enregistré sa troisième baisse consécutive et ses résultats les plus faibles depuis septembre 2012. Ces replis sont moins le signe d’une baisse de la production industrielle que d’un ralentissement de la croissance.

Les indices PMI du secteur manufacturier et des services dans la zone euro indiquent toujours une contraction de l’économie mais à un rythme plus lent. Comme nous l’avons dit, la récession pourrait prendre fin cette année mais il semble peu probable que la croissance s’accélère suffisamment pour résoudre les problèmes liés à l’augmentation des dettes publiques et aux taux de chômage élevés.

Les informations économiques en provenance des États-Unis ont été plutôt positives. Trois indicateurs régionaux de la confiance des producteurs ont agréablement surpris. La confiance des consommateurs s’est inscrite en forte hausse pour le troisième mois consécutif, atteignant un sommet post-récession. L’amélioration du marché du logement a probablement joué un rôle important, même si l’évolution du marché du travail et l’absence de tensions politiques ont aussi été favorables ces derniers temps. Sur le marché du logement, les ventes de maisons neuves et existantes ont continué leur progression. La hausse des taux hypothécaires pourrait finir par pénaliser le marché. Néanmoins, cela pourrait être profitable à court terme, dans la mesure où des acheteurs pourraient affluer afin de bénéficier de taux relativement faibles avant qu’ils ne recommencent à augmenter.

Enfin, les commandes de biens durables ont dépassé les attentes. Les commandes de biens d’équipement hors défense et aviation ont progressé pour le troisième mois consécutif. L’analyse de ces données nous incite à maintenir nos prévisions d’une croissance modeste aux États-Unis. Cette dernière pourrait se révéler inférieure à ce que la Fed anticipe actuellement.

Bonsoir Ă  tous, ok avec du retard

Bonjour Ă  tous et bonne lecture

Stratégie: Les valorisations plaident en faveur des actions émergentes
04/07/2013
Joost van Leenders, Investment Specialist - allocation & strategy
Apaisement des marchés après les turbulences provoquées par les craintes d’un retrait des mesures d’assouplissement quantitatif

Les indices des directeurs d’achats mondiaux (PMI) signalent une croissance modeste La Fed cherche à calmer les esprits quant aux perspectives de ses mesures de soutien Passage à une surpondération des actions émergentes face aux actions des pays développés
Les interventions de plusieurs membres de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont quelque peu apaisé les marchés financiers, ce qui a permis de faire reculer les indices de volatilité des actions et des obligations. Les actions ont rebondi, les taux obligataires ont stoppé leur progression et le cours de l’or s’est stabilisé. Toutefois, face à une croissance mondiale sans éclat, les marchés n’ont pas été pleinement rassurés.

Nous avons décidé de surpondérer les actions émergentes pour les raisons suivantes :

  • elles sous-performent sensiblement les actions des pays dĂ©veloppĂ©s depuis de nombreux mois ;
  • les rĂ©sultats d’entreprises ont Ă©tĂ© plus faibles dans les pays Ă©mergents, mais pas assez pour expliquer l’écart de performance notable constatĂ© ;
  • les valorisations des actions des pays Ă©mergents se sont amĂ©liorĂ©es par rapport Ă  celles des Ă©conomies dĂ©veloppĂ©es ;
  • nous observons Ă  prĂ©sent des signes d’amĂ©lioration de la production industrielle dans les pays Ă©mergents hors Chine.

Nous avons mis en place notre surpondération face aux marchés développés, tout en restant neutres sur les actions en général. Selon nous, la croissance ne s’est guère améliorée et les résultats d’entreprises pourraient en pâtir, mais la politique monétaire accommodante qui maintient les taux obligataires à un bas niveau devrait soutenir les actions.
ÉCONOMIE MONDIALE : UNE SITUATION PEU ENTHOUSIASMANTE POUR LE MOMENT
Pour de nombreux pays, les derniers indices PMI ne signalent pas de croissance robuste. L’indice mondial s’est tout juste inscrit en zone d’expansion. L’un des indices les mieux orientés a été celui du Japon, où la politique « Abenomics » et la faiblesse du yen ont contribué à améliorer le sentiment. L’amélioration de l’indice britannique est fragile, compte tenu de la baisse du revenu réel disponible et des mesures d’austérité en cours.

Aux États-Unis, la progression de l’indice a été particulièrement positive, car elle a résulté d’une augmentation des nouvelles commandes intérieures et à l’exportation ainsi que de la production actuelle. Toutefois, le niveau de l’indice est loin d’être robuste et les intentions d’embauche ont fléchi pour la première fois depuis septembre 2009. Bien que divers rapports suggèrent une renaissance du secteur manufacturier liée à l’amélioration de sa compétitivité et au processus de relocalisation d’emplois sur le territoire national, les données ne reflètent guère ce développement.

Dans les pays émergents, les indices PMI se sont inscrits en baisse en Chine, au Mexique et en Corée du Sud, mais sont ressortis en hausse à Taïwan et en Australie.

S’agissant de la zone euro, notre analyse des données PMI suggère une lente reprise après une croissance légèrement négative au premier trimestre. Il se pourrait que la croissance soit déjà repassée en territoire positif au deuxième trimestre, mais ce scénario nous semble plus probable au troisième trimestre. L’économie américaine avance d’un pas lent avec une croissance d’environ 2 % et la croissance des économies émergentes est relativement faible.

La croissance du PIB américain au premier trimestre a été revue à la baisse en raison d’une perte de dynamisme de la consommation privée. Cette situation pourrait avoir des répercussions sur le deuxième trimestre. À ce jour, les statistiques suggèrent une progression de la consommation inférieure à 2 % en rythme trimestriel annualisé au deuxième trimestre, impliquant un net ralentissement par rapport aux trois premiers mois de l’année.

Dans la zone euro, le taux de chômage a atteint un nouveau record, mais son rythme de progression a ralenti. La poursuite de la baisse des crédits octroyés par les établissements bancaires de la zone euro a constitué une déception. Selon nous, le désendettement des banques, des gouvernements et du secteur privé est l’un des principaux facteurs qui entrave la reprise de la zone euro. Ce processus a tout juste démarré et devrait peser sur la croissance pendant encore de nombreux mois.

L’inflation aux États-Unis et dans la zone euro a augmenté, mais nous n’y voyons pas l’amorce d’une tendance haussière. Premièrement, cette augmentation a été la conséquence d’effets de base, les baisses des prix pétroliers observées l’an passé commençant à sortir des données en glissement annuel. Deuxièmement, les économies américaine et de la zone euro connaissent encore un important sous-emploi des capacités. Troisièmement, la production de prêts bancaires n’est pas remarquable, malgré une politique monétaire très stimulante.
FED : DES PROPOS APAISANTS
L’impact sur les marchés des commentaires du président de la Fed, Ben Bernanke, sur les perspectives de l’assouplissement quantitatif a probablement été plus négatif que la banque centrale ne l’avait anticipé. Les opérateurs du marché ont considéré que, dès l’amorce du ralentissement des achats d’actifs de la Fed, les obligations seraient moins demandées, faisant baisser leurs prix et augmenter leurs rendements.

Au cours de la semaine écoulée, plusieurs membres de la Fed ont apporté des précisions, soulignant que toute action serait fonction des statistiques économiques. Si la situation du marché de l’emploi se révèle moins favorable que dans les perspectives de la Fed, les achats d’actifs se poursuivront à un rythme plus soutenu pendant une période plus longue. Une hausse des taux à court terme devrait rester une perspective lointaine. Selon nous, la faiblesse de la croissance (potentiellement décevante aux yeux de la Fed), le bas niveau de l’inflation et le maintien probable des taux d’intérêt officiels ou des politiques stimulantes de la Fed ou de la Banque du Japon devraient contenir les taux obligataires.

De la part de [b]Donzi75 le Nouvel " Eco Emerging "

EXPLOSIF lui aussi . C’ est " tendance " ![/b]

Bonjour à tous l’arrivée d’un canadien en Angleterre.

Sujet à lancer pourquoi les fonds Europe avec une forte dominante de sa graçieuse majesté ont de très bonnes performances hors on nous dit que l’Angleterre est mal.
JPM Equity + le meilleur. Bonne présence de la Suisse aussi

Les fonds eurolands qui sont très bon ont quelques % d’Angleterre et de la Suisse.

Bonne journée à tous bonnes vacances.

Il fait très chaud dans le Sud.

Bonjour Ă  tous.

Un très bon résumé, bilan des Etats Unis près de la piscine.

Bonne journée.

Bonjour

Ce qui est intéressant c’est la valeur de L’Euro va favoriser les exportations. Donc je vais prendre de l’Europe (Angleterre+Suisse+Euro)

Je vous laisse il faut se rafraîchir

Bonjour Ă  tous.

Concernant la partie Emerging, vous l’avez déjà eu cf mail de Loupi.

Par contre jolie photo des pays Ă  juillet

Bonne journée

Bonjour Ă  tous

Stratégie : Tentatives d’apaisement des inquiétudes des marchés par les banques centrales
18/07/2013
Chris Jeffery, Senior Strategist, Multi-Asset Solutions
Poursuite des révisions à la baisse des prévisions de croissance mondiale

Révisions à la baisse des perspectives de croissance de l’économie mondiale, alors que l’Europe stagne et que la Chine trébuche Maintien de la duration longue Un moment opportun pour renforcer les actions émergentes
Après leurs turbulences récentes, les marchés d’actions et d’obligations se ressaisissent à la suite des propos tenus par les banques centrales en vue de calmer les inquiétudes. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) a réagi aux anticipations de remontée des taux d’intérêt à court terme, en déclarant que la politique monétaire resterait « très accommodante », tandis que la Banque centrale européenne s’est engagée à maintenir des taux bas. Leur message peut se résumer comme suit : n’attendez pas de hausse des taux d’intérêt à court terme dans les années à venir.

En matière d’allocation d’actifs, nous avons décidé de conserver une position surpondérée sur la duration, une position courte sur l’euro et une surpondération des actions émergentes.

Face à la hausse de près de 100 points de base des taux des titres du Trésor américain à dix ans, certains prédisent « la fin des obligations ». Nous ne partageons pas cet avis et sommes passés à une surpondération de la duration fin juin. Nous préférons le risque de duration en Europe, où les économies sont fragiles et les perspectives d’inflation et de taux d’intérêt sont faibles. Étant donné le différentiel de croissance avec les États-Unis, nous anticipons des pressions constantes sur l’euro.

En Europe, le taux de chômage poursuit sa progression, se hissant à des niveaux inédits depuis quarante ans. Il est donc tout à fait raisonnable de s’attendre à ce que les taux d’intérêt à court terme restent voisins de zéro jusqu’à la deuxième moitié de cette décennie. Dans ce contexte, même des rendements relativement faibles sur les produits de taux semblent attrayants.

Depuis le début de l’année, les actions des pays émergents ont fortement sous-performé celles des pays développés (d’environ 20 % à fin juin). Cette sous-performance nous semble excessive, ce qui nous a conduits à les surpondérer pour des raisons de valorisation, de bénéfices et de politique. S’agissant de ce dernier critère, nous avons été rassurés par les déclarations récentes des autorités chinoises qui ont fixé un plancher pour les perspectives de croissance.
POURSUITE DES REVISIONS A LA BAISSE DES PREVISIONS DE CROISSANCE MONDIALE
Au cours des six derniers mois, les projections de croissance pour l’année en cours ont été régulièrement revues à la baisse, les économistes se trouvant contraints de devenir plus réalistes. Le Fonds monétaire international (FMI) a ramené ses prévisions de croissance pour l’économie mondiale de 3,5 % à 3,1 % en 2013 et de 4,1 % à 3,8 % en 2014, en raison du flot continu de statistiques économiques médiocres, y compris aux États-Unis, où la rigueur budgétaire pèse sur la demande.

Les ajustements les plus significatifs ont concerné l’Europe du Sud et la Chine, où la faiblesse des statistiques du commerce, des indices PMI et des chiffres de la production industrielle a conduit les marchés à anticiper une croissance inférieure à 8 %. Ces révisions à la baisse des perspectives de croissance nous semblent saines, car, après avoir été longtemps trop complaisants vis-à-vis de la croissance et des bénéfices, les marchés se montrent aujourd’hui plus réalistes.