Assurance vie : le grand retour du fonds en euros

Assurance vie : le grand retour du fonds en euros

La bonne surprise est de constater que la performance de leur fonds en euros avait augmenté en 2022. (© Gilles Tronel)
ASSURANCE VIE

Par Carole Molé Genlis

En deux ans, les rendements auront doublé! Nos conseils pour faire le plein du meilleur placement sans risques du marché, quels que soient votre profil d’investisseur et le montant de votre épargne.
Lorsque Catherine, une fidèle lectrice du Revenu, a découvert en janvier dernier que le fonds en euros de son assurance vie souscrite auprès d’une banque mutualiste lui avait rapporté 2,1% nets de frais de gestion pour l’année 2022 (contre 1,1% en 2021), elle n’en croyait pas ses yeux!
Comme elle, plus de 18 millions de Français détenteurs de contrats d’assurance vie ont eu la bonne surprise de constater que la performance de leur fonds en euros avait augmenté en 2022. En effet, le taux moyen l’année passée a atteint 2%, contre 1,3% en 2021. Une envolée inédite depuis près de trente ans!

Des rendements en forte hausse

Cette surprise va-t-elle se réitérer en 2023? On peut anticiper un taux moyen de 2,5%, voire 3% et plus pour les meilleurs fonds en euros, notamment ceux récompensés par un Trophée d’Or du Revenu.
«Cette année encore, pour les assureurs, l’enjeu est de continuer à présenter des taux de participation en hausse», estime Stellane Cohen, présidente d’Altaprofits.
Au pied du mur face à la concurrence du Livret A (3% depuis février 2023 et peutêtre 4% pour août), les compagnies doivent limiter les sorties massives. Heureusement, grâce à leurs réserves, la plupart des assureurs ont de quoi donner de petits coups de pouce au rendement dans les prochaines années.
Autre solution pour gonfler les rémunérations à l’avenir: collecter de l’argent frais «afin d’acheter des obligations à des taux plus élevés», poursuit Stellane Cohen.
L’obligation assimilable du Trésor (OAT) sur dix ans, placement de prédilection des assureurs pour le fonds en euros, rapporte aujourd’hui près de 3% par an et les obligations d’entreprises, elles, grimpent à 6 ou 7%. Soit trois fois plus qu’en 2021! Si les assureurs gardent la confiance des assurés, le momentum est de nouveau favorable au fonds en euros.


Des taux minimums garantis pour 2023

Pratique abandonnée depuis des années, voici le retour du taux minimum garanti (TMG)! Il permet d’avoir de la visibilité un an à l’avance sur la rémunération du fonds en euros. Cela démontre aussi sa solidité financière.
La Carac promet ainsi un TMG de 3% pour les versements effectués jusqu’au 30 juin 2023.
Swiss Life s’engage sur un taux minimum garanti de 2,25% pour les nouveaux versements réalisés en 2023 sur des contrats tels que Placement-direct Vie, une offre réservée aux contrats investis au moins à 60% en unités de compte.
À ne pas confondre avec les contrats à taux garantis qui servent à vie un taux fixé à l’ouverture du contrat. S’ils ne sont plus commercialisés depuis les années 2000, certains assurés détiennent encore d’anciens contrats servant 4,5% par an.

Des bonus alléchants

Aujourd’hui, plus d’un contrat sur deux propose un bonus de rémunération du fonds selon la part d’unités de compte.
Le principe est simple: si vous versez une somme ou détenez une certaine part de votre contrat en unités de compte sans garantie sur le capital, l’assureur vous récompense en accordant un petit coup de pouce à la quantité d’argent placée sur le fonds en euros.
Attention, il existe deux sortes de bonus. Certains ne s’appliquent qu’aux nouveaux versements effectués dans l’année. Autrement dit, le fonds en euros que vous détenez déjà ne sera pas, lui, bonifié et le bonus sur le versement sera calculé au prorata. Les autres, plus intéressants, portent sur l’encours, soit les sommes déjà investies dans votre fonds en euros.
Grâce à ces bonus, certains contrats ont affiché plus de 3% de rendement en 2022: jusqu’à 3,75 % chez Axa France Vie, 3,6% sur certains contrats de CNP Assurances, etc.
Pour obtenir ce niveau de taux, qui nécessite de verser –ou de détenir– plus de 50% en unités de compte, certains épargnants prudents se laissent tenter par des fonds immobiliers (SCPI, SCI) ou des fonds structurés. Une stratégie à étudier, mais gare aux frais d’entrée qui peuvent annuler en partie le bénéfice du bonus.
En outre, contrairement au fonds en euros, le capital des unités de compte n’est pas garanti.

Moins de barrières à l’entrée

L’année dernière, trouver un placement où investir 100% sur le fonds en euros était très rare. Désormais, c’est un véritable boulevard. C’est donc le moment d’en profiter!
La plupart des assureurs ont assoupli leur politique restrictive. Rien ne vous empêche, par la suite, de diversifier votre contrat en réalisant des arbitrages réguliers du fonds en euros vers les unités de compte.
Puisque les épargnants ont repris la main, n’hésitez pas à négocier les frais d’entrée ou scrutez les offres de gratuité comme à la MACSF ou à la Maaf.
À noter aussi l’arrivée d’un contrat monosupport (fonds en euros): Ampli-Assurance Vie d’Ampli Mutuelle, Trophée d’Or 2023 du Revenu, qui vise 3,5 à 4% de rendement en 2023.
Une nouveauté qui pourrait faire des émules.

Les transferts loi Pacte accélèrent

La rémunération de votre contrat ouvert il y a plusieurs années ne vous convient plus et vous constatez que votre assureur propose un rendement bien plus attractif sur un autre produit plus récent…
Envisagez alors le transfert loi Pacte! Ce procédé permet de changer d’assurance vie au sein du même assureur sans perdre l’antériorité fiscale.
À la suite d’un démarrage assez poussif, la pratique se développe enfin. En 2022, près de 333000 transferts loi Pacte ont été effectués et 117000 assurés ont pu ainsi en bénéficier au premier trimestre 2023, selon France Assureurs.
En pratique, c’est l’assureur qui décide vers quel contrat plus récent et mieux adapté à vos attentes vous pouvez transformer votre vieux contrat. Vous trouverez cette information dans votre relevé annuel de situation. Avant de vous lancer dans la demande de transfert, étudiez attentivement les frais, l’offre financière et les services qui y sont liés.

Le meilleur placement dans la durée

L’assurance vie est un placement de long terme: ce n’est pas une affirmation en l’air. Pour la démontrer, il suffit de comparer sa rentabilité avec celle du Livret A sur une longue période.
Preuve en est sur les trente dernières années, avec 1000 euros placés sur un fonds en euros en début de période, vous auriez obtenu en fin de période 3200 euros (+220%), contre seulement 1950 euros (+95%) avec la même somme placée sur le Livret A. Idem, sur les dix dernières années: la performance moyenne du Livret A ne dépasse pas 0,95%, tandis que celle du fonds en euros s’élève à 1,92 %.
Même en comptant les prélèvements sociaux de 17,2%, le fonds en euros reste largement gagnant sur le long terme.


Ce que prévoit la loi Sapin 2

En 2016, les parlementaires ont voté dans le cadre de la loi Sapin 2 la possibilité de «limiter, suspendre ou retarder» les retraits sur un contrat d’assurance vie pendant trois mois, période renouvelable une fois. Objectif?
Éviter une panique qui pourrait, en cas de rapide remontée des taux, inciter les épargnants à vider leur contrat pour investir leur bas de laine sur d’autres placements jugés plus rémunérateurs et contraindre ainsi les assureurs à vendre à prix cassés leurs obligations.
Sept ans plus tard, même si les taux ont bien remonté, on est loin d’un tel scénario catastrophe! D’abord, les assureurs, entre fonds propres et réserves, ont pour la plupart de quoi faire face à des rachats importants.
Ensuite, avec sa garantie de capital et sans plafond, le fonds en euros reste, pour l’heure, un placement sans équivalent en France…
Enfin, dernier garde-fou, les avantages fiscaux et successoraux de l’assurance vie incitent les épargnants à garder sur le long terme ce placement qui ne ressemble à nul autre.

Le revenu Ed. Abonné

Qu’en est-il des anciens fonds euros Avenir 1 ? Ils ne rachètent pas des obligations nouvelles pour remplacer les anciennes ? Faut-il les fuir ?

Bonjour,

C’est aussi la raison pour laquelle Suravenir fait autant de « promotions » pour verser sur ses fonds en euros (taux majoré pendant 18 mois ou suppression de la règle des UC, prime à l’ouverture de contrats à condition de diversifier les courtiers).

Suravenir veut de l’argent frais pour pouvoir acheter de nouvelles obligations et booster ses fonds en euros qui font l’objet de rachats en faveurs des livrets.

Bonjour

C’est clair que la différence est insignifiante par rapport aux « avantages » d’EALT2.
Il est préférable de conserver EALT et de voir en début 2024 si l’écart reste aussi dérisoire, les FG du nouveau fds étant élevés et la garantie en capital plus totale.

En toute logique EALT fermé(s) devrai(en)t stagner et NG devrait croitre puisqu’il pourrait acheter massivement de nouvelles obligations.

Fonds en euros : 30 % de rendement en plus en 2023 !
15/11/2023 - 14:45 - Sicavonline

Fonds en euros : 30 % de rendement en plus en 2023 !

D’après Facts & Figures, Cabinet de conseil et spécialiste de l’assurance-vie, le taux de rémunération moyen servi en 2023 sur les fonds en euros devrait augmenter de 30 % par rapport à celui enregistré en 2022, toutefois, cette augmentation s’accompagne d’une observation importante : un creusement des disparités entre les contrats d’assurance-vie.

Dans cette période marquée par des soubresauts économiques, la persistance de l’inflation au sein de la zone euro et l’élévation rapide des taux directeurs par les banques centrales, les épargnants sont confrontés à un environnement financier imprévisible et des plus incertains. Les bouleversements économiques, souvent amplifiés par des évènements géopolitiques, ont semé le doute parmi les investisseurs. La capacité à anticiper les évolutions futures est devenue un défi, et la quête de stabilité, la priorité numéro un.

Dans un contexte aussi incertain, placer une fraction de ses économies sur un fonds en euros devient une assurance pour préserver son capital, tout en profitant des avantages offerts par l’assurance-vie. Cette garantie de préservation du capital s’accompagne de la possibilité de percevoir un rendement, même si celui-ci reste inférieur à l’inflation actuelle.

Fonds en euros : rémunération moyenne de 2,5 % en 2023
En 2023, le taux de rémunération moyen des fonds en euros devrait avoisiner 2,5 %, marquant une augmentation de 30 % par rapport à 2022, selon l’estimation du cabinet de conseil spécialisé Facts and Figures, rompu à cet exercice d¿anticipation auquel il se prête chaque année.

Fonds en euros : de fortes disparités selon les contrats
Autre information marquante relayée par Facts & Figures au sujet de la rémunération des fonds en euros en 2023 : l’accroissement des écarts entre les acteurs du marché de l’assurance-vie. Selon l¿étude du Cabinet, les taux de rendement potentiels pour cette année devraient considérablement varier et osciller entre 1,80 % et 4,50 %, en fonction des contrats d’assurance-vie.

Interrogé par Les Echos, Cyrille Chartier-Kastler, président de Facts and Figures, souligne que « Le marché n’est plus du tout uniforme. Dans ce contexte, parler de taux moyen, pourquoi pas, mais ce n’est plus très pertinent ».

Ces différences de rendement entre les fonds en euros sont principalement dues à la remontée des taux d’intérêt des obligations, comme l’explique Facts & Figures dans son baromètre dédié à l’épargne-vie.

Rendement des fonds en euros : quatre groupes se dessinent
Sur la base de ce constat, le Cabinet Facts and Figures distingue quatre catégories de fonds en euros, en fonction de leur date de création, de leur taille et du niveau des réserves accumulées les années précédentes.

Un premier groupe se compose des fonds les plus récents. Ces fonds lancés en 2023, sont les plus performants, avec des rendements visés entre 3,5 et 4,5 %. Ils sont suivis par les fonds cantonnés, créés en 2020 et 2021, qui espèrent délivrer entre 2,8 et 3,8 % de rendement. « Par rapport aux vieux fonds qui ont des encours considérables, ils sont en capacité de diluer plus rapidement les taux faibles des obligations anciennes avec les nouvelles obligations aux taux élevés qu’ils acquièrent », détaille Cyrille Chartier-Kastler au journal Les Echos.

Vient ensuite le groupe des fonds des bancassureurs, qui offraient des rendements très faibles auparavant, mais devraient se situer dans la moyenne du marché grâce aux réserves accumulées les années précédentes. Enfin, les fonds en euros disposant de réserves insuffisantes pour afficher des taux de rendement supérieurs à 2 % forment le dernier groupe.

Il est à noter que certaines compagnies d’assurance, courtiers et distributeurs proposent des taux boostés, sous certaines conditions, permettant d’augmenter la rémunération offerte en 2023 et en 2024.

Les épargnants ne doivent cependant pas oublier que la performance du fonds en euros ne doit pas être le seul critère de choix d¿un contrat d¿assurance-vie. Les frais, la gamme de services et la profondeur de l¿offre de supports d¿investissement sont également des éléments essentiels à considérer avant de sélectionner un contrat d¿assurance-vie.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n’a participé ni à l’élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L’investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.

Assurance vie : les assureurs pourront-ils s’appuyer sur leurs réserves pour booster le rendement de leurs fonds en euros ?
information fournie parMINGZI•22/12/2023 à 08:24

Pour faire face à la concurrence de l’épargne réglementée et soutenir le rendement 2022 de leurs fonds en euros, les assureurs avaient été amenés à piocher dans leurs réserves. Qu’en sera-t-il cette année ? Le site Good Value for Money a analysé le niveau des réserves des assureurs.

La remontée rapide des taux d’intérêt a permis au livret A de voir sa rémunération passer à 2,00% puis 3,00%. Pour soutenir les taux servis au titre de 2022 sur leurs fonds en euros et faire face à cette concurrence de l’épargne réglementée, les assureurs ont été amenés à piocher dans leurs réserves. Mais face à ce challenge, la réponse n’a pas été uniforme. Le site Good Value for Money, spécialisé sur les assurances de personnes et les placements financiers, a analysé le niveau des réserves des assureurs à fin 2022.

Comment les assureurs constituent-ils des réserves ?
La provision pour participation aux bénéfices (PPB)
Les assureurs ont l’obligation de reverser à leurs assurés au minimum 85 % des intérêts produits par leur fonds en euros. Ces bénéfices peuvent être versés immédiatement après la fin de l’exercice sous forme de participation aux bénéfices (PB), ou bien être mis en réserve sous forme de PPB (provision pour participation aux bénéfices) pour être versés aux assurés ultérieurement. La PPB doit être redistribuée aux assurés dans un délai de 8 ans. Elle est utilisée par les assureurs comme une variable d’ajustement des taux de rendement, car elle permet de lisser dans le temps les taux de rémunération servis aux assurés.

La réserve de capitalisation
La réserve de capitalisation est alimentée avec les plus-values réalisées lors de la cession d’obligations. Elle n’est pas directement distribuable aux épargnants, mais elle peut être utilisée en compensation des moins-values obligataires. Elle agit ainsi comme un amortisseur.

Les assureurs ont en réserve l’équivalent de 4,98% de rendement
Le niveau moyen des provisions pour participation aux bénéfices (PPB) à fin 2022 s’est établi à 4,98 %, un niveau stable par rapport à fin 2021. Cinq bancassureurs représentent à eux seul 60 % de PPB du marché fin 2022 :

CNP (La Banque Postale) : 14,03 milliards d’euros de PPB, soit l’équivalent de 6,36 % de rendement
Prédica (Crédit Agricole / LCL) : 11,22 milliards d’euros, soit l’équivalent de 5,43 %
Cardif (BNP Paribas) : 5,79 milliards d’euros, soit 6,15 %
Sogécap (Société Générale, Crédit du Nord) : 5,16 milliards d’euros, soit 8,03 %
ACM (Crédit Mutuel Alliance Fédérale) : 5,11 milliards d’euros, soit 6,78 %
Ces acteurs pourraient donc à nouveau remonter fortement leurs taux servis en 2023. En 2022, ils les avaient déjà rehaussés en moyenne de + 1,01 % selon GoodValueForMoney. D’autant plus que dernièrement, le vice-président de l’ACPR (autorité de contrôle prudentiel et de résolution), Jean-Paul Faugère, les a encouragés à le faire : « autant l’ACPR avait pu encourager la prudence au cours des années de taux très bas en incitant les assureurs à ne pas distribuer immédiatement tous les revenus des placements afin qu’ils constituent une provision pour participation aux bénéfices (PPB), autant convient-il maintenant de prévoir son retour progressif vers les assurés, pour gérer en douceur la transition », a-t-il expliqué à l’occasion de la conférence annuelle de l’ACPR.

Certains assureurs ont fait le choix de consommer une partie de leur réserve de capitalisation
En revanche, le niveau moyen des réserves de capitalisation a baissé à 1,48% contre 1,54 % fin 2021. En effet, certains acteurs ont fait le choix de consommer une partie de leur réserve de capitalisation pour vendre des obligations à perte (obligations délivrant des coupons nuls ou quasiment nuls) et acquérir de nouvelles obligations plus rémunératrices :

Cardif (BNP Paribas) : baisse de - 247 millions d’euros de la réserve de capitalisation
Abeille Vie (Abeille dont 50 % de l’Afer) : baisse de - 162 millions d’euros
CNP (La Banque Postale) : baisse de - 150 millions d’euros
Sogécap (Société Générale, Crédit du Nord) : baisse de - 116 millions d’euros
Crédit Agricole (Crédit Agricole / LCL) : baisse de - 92 M€ millions d’euros

Fonds en euros : 30 % de rendement en plus en 2023 !

  • Sicavonline - Synapses

Fonds en euros : 30 % de rendement en plus en 2023 !

D’après Facts & Figures, Cabinet de conseil et spécialiste de l’assurance-vie, le taux de rémunération moyen servi en 2023 sur les fonds en euros devrait augmenter de 30 % par rapport à celui enregistré en 2022, toutefois, cette augmentation s’accompagne d’une observation importante : un creusement des disparités entre les contrats d’assurance-vie.

Dans cette période marquée par des soubresauts économiques, la persistance de l’inflation au sein de la zone euro et l’élévation rapide des taux directeurs par les banques centrales, les épargnants sont confrontés à un environnement financier imprévisible et des plus incertains. Les bouleversements économiques, souvent amplifiés par des évènements géopolitiques, ont semé le doute parmi les investisseurs. La capacité à anticiper les évolutions futures est devenue un défi, et la quête de stabilité, la priorité numéro un.

Dans un contexte aussi incertain, placer une fraction de ses économies sur un fonds en euros devient une assurance pour préserver son capital, tout en profitant des avantages offerts par l’assurance-vie. Cette garantie de préservation du capital s’accompagne de la possibilité de percevoir un rendement, même si celui-ci reste inférieur à l’inflation actuelle.

Fonds en euros : rémunération moyenne de 2,5 % en 2023
En 2023, le taux de rémunération moyen des fonds en euros devrait avoisiner 2,5 %, marquant une augmentation de 30 % par rapport à 2022, selon l’estimation du cabinet de conseil spécialisé Facts and Figures, rompu à cet exercice d¿anticipation auquel il se prête chaque année.

Fonds en euros : de fortes disparités selon les contrats
Autre information marquante relayée par Facts & Figures au sujet de la rémunération des fonds en euros en 2023 : l’accroissement des écarts entre les acteurs du marché de l’assurance-vie. Selon l¿étude du Cabinet, les taux de rendement potentiels pour cette année devraient considérablement varier et osciller entre 1,80 % et 4,50 %, en fonction des contrats d’assurance-vie.

Interrogé par Les Echos, Cyrille Chartier-Kastler, président de Facts and Figures, souligne que « Le marché n’est plus du tout uniforme. Dans ce contexte, parler de taux moyen, pourquoi pas, mais ce n’est plus très pertinent ».

Ces différences de rendement entre les fonds en euros sont principalement dues à la remontée des taux d’intérêt des obligations, comme l’explique Facts & Figures dans son baromètre dédié à l’épargne-vie.

Rendement des fonds en euros : quatre groupes se dessinent
Sur la base de ce constat, le Cabinet Facts and Figures distingue quatre catégories de fonds en euros, en fonction de leur date de création, de leur taille et du niveau des réserves accumulées les années précédentes.

Un premier groupe se compose des fonds les plus récents. Ces fonds lancés en 2023, sont les plus performants, avec des rendements visés entre 3,5 et 4,5 %. Ils sont suivis par les fonds cantonnés, créés en 2020 et 2021, qui espèrent délivrer entre 2,8 et 3,8 % de rendement. « Par rapport aux vieux fonds qui ont des encours considérables, ils sont en capacité de diluer plus rapidement les taux faibles des obligations anciennes avec les nouvelles obligations aux taux élevés qu’ils acquièrent », détaille Cyrille Chartier-Kastler au journal Les Echos.

Vient ensuite le groupe des fonds des bancassureurs, qui offraient des rendements très faibles auparavant, mais devraient se situer dans la moyenne du marché grâce aux réserves accumulées les années précédentes. Enfin, les fonds en euros disposant de réserves insuffisantes pour afficher des taux de rendement supérieurs à 2 % forment le dernier groupe.

Il est à noter que certaines compagnies d’assurance, courtiers et distributeurs proposent des taux boostés, sous certaines conditions, permettant d’augmenter la rémunération offerte en 2023 et en 2024.

Les épargnants ne doivent cependant pas oublier que la performance du fonds en euros ne doit pas être le seul critère de choix d¿un contrat d¿assurance-vie. Les frais, la gamme de services et la profondeur de l¿offre de supports d¿investissement sont également des éléments essentiels à considérer avant de sélectionner un contrat d¿assurance-vie.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n’a participé ni à l’élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L’investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.

La collecte sur le fonds euros est au plus haut historique : elle atteint désormais…
Publié le vendredi 23 février 2024
… 70% de la collecte brute !

Le split fonds euros/UC dans la collecte brute atteint un déséquilibre historique. C’est désormais 70% de la collecte brute qui est positionnée sur le fonds euros, au détriment de la poche UC. Plusieurs facteurs permettent d’expliquer ce point haut. Décryptage dans ce paragraphe.

Le dernier trimestre de l’année a été le théâtre d’une accélération de la tendance observée sur la période précédente. Jamais, depuis la mise en place de l’Observatoire du Conseil Financier Indépendant de Nortia, une telle statistique n’avait été observée. L’année 2023 avait commencé par un point bas sur la collecte en fonds euros (31%), et elle se conclut donc sur un point historiquement haut.

Solution préférée des Français, le fonds euros atteint un plus haut historique avec 70% de la collecte brute acquise sur le produit lors du T4 2023. L’écart observé sur le T3 2023 s’est encore creusé et est notamment le fruit du contexte macro-économique. Dans les principales places fortes de l’économie mondiale, la récession, longtemps annoncée, a certes été évitée ; mais la croissance s’est montrée atone. « De plus, l’euphorie constatée sur les marchés ne s’est pas matérialisée chez les investisseurs par une volonté de se surexposer aux actifs risqués », constate Charles Delsarte, ingénieur financier chez Nortia.

Bien que l’optimisme ambiant a su booster les marchés financiers au cours de la deuxième partie de l’année, il convient néanmoins d’apporter quelques nuances. « Lorsque l’on décrypte les principaux indices sur 2023, on constate rapidement que la performance a été tirée par l’explosion de certaines valeurs. C’est notamment le cas outre-Atlantique, où le NASDAQ a profité d’une consolidation de la performance des très médiatisées « 7 Magnifiques », pour tirer son épingle du jeu », analyse Charles Delsarte.

Dès lors, les investisseurs du marché retail traditionnel ont plutôt préféré prendre le contre-pied du marché. Le positionnement global des allocations est plutôt défensif, illustré par la proportion de fonds euros en nette hausse.

Boudé des allocations des clients pendant près d’un an, le fonds euros effectue un retour en grâce remarqué. Parfois considéré comme dépassé, avec des rendements en baisse, les assureurs sont parvenus à insuffler une nouvelle dynamique de collecte sur leur outil star.

Le principal élément qui permet d’expliquer la collecte réalisée est indéniablement la mise en place de nombreux bonus. Dans sa chasse aux DAT et CAT, il n’aura échappé à aucun investisseur que certains assureurs se sont montrés particulièrement agressifs dans leurs offres. « Pour retenir des investisseurs en pleine réflexion ou pour aller chercher de nouveaux clients, de nombreux assureurs ont dégainé l’arme des taux boostés », assène Charles Delsarte.

Celle-ci se décline sous plusieurs caractéristiques et il convient d’apprécier les différentes conditions de versement des bonus. Certaines offres sont conditionnées à un minimum de versement en UC, d’autres à un seuil minimum de versement important, alors que certaines offres sont réservées aux nouvelles souscriptions (versements initiaux) ou aux versements libres.

En 2022, avec une performance servie moyenne de 1,91%, le fonds euros s’est montré largement en-deçà de l’inflation et à même souffert de la comparaison avec la star montante des placements : le livret A.

Sur 2023, la donne a légèrement changé. Alors que l’inflation a baissé, le rendement moyen du fonds euros est attendu en hausse pour faire face à un Livret A qui rémunère désormais à 3%.

Ce ne sont pas des fonds euros appartenant à des contrats retraites ils ne sont donc pas cantonnés, autrement dit peu importe le numéro sur votre fonds euro 1 ou 2 , et peu importe le courtier par qui votre contrat est commercialisé ils sont tous adossés à l’actif général de Suravenir… Alors quand Suravenir achète des nouvelles obligations elles n’appartiennent pas au contrat ABC du courtier XYZ pour le fonds euros 123.

Ensuite pour l’attribution des rendements sur chaque contrat et sur chaque fonds euros c’est une décision commerciale prise par Suravenir vous ne pouvez donc pas l’anticiper. La seule chose « certaine » est que nécessairement un client Avenir 2 ayant réalisé un versement avec bonification de taux sous conditions aura un meilleur rendement que n’importe quel client de n’importe quel contrat qui n’aurait pas profité de bonification.

De manière générale tous les assureurs cherchents de l’argent frais : 1/pour compenser les rachats 2/ pour acheter des obligations de hauts rendements. Vous verrez que l’an prochain les meilleurs taux seront ceux des nouveaux contrats assurance-vie lancé en 2023 qui n’auront que du hauts rendements en stock. Les assureurs qui le peuvent vont taper dans leurs réserves pour maintenir un écart raisonnable avec les livrets réglementés. Les autres risquent d’entrer dans un cercle vicieux ou leur taux bas engendrera des sorties bien supérieures aux entrées ce qui fera encore + chuter le rendement.

Quand spirica donne 2,10 pour EALT et 2,3 pour NG c’est purement commercial mais les gens risquent de vendre les EALT pour acheter du NG