Bonjour,
Je me suis réveillé d’une longue hibernation avec une envie de SCPI, allez comprendre pourquoi…
Après avoir pataugé et longtemps tourné en rond dans ces marécages (depuis plusieurs mois), je me suis résolu à faire ces tableaux excel pour tenter d’y voir un peu plus clair.
Le choc culturel, quand on passe des fonds « actions » à l’univers des fonds immobiliers…
Feuil1:
Pour l’instant j’étudie des investissements en SCPI dans Spirit et dans Zen seulement, en ce qui concerne l’achat en direct il me manque des éléments.
J’utilise les caractéristiques de PFO2 (au hasard).
Il faut fournir les données de la SCPI et du contrat (cases vertes colonne 2)
Le « Coeff Spirit » est je pense le rapport (Prix_retrait/Prix_sousc)
Les cases bleues donnent le Prix d’achat dans le contrat (= Prix_retrait), le Nb parts obtenu, et en L10C3 le prix de revient réel tel que le donne Linxea dans ses fiches.
Dans le cas de Zen, il n’y a pas de frais d’entrée mais le coeff est différent ainsi que les prix d’achat et de vente. Finalement on obtient un nombre de part très voisin.
Les tableaux représentent des investissements sur 20 ans max.
J’ai simplifié le modèle:
- les dividendes sont versés annuellement,
- les revalorisations sont monotones (elles varient toujours de la même façon à la hausse ou à la baisse). Cela concerne la valeur de part, le dividende et le fonds euro. Par exemple +0.5% signifie une revalorisation de +0.5% par an du dividende sur 20 ans.
J’ai créé les 2 derniers paramètres (L15C2 L16C2) car je ne sais pas si les dividendes sont soumis aux frais de gestion lors du détachement, et de même j’ignore si l’assureur prélève les PS immédiatement ou si ces dividendes sont convertis en PVs virtuelles qui sont soumises aux PS uniquement lors d’un retrait partiel comme pour une uc action classique.
Question 1:
Les dividendes sont-ils soumis aux frais de gestion lors du détachement?
Autrement dit, les dividendes sont-ils versés avant ou après le prélèvement des frais de gestion sur les parts de SCPI ?
Question 2:
Les dividendes sont-ils soumis aux PS lors du détachement?
Dividendes non réinvestis
Le premier tableau traite le cas d’un investissement initial de 1000E (par exemple). En année 0, on voit les conditions de départ.
Pour des raisons pratiques les dividendes sont en fait le cumul des sommes versées depuis l’année 1.
Nb_parts(A) = Nb_parts(A-1)(1-FG_Spirit)
Valeur_part(A) = Valeur_part(0)(1+R_vp)^A
Dividende(A) = Dividende(A-1)(1+R_euro)+Nb_parts(A-1)Coupon(1-FG_Spirit)(1-PS)*(1+R_div)^A
Total(A) = Nb_parts(A)*Valeur_part(A)+Dividende(A)
Gain total: rendement global du placement
Gain annuel: rendement inter-annuel Total(A)/Total(A-1)-1
Taux annualisé: rendement global du placement, annualisé
Les dividendes ne sont pas réinvestis dans la SCPI et suivant le taux en L14C2, on analyse 2 cas:
- Taux fonds euro = 0
Les dividendes versés ne génèrent aucun revenu supplémentaire. On peut les consommer immédiatement, par exemple. - Taux fonds euro <> 0
Les dividendes versés sont intégrés au fonds euro, et sont rémunérés au taux renseigné. Les revenus supplémentaires participent au gain total.
On peut constater la baisse constante des gains annuel et annualisé, alors que le taux « affiché » initial est 4.35%…
La raison est simple: les dividendes ne sont pas réinvestis et deviennent un « poids mort » vis à vis du rendement. En plus, ils représentent plus de 50% du solde au bout de 20 ans. La dernière couche étant la baisse du nombre de parts.
On va être un peu optimiste et se dire que le fonds euro va nous aider (un peu). Les revalorisations de la part et du dividende compensent aussi. Avec +0.5% par an en moyenne pour les 3, on arrive à +90% contre +72% (hors PS).
Dividendes réinvestis
Le tableau de droite présente le même cas, à la différence que les dividendes sont systématiquement réinvestis dans la SCPI.
Les dividendes sont ici les valeurs de l’année et non le cumul.
Nb_parts(A) = Nb_parts(A-1)(1-FG_Spirit)+Div(A-1)(1-FE_Spirit)/Valeur_part(A-1)
Valeur_part(A) = Valeur_part(0)(1+R_vp)^A
Dividende(A) = Nb_parts(A-1)Coupon(1-FG_Spirit)(1-PS)*(1+R_div)^A
Les autres colonnes sont identiques.
Avec des hypothèses minimalistes (tout à 0), mais pas catastrophistes (évolutions <0), on obtient +102% au lieu de +72%.
Les taux annuels sont plus sympathiques. Normal, vu que le nombre de parts est de 10.8 contre 4.7. Les joies de la capitalisation. Et ce malgré des frais d’entrée de 6% appliqués aux dividendes réinvestis.
Bon, on s’en doutait un peu.
Avec +0.5% par an en moyenne pour les 3, on arrive à +124% (hors PS).
Les 2 tableaux suivants décrivent le même investissement sur Zen.
On peut constater que l’on obtient grosso modo des sommes équivalentes (avec un léger avantage pour spirit), malgré des conditions d’entrée et des frais de gestion différents. Ce n’est pas forcément vrai pour toutes les SCPI.
Toujours les mêmes questions pour Zen: les dividendes sont-ils soumis aux frais de gestion et aux PS?
Je ne prétend pas que mes calculs soient fiables en absolu. Les simplifications du modèle, et le nombre d’hypothèses de valorisations rendent toute prédiction hasardeuse. Mais en relatif, la comparaison entre les 6 investissements est utile.
Feuil2:
Un autre élément à prendre en compte: la somme réellement investie.
On la retrouve en colonne 12, pour chaque SCPI.
Les tableaux 3 & 4 sont triés suivant la colonne 12. C’est le grand écart.
Reste à espérer que les gros frais d’entrée seront compensés par de juteux dividendes et des belles revalorisations de parts…
De même, un faible taux de rendement peut être compensé par une revalorisation de part plus fréquente. Ou pas…
Bref, on joue un peu à la loterie.
Feuil3:
The big table.
Les principales caractéristiques des SCPI.
Et dire que les données ne vont pas tarder à changer…
L’arme ultime c’est le tri 5 ans. 10 ans c’est l’ancien monde.
Mais il faut aussi savoir ce qu’on y met. J’ai choisi Edissimmo comme exemple.
Ben, entre Amundi (reporting), Linxea (site), et mon propre calcul, nous obtenons 3 valeurs différentes…
C’est pas gagné.
J’ai utilisé les valeurs de part et les dividendes des 5 dernières années (<2018) et la différence entre le prix de souscription et de retrait.